le blog de corinne morel darleux - Mot-clé - Amérique du sudécosocialisme intégral (graines, fleurs et épines)2019-04-02T13:11:21+01:00corinne morel darleuxurn:md5:467a5556a65b8cfe131b566bf9774e18DotclearConférence "Buen vivir" et écosocialisme à la Faculté de Limoges le 2 avrilurn:md5:99824afe48eaf92d0eb89ebaaac045cd2015-03-23T12:10:00+01:002015-03-23T12:10:00+01:00corinne morel darleuxAlternatives et transitionAmérique du sudBonheur et buen vivirEcosocialismeProjet politique <p><a title="Conference_buen_vivir_ecosocialisme-page-001.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Conference_buen_vivir_ecosocialisme-page-001.jpg"><img title="Conference_buen_vivir_ecosocialisme-page-001.jpg, mar. 2015" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Conference_buen_vivir_ecosocialisme-page-001.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.Conference_buen_vivir_ecosocialisme-page-001_m.jpg" /></a></p>Climat : la révolution ne sera pas télévisée (Tribune pour le site Medelu.org)urn:md5:7790d372aa739ec1225bd20d39e1a98e2014-09-23T14:27:00+02:002014-09-23T14:27:00+02:00corinne morel darleuxAlternatives et transitionAmérique du sudBudgets dette et austéritéClimat et CopEcosocialismeFiscalité impôts et TVAHervé KempfLobbies Medef et CAC40Revenu de base et revenu maximumTransition énergétiqueYasuni ITT <p><a title="soyezprudents.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/soyezprudents.jpg"><img title="soyezprudents.jpg, sept. 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="soyezprudents.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.soyezprudents_s.jpg" /></a>Tribune publiée le 22 septembre 2014 <a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas">sur le site Mémoire des Luttes</a></p>
<p class="crayon article-titre-1808 entry-title"><strong>Climat : la révolution ne sera pas télévisée</strong></p>
<p> <em>« Changeons le système, pas le climat »</em>. C’est le titre du débat auquel j’ai participé à la Fête de <em>L’Humanité</em>
sur le stand de la République bolivarienne du Venezuela et des pays de
l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) en
compagnie d’Andrès Bansart (intellectuel vénézuélien) et d’Hervé Kempf
(fondateur du quotidien — électronique — de l’écologie <em>Reporterre</em> [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb1" class="spip_note" rel="footnote" title="http://www.reporterre.net/" id="nh1">1</a>]).
Des représentants de la République bolivarienne étaient également
présents. Un remaniement ministériel venait d’avoir lieu à Caracas.
</p>
<p>Le président <em>Nicolás</em>Maduro a annoncé à cette occasion la
création d’un ministère du logement, de l’habitat et de l’écosocialisme
dirigé par Ricardo Molina. J’ai voulu y voir un signe favorable. Il y a
en effet urgence à diversifier le modèle industriel et commercial
vénézuélien qui dépend encore terriblement de l’exploitation pétrolière.
Le pays se voit toujours contraint d’importer une grande part de ses
produits alimentaires. Cette situation est d’autant plus ironiquement
cruelle que le Venezuela ne dépend pas du pétrole pour sa consommation
intérieure, ayant en grande partie basé son propre « mix énergétique »
sur l’hydroélectrique.</p>
<p>J’avais pu le constater à l’occasion de deux voyages d’étude
effectués à Caracas : l’un en septembre 2012 à l’occasion de la dernière
campagne électorale d’Hugo Chavez [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb2" class="spip_note" rel="footnote" title="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/24/Caracas-1" id="nh2">2</a>] ; l’autre en 2009 pour la préparation du Sommet sur le climat de Copenhague.</p>
<p>Copenhague, où en 2009 déjà, le mot d’ordre du contre-sommet organisé
par les associations, ONG, syndicats, mouvements sociaux et
organisations politiques était « Changeons le système, pas le climat ».
Placé sous le signe de la justice climatique, Copenhague avait vu la
convergence des mouvements sociaux, altermondialistes et de défense de
l’environnement. Les pays de l’ALBA y avaient fortement imprimé leur
marque. J’en garde le souvenir d’Hugo Chavez brandissant le livre
d’Hervé Kempf <em>Como los ricos destruyen el planeta</em> [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb3" class="spip_note" rel="footnote" title="« Comment les riches détruisent la planète » (http://www.reporterre.net/spip.php?art" id="nh3">3</a>]
à la tribune des chefs d’Etat ; également du président équatorien
Rafael Correa formulant une proposition inédite : laisser, dans un pays
du Sud, le pétrole sous terre en contrepartie d’un engagement de soutien
financier de la soi-disant « communauté internationale ». Etait ainsi
présentée aux yeux du monde l’initiative Yasuni ITT [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb4" class="spip_note" rel="footnote" title="http://www.monde-diplomatique.fr/2012/06/BERNIER/47849" id="nh4">4</a>], hélas abandonnée depuis.</p>
<p>Depuis, le mouvement citoyen et alternatif s’est essoufflé face au
mur de l’oligarchie. Les « grands de ce monde » refusant de se fixer des
objectifs contraignants et imposant la présence, jusqu’au mobilier
sponsorisé, de grandes firmes multinationales au Sommet de Varsovie en
2013, ont fini par pousser syndicats et ONG vers la sortie [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb5" class="spip_note" rel="footnote" title="http://www.desmogblog.com/2013/11/21/environment-groups-walkout-warsaw-cop19 (...)" id="nh5">5</a>].
Aujourd’hui toutefois, avec la perspective de la prochaine Conférence
des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (Cop20) de Lima au Pérou (1er-12 décembre 2014), de la
« pre-Cop » à Caracas (4-7 novembre 2014), et surtout de la 21ème
conférence des parties (Cop21) à Paris en 2015 (30 novembre-11
décembre), le mouvement en faveur de la justice climatique semble
reprendre de la vigueur [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb6" class="spip_note" rel="footnote" title="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2013/10/07/Et-si-on-ve (...)" id="nh6">6</a>].</p>
<p>Un premier forum « Alternatiba », organisé par l’association
« Bizi ! » à Bayonne en octobre 2013, a réuni plus de dix mille
participants. Ce processus est en train de prendre de l’ampleur avec
l’appel à former <em>« dix, cent, mille Alternatiba »</em> [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb7" class="spip_note" rel="footnote" title="http://www.bizimugi.eu/fr/creons-10-100-1-000-alternatiba-en-europe/" id="nh7">7</a>]
partout en France jusqu’au Sommet de Paris. La « Coalition Climat 21 »,
formée d’une vingtaine d’organisations se met également en marche pour
faire de ce Sommet un moment phare des négociations internationales et
refuser les fausses solutions. Enfin, une marche pour le climat, lancée
sur les réseaux sociaux par le site Avaaz [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb8" class="spip_note" rel="footnote" title="https://secure.avaaz.org/fr/event/climate" id="nh8">8</a>], a réuni plusieurs milliers de citoyens dans les rues de Paris le 21 septembre.</p>
<p>La reprise de ces mobilisations, après une longue période d’atonie
encouragée par le désintérêt du gouvernement de François Hollande pour
ces sujets, est une excellente nouvelle. On peut néanmoins se demander
pourquoi, alors que les rapports alarmants se succèdent depuis
maintenant quarante ans, on n’assiste pas à un mouvement plus important
de la part de populations dont tout le cadre de vie, la biosphère, sont
menacés à terme. Je ne crois pas, comme on l’entend souvent, qu’il y ait
un déficit de prise de conscience.</p>
<p>Aujourd’hui, nul n’ignore plus que le climat se dérègle, et même si
tout le monde n’en maîtrise pas précisément les tenants et aboutissants,
le « grand public » sait. Le problème est qu’il ne croit pas qu’il soit
possible de changer ce qui est présenté comme un état de fait. Et que
tout est fait pour décourager l’action collective, puisque tout ce qu’on
lui propose est de changer ses propres comportements, sans que les
politiques publiques lui en fournissent la possibilité : changer de
toiture, prendre les transports en commun, cultiver ses légumes, manger
moins de viande, rouler à vélo, arrêter de prendre l’avion, se chauffer
moins... Oui bien sûr, il faudrait que chacun s’y mette. Encore
faudrait-il en avoir les moyens. Et avoir la tête à ça. Avec 6 millions
de chômeurs et 8,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, il
est compliqué de demander aux Français de faire des efforts et de les
pointer du doigt pour une responsabilité qu’ils ne partagent pas.</p>
<p>Car la réalité est que 90 entreprises sont responsables à elles
seules des deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre [<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nb9" class="spip_note" rel="footnote" title="http://www.bastamag.net/90-entreprises-sont-responsables" id="nh9">9</a>].
Or ce sont elles qui tiennent aujourd’hui les rênes.</p>
<p><a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas">... Lire la suite en cliquant ici "Climat : la révolution ne sera pas télévisée"</a></p>
<div class="notes surlignable"><p class="pas_surlignable"><strong><em><br /></em></strong></p>
<p class="pas_surlignable"><strong><em>Notes</em></strong></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh1" id="nb1" class="spip_note" title="Notes 1" rev="footnote">1</a>] <a href="http://www.reporterre.net/">http://www.reporterre.net/</a></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh2" id="nb2" class="spip_note" title="Notes 2" rev="footnote">2</a>] <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/24/Caracas-1">http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/24/Caracas-1</a></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh3" id="nb3" class="spip_note" title="Notes 3" rev="footnote">3</a>] « Comment les riches détruisent la planète » (<a href="http://www.reporterre.net/spip.php?article3944">http://www.reporterre.net/spip.php?article3944</a>)</p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh4" id="nb4" class="spip_note" title="Notes 4" rev="footnote">4</a>] <a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2012/06/BERNIER/47849">http://www.monde-diplomatique.fr/2012/06/BERNIER/47849</a></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh5" id="nb5" class="spip_note" title="Notes 5" rev="footnote">5</a>] <a href="http://www.desmogblog.com/2013/11/21/environment-groups-walkout-warsaw-cop19-climate-change-talks">http://www.desmogblog.com/2013/11/21/environment-groups-walkout-warsaw-cop19-climate-change-talks</a></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh6" id="nb6" class="spip_note" title="Notes 6" rev="footnote">6</a>] <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2013/10/07/Et-si-on-venait-de-vire-l-An-01-de-la-convergence-vers-une-vraie-alternative">http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2013/10/07/Et-si-on-venait-de-vire-l-An-01-de-la-convergence-vers-une-vraie-alternative</a></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh7" id="nb7" class="spip_note" title="Notes 7" rev="footnote">7</a>] <a href="http://www.bizimugi.eu/fr/creons-10-100-1-000-alternatiba-en-europe/">http://www.bizimugi.eu/fr/creons-10-100-1-000-alternatiba-en-europe/</a></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh8" id="nb8" class="spip_note" title="Notes 8" rev="footnote">8</a>] <a href="https://secure.avaaz.org/fr/event/climate">https://secure.avaaz.org/fr/event/climate</a></p>
<p>[<a href="http://www.medelu.org/Climat-la-revolution-ne-sera-pas#nh9" id="nb9" class="spip_note" title="Notes 9" rev="footnote">9</a>] <a href="http://www.bastamag.net/90-entreprises-sont-responsables">http://www.bastamag.net/90-entreprises-sont-responsables</a></p>
</div>Beignets d'huitres et Abenomics • Ecosocialisme au Japon, épisode 6 #エコソシアリズムurn:md5:dbadf2d9dd88cd7ab99d63af995568be2014-02-11T12:32:00+01:002014-02-11T12:32:00+01:00corinne morel darleuxDe la politique en généralAmérique du sudInternationalJaponNucléairePGSobriété et décroissance <p><a title="MeijiGakuinNeige.JPG" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/MeijiGakuinNeige.JPG"><img title="MeijiGakuinNeige.JPG, fév. 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="MeijiGakuinNeige.JPG" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/.MeijiGakuinNeige_s.jpg" /></a>J'ai pris un retard fou dans mes récits, les heures filent à une allure vertigineuse ici, comme si le temps était happé. Je me pose enfin pour reprendre mon clavier et le fil de mon récit plus longuement, plus personnellement aussi. En fait je pourrais presque en écrire un roman.</p>
<p>Comme prévu vendredi a été une journée très dense, et samedi nous avons eu <a href="http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/tempete-de-neige-au-japon-7-morts-et-plus-de-1-000-blesses-09-02-2014-3573785.php">une improbable tempête de neige, comme le Japon n'en avait pas connu depuis un demi-siècle</a>. J'avais de la neige jusque dans ma petite chambre, il a fallu me calfeutrer. Mais cela ne nous a pas empêchés de tenir la conférence prévue samedi matin sur l'écosocialisme à la Meiji Gakuin University, malgré la circulation perturbée, et ce matin le soleil était revenu.</p>
<p><a title="photo_18.JPG" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/photo_18.JPG"><br /><img title="photo_18.JPG, fév. 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="photo_18.JPG" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/.photo_18_s.jpg" /></a>Après avoir fini jeudi de récupérer du décalage horaire, linguistique et culturel, en trainant dans les quartiers de Shibuya et d'Akihabara entre machines électroniques et boutiques de manga, vendredi j'ai eu ma première belle nouvelle de la journée : j'ai trouvé "mon" café du matin. </p>
<p>Un petit endroit avec des bancs en bois, calme et fumeur, tenu par une vieille dame charmante qui sert des toasts à l'omelette délicieux avec un café noir. Parfait. Me voilà libérée du poisson frit au petit déjeuner. Et en y retournant ce lundi après la fermeture hebdomadaire, je n'ai déjà plus besoin de commander, café et omelette toastée m'accueillent dès mon arrivée. Comme un doux sentiment de chez soi.<br /><br /><a title="metro_tokyo.JPG" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/metro_tokyo.JPG"><img title="metro_tokyo.JPG, fév. 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="metro_tokyo.JPG" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/.metro_tokyo_s.jpg" /></a>Le métro de Tokyo n'ayant plus de secrets avec mon pass Suica (dire que j'ai toujours refusé le suivi à la trace du pass Navigo), je suis allée faire un tour ensuite du côté du quartier chic de Tokyo, à Ginza, le temps de relire mes notes et de réviser posée dans un autre café en prévision de mes premières rencontres officielles. Vocabulaire de salutations de base, histoire de ne pas paraitre complètement mal élevée. Et derniers articles sur les Abenomics, ces mesures du Premier Ministre Shinzo Abe, au croisement entre l'austérité libérale que nous connaissons en France et une relance de l'activité par la demande empreinte de Keynésianisme. </p>
<p>Un curieux mélange, qui permet à <a href="http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/05/20002-20140205ARTFIG00277-japon-les-salaires-au-plus-bas-depuis-16-ans-abe-sonne-l-alarme.php">Abe de réclamer d'un côté une hausse des salaires</a> au moment des négociations salariales avec le patronat, tout en prévoyant une hausse de la taxe sur la consommation, équivalent de notre TVA, qui passera de 5 à 8% en avril. Ce grand écart difficile à comprendre de France s'explique en partie, comme me l'a confirmé un de mes interlocuteurs du Parti communiste japonais, par la tradition japonaise de paix sociale, où même les libéraux les plus acharnés ont semble-t-il toujours considéré que la justice sociale, un minimum de répartition des richesses et des inégalités maintenues à un niveau raisonnable, étaient aussi des conditions sine qua non de la compétitivité.<br /><br /><a title="MakotoSan.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/MakotoSan.jpg"><img title="MakotoSan.jpg, fév. 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="MakotoSan.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/.MakotoSan_s.jpg" /></a>C'est un des nombreux sujets que nous avons abordés vendredi au cours de mon déjeuner avec Makoto Katsumata, de l'International Peace Research Insitute et des Amis du Monde Diplo au Japon. C'est grâce à Makoto-san, avec qui j'ai été mise en relation par mon ami Christophe Ventura, que j'ai pu organiser ma visite dans la zone rouge de Fukushima demain. Lui encore qui vendredi midi m'a permis de découvrir les huitres en beignet. C'est idiot mais je me suis sentie plus à l'aise de tester ça accompagnée par un Japonais. Et ça n'y parait peut-être pas, mais c'est une expérience sensorielle majeure, et mine de rien, un nouveau point commun entre les peuples français et japonais. Je ne suis pas sûre qu'il y ait tant d'endroits au monde où on ne regarde pas de travers les huitres servies dans une assiette.<br /><br />J'ai pris un vrai coup d'apprendre le lendemain à mon arrivée à la Meiji Gakuin University que Matoko-san qui m'avait guidée, conseillée, et avait tout organisé, ne pourrait pas venir et qu'il était à l’hôpital. Une des victimes de la tempête de neige, j'ai su plus tard qu'il avait glissé et s'était cassé le genou. Mais sur le coup, sans informations, c'est étrange la fatigue et le décalage m'ont sans doute fait surréagir, je me suis sentie très esseulée soudain et suis redescendue me fumer une clope sous la neige avant de pouvoir assurer la conférence. <br /><br /><a title="Diete.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/Diete.jpg"><img title="Diete.jpg, fév. 2014" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="Diete.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Japon_Fevrier_2014/.Diete_s.jpg" /></a>Mais je vais trop vite, on est encore que vendredi et je déjeune encore avec Makoto. On bavarde en français, ça fait du bien. Du Monde Diplo, de <a href="http://www.medelu.org/">Mémoire des Luttes</a> pour lequel je vais bientôt tenir une chronique hebdomadaire sur le thème de la mer, à ma manière. Du Vénézuela, de mon premier séjour là-bas en amont du Sommet de Copenhague avec Hervé Kempf, Bernard Cassen et Christophe Ventura, et de<a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/24/Caracas-1"> la campagne de Chavez à laquelle j'étais allée participer</a> une seconde fois à Caracas. De décroissance aussi, Makoto me parle de Serge Latouche et de Paul Ariès, et puis de nucléaire bien sûr, thème omniprésent dans toutes mes rencontres ici. Je lui passe un autocollant du Parti de Gauche "Vite, sortir du nucléaire !" pour son bureau. Le même que la sénatrice du PCJ, Kira Yoshiko, arborera le soir même au rassemblement antinucléaire devant la Diete. </p>
<p>Il y a des slogans qui unissent au-delà des frontières... Demain, je vais à Fukushima.</p>De la Drôme à Lago Agrio : Chevron, Yasuni, gaz de schiste et GMTurn:md5:b190e47c6cafb4281bdbc8ba7ff622b42014-01-17T08:13:00+01:002016-02-18T10:29:14+01:00corinne morel darleuxAlternatives et transitionAmérique du sudBiens communs services publics et privatisationsClimat et CopDrômeEcologie politiqueEnvironnement biodiversité et pesticidesGaz de schisteInternationalLobbies Medef et CAC40Productivisme et extractivismePétrole et peak oilRévolution citoyenne 6e république et ConstituanteTransition énergétiqueTTIPYasuni ITT <p><a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Chevron-main.jpg" title="Chevron-main.jpg"><img src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.Chevron-main_s.jpg" alt="Chevron-main.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Chevron-main.jpg, janv. 2014" /></a>Voilà deux ans que je travaille en lien avec Antoine Cuche et l'équipe de l'association Drômoise, la Bizzart Nomade. Chaque été je manque son festival, hélas. Mais c'est surtout sur le <a href="http://www.bizzartnomade.fr/fc/viewtopic.php?t=1379&at_id=1379">projet de caravane en Amérique du Sud</a> qu'on a avancé ensemble. Et après deux ans d'échanges et de contacts, l'équipe est désormais sur place, à sillonner les routes du Pérou à l’Équateur.</p>
<p>Samedi dernier, nous avons enregistré une émission de radio qui a ensuite été montée, traduite et diffusée là-bas, et mardi soir nous nous sommes retrouvés au fin fond de la Drôme, à la Bégude de Mazenc, dans une grange aménagée au coin du feu pour un dupleix inédit par visio-conférence entre la Drôme et Lago Agrio.</p>
<p><a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ApoyaalEcuador.jpg" title="ApoyaalEcuador.jpg"><img src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.ApoyaalEcuador_s.jpg" alt="ApoyaalEcuador.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="ApoyaalEcuador.jpg, janv. 2014" /></a>Lago Agrio, c'est la région amazonienne de l’Équateur qui a subi les <a href="http://www.placeaupeuple.fr/?p=22788">ravages de l'exploitation pétrolière opérée par Texaco</a>, rachetée depuis par Chevron. Le thème de cet échange était l'énergie, j'ai donc parlé essentiellement de<a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2011/04/15/Yasuni-ITT-%3A-%C3%A7a-y-est-%21%21%21"> l'initiative Yasuni ITT</a> que j'ai beaucoup portée à la Région Rhône Alpes, et de ce cas Chevron que nous avons à cœur de faire connaitre en France (déjà au moment de la première victoire contre Chevron <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2011/02/27/Equateur-%3A-premi%C3%A8re-victoire-d-un-peuple-contre-un-g%C3%A9ant-p%C3%A9trolier">en février 2011</a>). Il éclaire ici notre combat contre les gaz de schiste et les menaces que posent le projet de grand marché transatlantique (GMT), ce traité d'échanges libéral entre l'Union européenne et les États-Unis.</p>
<p>Parce qu'il s'agit de l'attaque d'une multinationale sans foi ni loi, qui a produit une catastrophe équivalente à 2000 fois l'Erika en toute impunité, le cas Chevron nous concerne toutes et tous.</p>
<p><strong>Voici mon intervention radio sur Chevron, Yasuni ITT, le lien avec les gaz de schiste et le GMT :</strong>
<br /><br /></p>
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<div class="flash_error">
</object>
<p>Pour approfondir le sujet, voici le <a href="http://monde-en-mouvement.net/fc/viewtopic.php?t=1124&at_id=1124">site du projet Babel'Amaz'Andes</a>, sur le cas Chevron à Lago Agrio je vous recommande <a href="http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/12/23/laffaire-chevron/#article1">cet article sur le blog de JL Mélenchon</a> et le site dédié pour soutenir la lutte : "<a href="http://apoya-al-ecuador.com/fr/">Apoya el Ecuador</a>"<br />
<br />
<br /></p>Yasuni ITT c'est finiurn:md5:70ed04d9d8c336e1aed01b016ada21ea2013-08-16T18:59:00+02:002013-08-16T18:59:00+02:00corinne morel darleuxAlternatives et transitionAmérique du sudClimat et CopInternationalPGProductivisme et extractivismeYasuni ITT <p><a title="ecuador_1.JPG" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ecuador/ecuador_1.JPG"><img title="ecuador_1.JPG, août 2011" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="ecuador_1.JPG" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ecuador/.ecuador_1_s.jpg" /></a><strong>Yasuni ITT c'est fini. Sonnée par la
nouvelle. Rude réveil et coup dur pour le climat.
</strong></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Depuis ce matin je revois défiler
derrière mes yeux fermés les images du parc Yasuni, le bracelet de vœu <em>Juntos por el Yasuni</em> au poignet de mon fils, je me souviens de mon <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2010/02/13/Laissons-le-p%C3%A9trole-sous-terre-dans-le-parc-Yasuni-%21">premier billet en avril 2010</a>, de ma <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2011/04/15/Yasuni-ITT-%3A-%C3%A7a-y-est-%21%21%21">fierté d'élue
d'avoir remporté cette victoire à la Région</a>, j'enrage de
l'aveuglement de la communauté internationale et de l'inaction des gouvernements français successifs en soutien à cette initiative, je ne décolère pas
du déni civilisationnel répété encore et encore qui nous mène tout droit vers un scénario
à la Mad Max, je me souviens avec amertume des dénigrements de l'initiative auxquels nous avons du faire face et j'anticipe avec colère les petits sourires de contentement satisfaits de ceux qui en prédisaient l'échec et n'ont rien fait, enfin je m'inquiète de la disparition de ce point
d'appui pour la suite du combat que nous menons ici <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/19/De-Yasuni-ITT-aux-gaz-de-schiste%2C-de-la-r%C3%A9volution-citoyenne-aux-luttes...-Et-%C3%A0-la-prise-du-pouvoir">contre les gaz de
schiste</a>.
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><strong>Citoyens du 21e siècle, la lutte
contre l'extractivisme sera décidément la nôtre.
</strong></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Voici le communiqué du PG concernant cette lutte qui fut emblématique pour notre
parti pendant près de quatre ans.</p>
<h5 style="margin-bottom: 0cm">Le Parti de Gauche prend acte avec
tristesse et amertume de la décision du gouvernement équatorien de
renoncer à l'initiative Yasuni ITT, faute d'engagements suffisants
de la communauté internationale. Seulement 3% de la somme
nécessaire, correspondant à la moitié du manque à gagner pour
l'Equateur a été collectée en six ans. Cette initiative consistait en effet à
ne pas exploiter les immenses réserves de pétrole de cette zone de
la forêt amazonienne, en contrepartie d'un soutien assumé de la
communauté internationale se traduisant par des engagements
financiers envers l’Équateur. <br /><br />Yasuni ITT était une initiative propre
à marquer l'Histoire de l'écosocialisme . La reprise de
l'exploitation pétrolière dans cet espace de biodiversité
remarquable est une responsabilité, à l'image de la dette
écologique, qui devra être portée auprès des populations
actuelles et des générations à venir. Acteurs inlassables de la
défense de cette initiative concrète et novatrice, pour l'avoir
portée pendant quatre ans en France dans les collectivités où nous
sommes élus et auprès des citoyens dans de nombreux débats
publics, nous regrettons profondément l'aveuglement et le manque de
mobilisation des gouvernements français successifs et de la
communauté internationale face à la catastrophe annoncée du
dérèglement climatique. <br /><br />Les dirigeants des pays qui ont refusé
la main tendue par l’Equateur pour commencer un cycle de
responsabilité écologique mondiale sur un projet concret pensent
sans doute avoir réussi à humilier un petit pays et les forces qui
soutiennent la révolution citoyenne et le « bien vivre ». C’est
dire leur étroitesse de vue. Ils n’ont fait que rappeler combien
la lutte écologique exige de nous d’être capables de construire
des rapports de force mondiaux. <br /><br />La lutte contre les dangers de
l'extractivisme continue, ici comme ailleurs, pour que fleurissent
mille Yasunis.</h5>Monsanto, chevron et Evo. Faire rimer écologie, droit et démocratie (Tribune Mediapart)urn:md5:dd2cc59dd49acaf3b1cb3706c2e4679a2013-07-16T17:22:00+02:002013-07-21T06:40:58+02:00corinne morel darleuxAlternatives et transitionAltermondialismeAlternativesAmérique du sudBiens communs services publics et privatisationsClimat et CopDémocratieEcosocialismeEnvironnement biodiversité et pesticidesGaz de schisteInternationalJusticeOGMOligarchiePGProductivisme et extractivismeRévolution citoyenne 6e république et ConstituanteTransition énergétique <p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal"><a title="jpg_dessin978_titom_justice_sauvage.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/jpg_dessin978_titom_justice_sauvage.jpg"><img title="jpg_dessin978_titom_justice_sauvage.jpg, juil. 2013" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="jpg_dessin978_titom_justice_sauvage.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.jpg_dessin978_titom_justice_sauvage_m.jpg" /></a><strong>Ma <a href="http://blogs.mediapart.fr/blog/c-morel-darleux/080713/monsanto-chevron-et-evo">tribune publiée sur Mediapart</a> le 8 juillet dernier sur justice internationale et écologie : "Monsanto,
Chevron... Et Evo". </strong><br />
<br />
Elle est tirée de mon intervention au <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2013/06/25/Justice-internationale">Forum du PG du 8 juin dernier
« Entre internationalisme et souveraineté des peuples: Quelle
justice internationale ?" </a>et il y est question de tribunal
climatique international, de lutte contre les multinationales et les
GPII (grands projets inutiles imposés), mais aussi de gaz de schiste, d'OGM, de protection des
investissements et d'accords de libre échange comme le projet de GMT
(grand marché transatlantique entre les États Unis et l'Union
européenne) dont on n'a pas fini de parler...<br />
<br /><strong><a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/textes/Texte_justice_internationale_corinne_md.pdf">A télécharger ici (format PDF)</a> ou à lire ci après. Merci à <a href="http://www.bastamag.net/">Bastamag</a>, <a href="http://www.reporterre.net/">Reporterre</a> et <a href="http://www.romandie.com/news">Romandie</a>. N'hésitez pas à diffuser largement si la lecture vous plait, et bel
été...</strong></p>
<p><a class="moz-txt-link-freetext" href="http://www.notredamedeslandes2013.org/"><em>Illustration </em></a><em><a href="http://bxl.attac.be/spip/index.php">Titom </a>sous <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/be/">Licence Creative Commons by-nc-nd 2.0 be</a></em></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="CENTER"><strong><br /></strong></p>
<h4><strong>« Monsanto,
Chevron... Et Evo :</strong>
</h4>
<h4 style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="CENTER"><strong>Faire
rimer écologie, droit et démocratie. </strong>
</h4>
<h4 style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="CENTER"><strong>Luttes
et victoires juridiques contre les multinationales" </strong>
</h4>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-style: normal" align="JUSTIFY"><strong><br /><span style="background: transparent"><br />Les
intérêts économiques mieux protégés que les citoyens</span></strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal">Lorsque
j'ai commencé mes recherches pour préparer mon intervention au
Forum sur la justice internationale du 8 juin dernier, j'ai été
frappée par l'impression qu'en ce domaine, comme en tant d'autres
hélas, on marche sur la tête. C'est le monde à l'envers. Premier
exemple : aujourd'hui faucher des organismes génétiquement
modifiés (OGM) est considéré comme juridiquement répréhensible,
mais empoisonner des millions de personnes non. En 2009 des victimes
de l’agent Orange, cet herbicide ultra toxique du géant de
l'agrochimie Monsanto, utilisé pendant la guerre du Vietnam, ont été
déboutées par la Cour suprême des États-Unis. En France, des
faucheurs volontaires sont eux condamnés à payer 73 000 euros au
même Monsanto. Et comme si cela ne suffisait pas, dans certains cas
c'est carrément Monsanto qui poursuit les paysans. La multinationale
vient ainsi de gagner son procès contre un agriculteur aux
États-Unis qui avait retrouvé des OGM chez lui sans les avoir
plantés. Il n'est pas le premier. En 2011 alors que leurs
champs avaient été contaminés par les semences OGM de Monsanto,
des paysans en agriculture biologique ont été traînés en justice
par la multinationale, pour « </span><em><span style="font-weight: normal">dérogation
à leurs conditions de patente</span></em><span style="font-weight: normal"> ».
Autrement dit : pour avoir utilisé sans les payer les semences
invasives de la firme ! Imaginez que quelqu'un dépose le virus
de la grippe pour ensuite aller cracher sur tout le monde et gagner
de l'argent à chaque fois que quelqu'un l’attrape... La qualité
de leurs cultures ruinées et sommés en sus de s'expliquer devant la
justice, ils se sont réunis et c'est une soixantaine d’associations
agricoles, fermes familiales, semenciers, associations agricoles bio
mais aussi conventionnelles sans OGM, qui ont décidé de
contre-attaquer et ont lancé une procédure contre Monsanto au
printemps, soutenus par 270.000 citoyens. La Public Patent
Foundation, fondation pour les licences libres, a déposé plainte en
leur nom pour réagir contre</span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">les
poursuites engagées par centaines pour violation de brevet.</span></span></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">Dans
la série « le monde à l'envers » il y a donc Monsanto
contre les paysans, mais il y a aussi le CAC 40 qui poursuit les
fonds éthiques, militants et organisations non gouvernementales
(ONG). Alors que la responsabilité d'un certain nombre d'entreprises
du CAC40 en termes de pollution, de dégâts sur l'environnement et
la santé publique sont manifestes, en 2012 c'est un géant du
pétrole qui porte plainte contre un fonds « éthique » :
Chevron attaque en justice le fonds d’investissement Trillium,
accusé de collusion avec des ONG ! Au Royaume Uni, c'est EDF
qui a réclamé 5 millions d'euros à l'encontre de 21 militants de
défense du climat qui avaient occupé pendant une semaine, en
octobre 2012, deux cheminées de la centrale au gaz d’EDF de West
Burton pour dénoncer le plan gouvernemental de construction de 40
nouvelles centrales à gaz. </span></span>Et
derrière EDF, c’est bien l’État Français, actionnaire
majoritaire du groupe, qui poursuivait ainsi les militants... Cette
affaire ayant soulevé un vent de protestation dans les rangs de
Greenpeace ou d'Attac France, les poursuites ont finalement été
abandonnées en mars dernier, mais les militants sont toujours
poursuivis par les autorités anglaises. <span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">On
ne peut s'empêcher de se souvenir évi</span></span>demment
qu'en France, les militants de défense de l'environnement ont été
exclus par les parlementaires du Parti Socialiste au Sénat du champ
de la proposition de loi présentée par le Front de Gauche sur
l'amnistie sociale, bloquée depuis avec la bénédiction du
gouvernement à l'Assemblée nationale.</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal">Récapitulons.
Les multinationales attaquent les paysans, le gouvernement poursuit
les militants, et maintenant regardons la fin du triptyque, celle où
le serpent se mord la queue : les gouvernements attaqués par
les multinationales. L</span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">a
multinationale suédoise de l’énergie Vattenfall a par exemple
réclamé 3,7 milliards de dollars d'indemnités à l’Allemagne à
la suite de sa décision de sortir du nucléaire. </span></span></span><span style="background: transparent">Et
ce </span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">n’est
pas une exception. Le nombre de litiges enregistrés au Centre
international de règlement des différends relatifs à
l’investissement (CIRDI), un forum lié à la Banque mondiale, a
explosé. Il est passé de 38 cas en 1996 à 450 en 2011. La
compagnie américaine Lone Pine Resources conteste ainsi le moratoire
du Québec sur la fracturation hydraulique, cette technique utilisée
pour extraire les gaz et pétrole de schiste, interdite en France
depuis la loi de juillet 2011, et exige un dédommagement de 250
millions de dollars. En effet grâce au droit commercial sur la
« protection des investissements », une firme peut
s'estimer lésée et réclamer des indemnités même si elle n’a
pas encore investi un centime. </span></span></span>Ainsi,
avec l’accord économique entre l’Union Européenne (UE) et le
Canada, tout comme avec le Grand marché transatlantique (GMT,
l'accord de « partenariat de commerce et d'investissement »
entre l'UE et les États-Unis prévu pour 2015), des multinationales
ou leurs filiales pourront attaquer en justice les gouvernements et
les collectivités locales qui auraient eu pour seul tort de prendre
des décisions de protection de l'écosystème, si la réglementation
en question les prive des bénéfices escomptés. Total, possédant
une filiale au Canada et ayant investi dans l’exploration des gaz
de schiste en France, pourrait donc poursuivre l’État français.
Chevron, ExxonMobil ou Shell, qui détiennent et exploitent des
concessions de gaz et huiles de schiste en Europe, pourraient
eux-aussi assigner un État européen devant les tribunaux pour cause
de moratoire ou d'interdiction de la fracturation hydraulique. <span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">Et
bien entendu ces litiges sont arbitrés par des tribunaux privés...
U</span></span></span>n
véritable « business » juridique qui enrichit un petit
cercle de cabinets, d’arbitres, d’avocats et de bailleurs de
litiges : certains font payer leurs prestations 1000 dollars par
heure et par avocat. Peu étonnant, dans ces conditions, qu'ils
délivrent une interprétation de la notion d’investissement
favorable aux plaignants, c'est à dire aux multinationales. Et une
fois de plus, les intérêts économiques l'emportent sur l'intérêt
général.</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><strong>A
la mondialisation de la finance et du commerce, répond la
mondialisation des luttes et résistances</strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="JUSTIFY">
Face
à ce constat, certains pays se rebellent : ainsi, l’Australie
n’autorise plus les mécanismes d’arbitrage État-investisseur
dans ses accords commerciaux. La Bolivie, l’Équateur et le
Vénézuela se sont de leur côté retirés du CIRDI. Et surtout, la
société civile se mobilise et s'internationalise. Puisque les
multinationales jouent le jeu libéral et cynique de la
mondialisation, à la fois pour tirer les coûts vers le bas et
produire dans les pays où la législation environnementale est
défaillante, et pour bénéficier de la protection de leurs
investissements, la résistance citoyenne se mondialise aussi.
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-style: normal; font-weight: normal" align="JUSTIFY">
C'est
le cas des réseaux de défense du climat, comme Climate Justice Now,
qui ont pris leur essor à l'occasion du sommet international de
Copenhague. Ainsi, au Forum Social Mondial de Tunis un espace climat
s'est tenu sur trois jours, et c'est également le cas des Grands
projets inutiles imposés (GPII) qui cherchent à s'unir et
s'organiser en réseau. Du projet d'aéroport de Notre Dame des
Landes à celui de ligne à grande vitesse Lyon Turin, tous se
rassembleront à Stuttgart cet été. Histoire de rappeler par
exemple que la multinationale Vinci, future concessionnaire de
l'aéroport et de ses parkings si Notre Dame des Landes voit le jour,
après avoir déjà mis la main sur les autoroutes et la première
ligne de transports ferroviaire de voyageurs privée en France,
détruit également la forêt pour construire des autoroutes à
Khimki en Russie...</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Cette
extension du champ des luttes contre les atteintes des
multinationales s'exprime également à travers les campagnes
internationales de certaines ONG comme Attac ou Oxfam par exemple,
que ce soit contre les paradis fiscaux, la déforestation, pour
l'accès aux médicaments génériques et contre la brevetabilité du
vivant. Ou encore pour l'accès à l'eau et l'assainissement comme
cette </span></span><span style="font-weight: normal">initiative
citoyenne européenne (ICE), la première à avoir recueilli 1
million de signatures en février 2013</span>.
<span style="font-weight: normal">Il
s'agit également de dénoncer et rendre visible à travers des
initiatives de plaidoyer. Ainsi, le prix Pinocchio du développement
durable des Amis de la Terre ou les Public Eyes Award. Ceux-ci ont
consacré dans leur classement 2013 l'entreprise Shell pour son
exploitation du pétrole en Arctique, ou encore cette multinationale
brésilienne qui a remporté le « Nobel de la honte » en
2012 : la Vale, deuxième groupe minier mondial, émet 4 %
de la production totale de dioxyde de carbone du Brésil et utilise
chaque année 1,2 milliard de mètres cubes d’eau, soit
l’équivalent de la consommation moyenne de 18 millions de
personnes. Mais elle doit surtout son couronnement à sa
participation active au consortium responsable de la construction du
barrage de Belo Monte, estimé à 17 milliards de dollars, qui
entraînerait le déplacement de 40 000 personnes et saccagerait
d'immenses régions de l’Amazonie en déviant 8</span>0 %
des cours d’eau.
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="JUSTIFY">
Cette
résistance internationale prend également la forme du boycott,
comme c'est le cas de l'initiative BDS (boycott désinvestissement
sanctions) pour la lutte en faveur des droits en Palestine. C'est
également l'appel lancé contre les marques d'Unilever, maison mère
de Lipton contre laquelle s'est engagé le bras de fer des salariés
de Fralib qui souhaitent pouvoir conserver la marque de thé et
tisanes L’Éléphant dans leur projet de reprise en coopérative.
Et parfois, l'action de consommateurs citoyens finit par payer. Les
drames à répétition au Bangladesh dans les ateliers de la honte de
l'industrie textile, qui ont provoqué plus de 1200 morts depuis
novembre 2012, ont fini par alerter l'opinion publique et face à la
menace de boycott, au 3 juin, plus de 40 entreprises avaient signé
l’accord des syndicats textiles internationaux et de la Campagne
Clean Clothes pour plus de sécurité dans les ateliers de
fabrication.
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">Enfin
ce sont bien sûr les luttes locales et la mise en place
d'alternatives concrètes, </span></span><span style="font-weight: normal">coopératives
ou structures de micro-crédit qui sont aussi bien souvent, notamment
dans les pays dits du Sud, un moyen de contourner les
multinationales, de s'organiser en réseaux solidaires et de lutter
concrètement contre le système en inventant d'autres manières de
produire et de consommer. Car la lutte et les victoires ce n'est pas
seulement de gagner des procès, c'est aussi d'inventer et construire
les alternatives... </span>
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm"><strong>Mais
la responsabilité des multinationales ne doit pas gommer celle des
gouvernements</strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal">Et
hélas elle est forte, et depuis longtemps. Un des exemples les plus
connus est celui de l'assèchement de la mer d'Aral, </span>planifié
dès 1918 par les autorités russes et mise en œuvre dans les années
60 afin d'intensifier la culture du coton et des rizières en
Ouzbékistan et au Kazakhstan. Avec la déviation des fleuves, la mer
a perdu 75 % de sa surface, 14 mètres de profondeur et 90 %
de son volume. L'augmentation de la salinité, l'utilisation de
produits toxiques et les dérèglements occasionnés ont provoqué la
disparition de 28 espèces endémiques et provoqué une forte hausse
du taux de mortalité infantile , aujourd'hui parmi les plus élevés
du monde, ainsi que l'augmentation du nombre de maladies liées selon
les études menées par l'Organisation mondiale de la santé.
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY">Depuis
ça ne s'est pas arrangé, seule différence : c'est plutôt
l'inaction qui prédomine, notamment en matière de lutte contre le
dérèglement climatique, devenu la menace numéro un pour la
préservation des conditions de la vie humaine sur Terre. Entre<span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">
1990 et 2007, l'empreinte carbone par personne a augmenté de 5 %
soit 12 tonnes équivalent carbone, et nous venons de battre un
nouveau record : la teneur en dioxyde de carbone de l'atmosphère
a atteint 400 parties par million, faisant planer une nouvelle menace
de fonte des glaciers et, selon une étude récente du </span></span><span style="font-weight: normal">CNRS,
confirmant la prévision alarmante d'une augmentation de la
température moyenne de +4°C en France d'ici 2100 si rien n'est
fait. Et malheureusement, de fait, rien n'est fait. De sommet en
sommet internationaux, les gouvernements réunis se refusent à tout
accord contraignant pour limiter leurs émissions de gaz à effet de
serre, et se contente de déclarations la main sur le cœur. A</span><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">vec
la surexploitation des ressources naturelles nous précipitons
nous-mêmes notre disparition en tant qu'espèce, vers un véritable
suicide civilisationnel. </span></span>
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="background: transparent">C'est
la poursuite irresponsable et dangereuse de ce que l'économiste
Yannis Eusthathopoulos nomme le « modèle de croissance
économique par dégradation ».</span>Face
à cela, un projet alternatif au mode de production et d'exploitation
capitaliste se met en place : l'écosocialisme. Il prend sa
source dans le constat qu'il n'existe qu'une seule biosphère et que
la double exigence sociale et environnementale répond à un intérêt
général commun. Celui-ci exige la prise en compte du temps long des
écosystèmes et implique que la maîtrise publique et le contrôle
citoyen reprennent le dessus sur les intérêts financiers et
économiques.</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm"><strong>Définanciariser
l'environnement et sortir les biens communs de la
marchandisation</strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="JUSTIFY">
Après
la catastrophe de Fukushima, il s'est avéré que l'opérateur privé
Tepco en charge de l'exploitation de la centrale avait dissimulé des
informations concernant des défaillances de sécurité pour ne pas
affoler le cours de ses actions en Bourse. De nombreuses marées
noires ont quant à elles été causées par un mépris des règles
de sécurité, jugées trop coûteuses ou trop longues au regard de
la pression actionnariale, conjugué à l'appât du gain poussant les
multinationales à aller forer dans des conditions extrêmes des
lieux encore inexploités. C'est le même appétit financier qui a
conduit à l'appropriation et la privatisation des services
écosystémiques, notamment en pharmacopée. Pour contrer cette
marchandisation du vivant, il convient à la fois de mettre en place
des mesures d'interdiction de brevetabilité du vivant et de
définition des biens communs pour pouvoir en garantir l'accès
universel et les préserver de toute exploitation à des fins
d'enrichissement commercial. Au-delà des initiatives citoyennes,
comme celle de la constituante des biens communs lancée en Italie,
ou des victoires locales comme le retour en régie publique de l'eau
à la communauté d'agglomération des Lacs de l'Essonne, des
dispositifs nationaux et internationaux doivent être mis en place.</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="JUSTIFY">
L’Organisation
des Nations Unies (ONU) pourrait ainsi être saisie de propositions
visant la reconnaissance de l’accès à ces biens comme droit
fondamental, et son Assemblée générale saisie de la création d’un
tribunal international de justice spécifique. Les nations ont
également la possibilité d'activer leur droit de véto au sein du
Conseil de Sécurité de l’ONU envers toute proposition pouvant
nuire à ces droits fondamentaux, tout comme au sein du Conseil
européen envers tout traité pouvant leur nuire. A terme, il
s'agirait d'insérer une clause de coopération en vue du respect de
ce droit fondamental dans tous les traités internationaux et de
dénoncer les manquements devant la Cour Pénale Internationale pour
ce qui relève de la responsabilité individuelle, et devant la Cour
Internationale de Justice pour les responsabilités étatiques.</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="JUSTIFY">
Concernant
la protection des ressources génétiques contre toute forme
d'appropriation, en particulier l'appropriation privée par les
multinationales, le droit des paysans à utiliser librement les
espèces végétales et animales, largement malmenée comme en
témoigne la condamnation de l'association Kokopelli, doit être
garanti. Hélas, le développement de l'agriculture est une source de
profit importante pour les puissantes entreprises situées en amont
de la production (production de semences, engrais, pesticides et
machines agricoles). Les OGM constituent un enjeu de taille pour ces
firmes dans la mesure où, au travers de la brevetabilité du vivant
et de l'obligation faite aux paysans de racheter chaque année les
semences qu'ils utilisent, un nouveau domaine s'est ouvert aux
profits. Les grands semenciers n'hésitent pas à utiliser des
pratiques de dealers, en proposant dans un premier temps leurs
semences hybrides puis génétiquement modifiées clés en main
gratuitement, créant ainsi une dépendance des agriculteurs
vis-à-vis des OGM et du paquet technologique les accompagnant, et
faisant perdre à l'agriculteur la maîtrise de son activité. Là
aussi il convient de créer un mécanisme juridique international de
protection des ressources génétiques et de reconnaissance du droit
des paysans à les utiliser librement.
</p>
<p style="text-indent: 0.02cm; margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm">
<strong>Sortir de la
dépendance aux énergies fossiles pour se libérer de l'emprise des
multinationales</strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal">Les
énergies fossiles ont fonctionné comme la drogue dure du
capitalisme, une dépendance qui nous mène tout droit à un scénario
à la Mad Max et à la multiplication de catastrophes
environnementales et sanitaires dues à l’appétit de
multinationales qui en outre ne payent pas les </span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">externalités
économiques générées par ces dégâts (pollution, stations
d'épuration, routes, problèmes de santé publique). Contrer cette
route mortifère suppose la constitution, en France, d'un pôle
public de l'énergie permettant à la collectivité de reprendre la
main sur les politiques énergétiques et de mener la bifurcation
nécessaire vers la réduction drastique de nos consommations et
l'essor des énergies renouvelables. Cette transition doit se mener
de pair avec la répression des atteintes déjà causées. Des
victoires ont déjà eu lieu et marquent le signal de possibles
reconnaissances juridiques au niveau international. En décembre
2012, suspecté</span></span><span style="font-style: normal">
de violations délibérées à la réglementation du travail et de
l’environnement ayant causé la mort de 26 salariés en cinq ans,
et </span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">suite
à l’accident de la plate-forme Deepwater Horizon dans le Golfe du
Mexique,</span></span><span style="font-style: normal">
le groupe pétrolier BP a été exclu par le gouvernement États-unien
</span><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">de
tout nouveau contrat gouvernemental et déclaré inéligible aux
contrats fédéraux pour </span></span><em><span style="font-weight: normal">« manque
de probité dans la conduite des affaires »</span></em><span style="font-style: normal"><span style="font-weight: normal">
pour une durée indéterminée. </span></span>
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm"><strong><span style="background: transparent">Répondre
au dumping juridique et à la mondialisation de la fuite par
un tribunal international et la mondialisation des poursuites</span></strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="JUSTIFY">
<span style="background: transparent">C'est
une nouvelle histoire d'arroseur arrosé. L'entreprise Chevron l'a
expérimenté à ses dépends. Après avoir cherché à se faire
juger en Équateur, estimé plus clément, elle a finalement écopé
d'une lourde peine pour les dégâts causés en Amazonie par
l'entreprise qu'elle avait racheté, Texaco. Résultat : Une
sanction de près de 19 milliards de dollars, soit tout de même
quatre fois la somme requise envers Exxon pour la catastrophe en
Alaska de 1989. Problème : Chevron n'a que peu d'actifs en
Équateur. Un réseau international s'est donc mis en place pour
saisir les biens de Chevron au Canada, au Brésil, en Colombie et en
Argentine, prévoyant également de déposer des plaintes en Europe,
Asie et Océanie. Las, la Cour Suprême d'Argentine, à qui un traité
avec l’Équateur permettait d'exiger une saisie extraterritoriale
et le gel d'avoirs de Chevron pour exécution de décision de
justice, a malheureusement fait marche arrière. Alors que Chevron
doit justement signer dans les semaines à venir un contrat avec la
société YPF pour exploiter un des plus importants gisements de gaz
de schiste du monde... En Argentine.</span></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">De
manière générale, les multinationales profitent bien trop souvent
de vides législatifs pour mener leurs activités d'un pays à
l'autre au détriment du respect des droits sociaux et
environnementaux, inventant une nouvelle forme de dumping, juridique
celui-là. Ajouté au fait que l'écologie ne reconnaît pas les
frontières – contre toute attente, le nuage radioactif de
Tchernobyl ne s'est pas arrêté au moment de passer la douane - ce
constat appelle la création d'une unité juridictionnelle commune,
un tribunal international. Cette idée a été fortement portée par
le Président de Bolivie Evo Morales, et popularisée en 2010 à
l'occasion de la Conférence mondiale des peuples sur le changement
climatique à Cochabamba, qui a débouché sur la revendication d'un
Tribunal international de Justice climatique et environnementale.
Celui-ci pourrait selon nous se placer sous l'égide de l'ONU et
engager des poursuites et s</span></span><span style="font-weight: normal">anctions
correspondant d’une part, à la réparation en apport financier
et/ou logistique des dégâts environnementaux et sociaux causés, et
d’autre part au versement d’une contribution financière à un
fonds international de lutte contre le changement climatique, et
d'aide et de défense des réfugiés climatiques.</span></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">En
attendant qu'un tel tribunal puisse voir le jour, il existe déjà
des tribunaux d'opinion sur le modèle du tribunal Russel. L'ONG
Oxfam organise également depuis 2009 des tribunaux sur le climat,
qui fonctionnent comme autant d'actions de sensibilisation et
d'interpellation et ont permis de toucher 1,6 million de personnes en
deux ans dans 36 pays. Autre exemple, le tribunal pour les crimes
contre la nature et le futur de l'humanité lancé à Quito en
octobre 2012 suite à l'appel de nombreuses personnalités comme en
France Eva Joly ou Edgar Morin. La volonté d'aller plus loin sur le
plan juridique se heurte néanmoins à un obstacle : le </span></span><span style="font-weight: normal">manque
d'accord international contraignant. Depuis le protocole de Kyoto,
aucun des sommets internationaux sur le climat n'a permis de
déboucher sur une limitation ayant valeur d'obligation concernant
les émissions de gaz à effet de serre des pays. Du coup, depuis le
Sommet pour la Terre de Johannesburg en 2002, ce sont les approches
volontaires qui prédominent : Pacte mondial des Nations unies,
principes directeurs de l'OCDE, chartes éthiques, etc. </span><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">Autant
d'engagements basées sur le seul bon vouloir, juridiquement non
contraignants, et de ce fait inefficaces. En conséquence, plusieurs
stratégies alternatives co-existent pour donner une dimension
juridique internationale aux crimes contre l'environnement. L'une
d'entre elles, conduite notamment par le mouvement « Eradicating
ecocide », consiste à ajouter les atteintes à l'environnement
aux quatre types de crimes contre l'humanité déjà jugés par la
Cour pénale internationale (CPI). Ce nouveau statut pourrait
permettre à la CPI d'obliger les multinationales et les États à
réduire leurs émissions et pollutions. </span></span>
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">En
attendant, face à l'inertie des mécanismes internationaux et
l'irresponsabilité des gouvernements, </span></span><strong><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">une
ICE a été lancée en janvier 2013 appelant l'Union européenne à
prendre une directive criminalisant les écocides.</span></span></strong><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">.
En France, le Front de Gauche propose sur le plan politique et
institutionnel d'inscrire la « règle verte » dans la
Constitution, ce qui donnerait un statut constitutionnel à
l'interdiction de prélever plus que ce que les écosystèmes sont en
capacité de renouveler. Le droit à un environnement sain est déjà
inscrit dans le bloc constitutionnel français. Ces deux contraintes
juridiques pourraient être adossées à l'indicateur dit </span></span><strong><span style="font-weight: normal"><span style="background: transparent">« jour
du dépassement global», qui correspond la date où nous avons
prélevé à l'échelle mondiale le volume de ressources
renouvelables que la planète est en mesure de régénérer. Au-delà,
nous massacrons nous-mêmes les conditions de notre existence sur
Terre. En 1986, cette limite était atteinte le 31 décembre. Elle
arrive désormais chaque année plus tôt. En 2011 c'était le 27
septembre. Et en 2012 nous aurions du nous mettre en hibernation
totale dès le 22 août.</span></span></strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><strong><strong><span style="background: transparent">La
conférence des parties des Nations-Unies (COP 21) de
négociations internationales sur le climat à Paris </span></strong><strong><span style="background: transparent"><strong><strong><span style="background: transparent">aura lieu </span></strong></strong>en
2015… Plutôt que l'apnée, si on choisissait la responsabilité ?</span></strong></strong></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="JUSTIFY"><br /><strong>Juin
2013</strong>
</p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm" align="RIGHT"><em><strong>par
Corinne MOREL DARLEUX</strong></em></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="RIGHT">
<em>Secrétaire
nationale à l'écosocialisme du Parti de Gauche</em></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="RIGHT">
<em>Auteure
de « Nos colères fleuriront », éditions Bruno Leprince</em></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-weight: normal" align="RIGHT">
<em>www.lespetitspoissontrouges.org</em></p>
<p style="margin-top: 0.1cm; margin-bottom: 0.1cm; font-style: normal" align="JUSTIFY">
<strong><span style="background: transparent"><br /></span></strong></p>Monsanto, Chevron... Et Evo (justice internationale et écologie en vidéo)urn:md5:76218786d5f9c58db715e1f4be3f1c002013-06-28T15:50:00+02:002013-06-28T15:50:00+02:00corinne morel darleuxDe la politique en généralAltermondialismeAmérique du sudClimat et CopEcologie politiqueEnvironnement biodiversité et pesticidesInternationalinterventionsJusticeOGMOligarchieProductivisme et extractivismeVidéos <p>Voici la vidéo de mon intervention au <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2013/05/18/Entre-internationalisme-et-souverainete-des-peuples--quelle-justice-internationale">Forum « Entre internationalisme et souveraineté des peuples: Quelle justice internationale ?"</a> où j'intervenais plus spécifiquement sur l'écologie, la lutte contre les multinationales et les GPII, mais aussi sur la protection des investissements et les accords de libre échange comme le GMT (grand marché transatlantique) à venir dont on n'a pas fini de parler... Cette journée sur la justice internationale a été particulièrement riche je dois dire, un vrai beau moment d'approfondissement où on prend le temps, aussi pour celles et ceux qui voudraient creuser le sujet, je vous invite à <a href="http://www.lepartidegauche.fr/lateledegauche/educpop/entre-internationalisme-souverainete-des-peuples-quelle-justice-internationale-23887">regarder toutes les vidéos ici</a>. <br /><br /></p>
<p><em>(note : la vidéo s'arrête brutalement au bout de quelques minutes, puis repart, donc si vous êtes patients ou en train de vous faire un café, attendez, sinon forcez en avançant le curseur...)</em>
<br /><br /></p>
<div align="center">
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x118oy9"></iframe>
</div>
Soy una madrina (Donde Estan, Uruguay)urn:md5:08150aadf2b2ca84ee3dc0b9aa5772da2013-06-25T08:46:00+02:002013-06-25T14:45:12+02:00corinne morel darleuxDystopies, coups de gueule et vagabondagesAmérique du sudIndignationsInternational <p style="margin-bottom: 0cm"><strong><a title="uruguaydonde.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/uruguaydonde.jpg"><img title="uruguaydonde.jpg, juin 2013" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="uruguaydonde.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.uruguaydonde_s.jpg" /></a>Je suis devenue une "madrina"
à l'invitation de l'association ¿Dónde Están?</strong> créée
en 1997, en solidarité avec les familles des disparus et avec toutes
les victimes de la dictature. Lutte contre
l'impunité, pour la justice et pour la vérité et travail
de mémoire, leur action a permis notamment de retrouver Simon, fils de Sara
Méndez, et Macarena Gelman, petite-fille du poète argentin Juan
Gelman, en 2000 et 2002. Ce soir, ils accueillent à Paris Yvonne
Klingler, qui parlera de la violence sexuelle sous la dictature.
L'objectif des "madrinas" est de constituer un groupe de 28
marraines, en symétrie avec le nombre de plaignantes - même si deux
d'entre elles sont malheureusement décédées - afin de relayer,
soutenir et chercher des soutiens en Europe. Nous sommes déjà
vingt. Voici notre appel.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><strong><br /></strong></p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><strong>Violence sexuelle en Uruguay pendant la
dictature, des anciennes prisonnières politiques
demandent justice et dignité</strong></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Le vendredi 28 octobre 2011, vingt-huit
femmes uruguayennes, anciennes prisonnières politiques, ont entamé
une action en justice contre plus d'une centaine de militaires,
responsables des tortures et violences sexuelles dont elles ont été
victimes dans les casernes et prisons uruguayennes pendant les années
de la dictature et du terrorisme d’Etat (1972 - 1985).</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ces femmes portent plainte pour crimes
contre l'humanité perpétrés de façon systématique et planifiée.
Leur démarche est l'aboutissement d'un long travail de rencontres,
d'échanges et de réflexion mené par les victimes avec l'aide de
psychologues. Aux dires mêmes des victimes, il a été
très difficile pour elles de se remémorer des épisodes aussi
traumatisants et encore plus d'en parler, tant la douleur et
l'humiliation subies les ont marquées.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Or, la démarche de ces femmes si
courageuses, décidées à briser le silence sur les violences
sexuelles subies pendant la dictature, s'est heurtée à un appareil
judiciaire qui, dans le cadre de la politique d'impunité et de déni
pratiquée par l'État, s'est montré, à de rares exceptions près,
particulièrement insensible, pour ne pas dire hostile. Certains juges sont allés jusqu'à
l'outrage aux victimes, en leur posant des questions telles que
"N'avez-vous pas fait de geste équivoque ?" ou "Aviez-vous
vos règles au moment des faits ?".</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Face à cette situation, nous tenons à
exprimer notre solidarité totale envers ces femmes courageuses et
nous nous engageons à les soutenir et à les accompagner dans cette
lutte si délicate et douloureuse. Nous exigeons de la justice uruguayenne
qu'elle respecte leur dignité de victimes et de femmes et prenne en
compte leurs trois principales demandes:</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">- qualifier les viols et les tortures
sexuelles commis pendant la dictature comme des crimes contre
l'humanité, imprescriptibles et non amnistiables</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">- créer un tribunal spécialisé pour
l'instruction de ces affaires</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">- mettre en place une structure de
suivi psychologique et juridique des victimes</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><em>Paris, le 25 juin 2013</em></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Maïté Albagly - Experte européenne
sur les violences faites aux femmes</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Delphine Beauvois - Secrétaire
nationale du PG à l'Egalité et au Feminisme</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Martine Billard - Ancienne députée</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Marie-France Casalis - Porte-parole du
Collectif Féministe Contre le Viol</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Anna Castillo - Juriste</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Carmen Castillo - Cinéaste</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Angela Commiso - Sociologue</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Geneviève Duché - Présidente de
l’Amicale du Nid</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Alicia Dujovne Ortíz - Ecrivaine</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Marianne Hook - Ancienne fonctioinnaire
international</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">María Luisa Jáuregui - Sociologue</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Jessie Magana - Ecrivaine</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Gabriela Maureira - Médecin</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Corinne Morel Darleux - Conseillère
régionale Rhône Alpes</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Annie Morvan - Editrice</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Emmanuelle Piet - Médecin</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ernestine Ronai - Militante féministe
contre les violences envers les femmes</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Sophie Thonon - Avocate</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Rosa María Torres - Pédagogue</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Henriette Zoughebi - Vice présidente de
la Région Ile de France</p>Un long entretien où il est question de revenu maximum, de constituante, d'amérique latine et de l'exercice de la politique en généralurn:md5:4eea90f67428e3cf92376b7e3685b3972013-05-07T11:19:00+02:002013-05-07T11:19:00+02:00corinne morel darleuxDe la politique en généralAmérique du sudEntretiensOligarchiePGPresse et médiasRevenu de base et revenu maximumRégion Rhône AlpesRévolution citoyenne 6e république et Constituante <p><a title="bayonne.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/bayonne.jpg"><img title="bayonne.jpg, mai 2013" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="bayonne.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.bayonne_s.jpg" height="171" width="165" /></a>A l'occasion de <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2013/04/22/En-tournee-dans-le-Sud-Ouest---revenu-maximum--ecosocialisme-et-emploi">mon tour en pays Basque et au Béarn</a> j'ai été interviewée à Bayonne par le journal Ekaitza. L'occasion de revenir sur notre proposition de revenu maximum autorisé, mais aussi sur l'actualité nationale, la 6e république et les expériences d'Amérique latine en matière d'assemblée constituante, l'exercice de mon mandat d'élue régionale et bien sûr la question de la culture Basque et des langues régionales... Malgré quelques scories, l'absence de la question de la LGV Bordeaux-Hendaye, et en dépit de divergences avec certaines orientations portées par la revue, voici un entretien assez complet je crois. </p>
<p>Belle lecture !</p>
<p><em>Comme toujours, cliquez sur l'image pour l'agrandir...</em></p>
<p><a title="Ek1293-K-page-006.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/medias/Ek1293-K-page-006.jpg"><img title="Ek1293-K-page-006.jpg, mai 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Ek1293-K-page-006.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/medias/.Ek1293-K-page-006_m.jpg" /></a></p>
<p><a title="Ek1293-K-page-007.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/medias/Ek1293-K-page-007.jpg"><img title="Ek1293-K-page-007.jpg, mai 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Ek1293-K-page-007.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/medias/.Ek1293-K-page-007_m.jpg" /></a></p>Transition énergétique : quand l'amérique du sud montre la Lune, idiot qui regarde le doigturn:md5:f57b8c0c30d0b1e1f26ea1d950249a4d2013-02-01T11:04:00+01:002013-02-01T11:04:44+01:00corinne morel darleuxVu du Parti de GaucheAmérique du sudClimat et CopTransition énergétiqueYasuni ITT <h5><strong>Transition énergétique : quand l'amérique du sud montre la Lune, idiot qui regarde le doigt</strong><br /><br />Décidément l'Amérique du Sud n'en finira pas de tirer l'humanité dans le sens du progrès humain et écologique. Non seulement ce continent fut le premier à résister aux politiques néolibérales imposées par le FMI et à remettre la souveraineté populaire au cœur de ses institutions politiques, mais il est aujourd'hui en pointe dans le domaine de la transition énergétique !<br /><br />En 2015, c'est à dire dans deux ans, l'Uruguay produira 90% de son électricité à partir de sources renouvelables et peu polluantes ! Parmi ces sources : l'éolien à 30% et l'hydroélectricité à 45%. Grâce à la volonté politique de José Mujica, l'emblématique président de la République d'Uruguay, le secteur éolien devrait passer de 50MW à 1000MW installés en 2 ans ! Au cœur de cette politique volontariste : l'UTE l'entreprise nationale délectricité qui est une entreprise publique ! Voilà qui donne une signification supplémentaire à la revendication du Parti de Gauche de créer un pôle public de l'énergie, mis sous le contrôle du peuple souverain.<br /><br />Cette politique de l'Uruguay entre aussi en résonance avec celle d'autres pays comme lÉquateur qui a renoncé, via le projet Yasuni ITT, à exploiter 850 millions de barils de pétrole afin de préserver la foret équatorienne et sa biodiversité exceptionnelle, et qui a inauguré récemment le parc éolien le plus haut du monde, d'une puissance de 16.5MW, à Villonaco (2700m d'altitude).<br /><br />Dans le cadre du Débat National sur la Transition Énergétique (DNTE) le Parti de Gauche affirme, aux côtés des sud américains, qu'il est possible de mener une autre politique énergétique.<br /><br /><em>par Arthur Morenas et Corinne Morel Darleux</em></h5>Petite vidéo d'ambiance (rues de Caracas)urn:md5:32db2763dad82eadb2f9ca2ee8ed0b972012-09-27T23:06:00+02:002012-09-27T23:06:00+02:00corinne morel darleuxDystopies, coups de gueule et vagabondagesAmérique du sudMilitantisme désobéissance et résistancesVidéos <p>La campagne se joue aussi dans les rues de Caracas... Petite scène ordinaire. Ici, deux stands se font face : celui des militants pour Chavez et celui de son opposant, Capriles. Je vous laisse deviner lesquels font le plus de bruit ;)
<br />
<br /></p>
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</div>
Ma valise est à Sao Paulo !urn:md5:8b5cda91ebcb18069bb0221e116bdd852012-09-26T13:37:00+02:002012-09-26T13:37:00+02:00corinne morel darleuxDe la politique en généralAlternativesAmérique du sudinterventionsPresse et médiasPétrole et peak oilRévolution citoyenne 6e république et Constituante <p style="margin-bottom: 0cm"><a title="IMG_20120925_103608.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/IMG_20120925_103608.jpg"><img title="IMG_20120925_103608.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="IMG_20120925_103608.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.IMG_20120925_103608_s.jpg" /></a>Journée un peu flottante hier à
Caracas, entre un charmant jetlag qui m'a tenue éveillée une partie
de la nuit, le côté un peu surréaliste de la situation et les
rendez vous manqués qui ont émaillé la journée... </p>
<p style="margin-bottom: 0cm">A vrai dire je
me sens parfois comme en transit, ne sachant trop que faire de moi-même.
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Pour pallier à la perte de ma valise,
qui est réapparue, mais à Sao Paulo (sic), j'ai du retourner au
centre commercial, un enfer. Au moindre achat il faut sortir tous ses
papiers, ma carte ne fonctionnait qu'une fois sur deux, et tout prend
un temps infini. On m'a même demandé mon passeport pour acheter une
bête pince à épiler !
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><a title="Avi_FORO-NEOLIBERALISMO.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/Avi_FORO-NEOLIBERALISMO.jpg"><br /><br /><img title="Avi_FORO-NEOLIBERALISMO.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="Avi_FORO-NEOLIBERALISMO.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.Avi_FORO-NEOLIBERALISMO_s.jpg" /></a>François Delapierre, camarade et secrétaire national du PG, est
arrivé, rejoint par Alexis Corbière hier soir. Nous nous sommes retrouvés avec le Vice Ministre
Temir Porras pour affiner le programme des jours à venir. </p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Le gros
morceau est le forum économique télévisé de ce jour, mercredi, sur
la crise européenne, auquel nous participerons avec des invités
vénézuéliens et espagnols. Le thème : <a href="http://www.minci.gob.ve/2012/09/25/neoliberalismo-del-viejo-mundo-vs-socialismo-del-mundo-nuevo-sera-analizado-por-academicos-y-politicos-europeos/">"Neoliberalismo del
viego mundo vs. Soialismo del mundo nuevo"</a>. Tout un programme...</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><a title="1.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/1.jpg"><img title="1.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="1.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.1_s.jpg" /></a>C'était le thème également de mon interview de lundi soir sur le plateau
de TeleSur, une institution en Amérique Latine (voir la <a href="http://lucas-gomez.com/2012/09/17/telesur/">note de Lucas Gomez sur son blog </a>à ce sujet) !</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">L'entretien s'est organisé un peu à l'arrache. Après
une course digne des meilleurs Starsky et Hutch dans des
embouteillages monstres, on a fini par arriver juste le temps de me
faire faire cet affreux brushing à la Dallas (si si) et j'ai découvert le
format sur place, ainsi que les questions... Pas hyper satisfaite du
coup, mais bon le message y est je crois : <a href="http://multimedia.telesurtv.net/et/ ">choisir ici la vidéo intitulée "Grave crisis del sistema neoliberal en
Europa: Morel" du 14 septembre</a>.
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><a title="IMG_20120925_112406.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/IMG_20120925_112406.jpg"><img title="IMG_20120925_112406.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="IMG_20120925_112406.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.IMG_20120925_112406_s.jpg" /></a><br />Hier matin je devais répondre aux
questions de la chaîne de télévision de l'assemblée
nationale, et puis changement de programme, une fois arrivés sur
place il n'y avait pas de traducteur... Mais cela m'a permis de me
balader un peu dans une autre partie de la ville et de croiser les
stands animés de campagne de Chavez, où sont distribués affiches
et programmes, sur fond d'écrans et de slogans joyeusement
chaotiques.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ne sachant jamais trop quel va être le
programme, qui change souvent en cours de journée, je ne peux pas
vraiment prévoir d'escapade trop loin de l'hôtel. On va essayer de
remédier à ça pour jeudi et vendredi matin, histoire de voir un
peu du pays. </p>
<p style="margin-bottom: 0cm"><a title="IMG_20120925_112130.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/IMG_20120925_112130.jpg"><br /><img title="IMG_20120925_112130.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="IMG_20120925_112130.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.IMG_20120925_112130_s.jpg" /></a>Hier soir enfin, nous étions sur le plateau de
<a href="http://www.vtv.gob.ve/">Venezolana TV</a>, la chaîne publique nationale. Deux longs entretiens d'une demie-heure pour François Delapierre et moi même sur la situation en Europe, sur les programmes des candidats ici au Venezuela, et notre regard d'occidentaux sur tout ça. <br /><br />L'occasion aussi de revenir sur les questions environnementales et de discuter rente pétrolière et propriété publique de l'énergie avec le Vice Ministre Temir Porras sur le trajet retour. Rendez vous est pris pour en savoir plus jeudi, demain...</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Ah, et Jean Luc a repris <a href="http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/22/le-front-selargit-contre-le-traite-et-pour-la-manifestation-du-30-septembre/">ma
chronique en Une de son blog</a>, ça c'est chic !
</p>De Caracas : déambuler, s'inspirer et témoigner de l'austérité libéraleurn:md5:20df1fb555acd980d723c93630a1f90f2012-09-24T18:29:00+02:002012-09-24T21:28:39+02:00corinne morel darleuxDe la politique en généralAlternativesAmérique du sudBiens communs services publics et privatisationsBonheur et buen vivirBudgets dette et austéritéInternationalJean-Luc MélenchonMilitantisme désobéissance et résistancesUnion européenne <p><a title="IMG_20120923_180756.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/IMG_20120923_180756.jpg"><img title="IMG_20120923_180756.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="IMG_20120923_180756.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.IMG_20120923_180756_s.jpg" /></a><strong>Voilà, j'y suis. Caracas, Venezuela, à
quelques jours de l'élection présidentielle du 7 octobre. </strong>En pleine campagne entre le
président Hugo Chavez qui achève son deuxième mandat, et le candidat de la droite, Henrique Capriles Radonski. Curieusement, la campagne ne se fait que discrètement présente dans
les rues de Caracas. Des affiches, des pochoirs, mais on est loin de l'effervescence des grandes manifestations
publiques. Une première chose me percute, sur la route qui mène de l'aéroport à Caracas : l'aspect symboliquement très affectif de la campagne de Chavez qui mise sur le visuel du cœur. Ça me fait penser aux jours heureux, à la vie douce, au buen vivir que nous tentons de remettre au goût du jour nous aussi, et même aux histoires d'amour parfois évoquées par Jean Luc pendant la campagne. Je ne trouve ça ni risible, ni mièvre, bien au contraire. Notre slogan "L'humain d'abord" ne disait pas autre chose.</p>
<p> Loin de la ferveur populaire, donc, les rues de Caracas sont à leur habitude un combat
permanent du piéton pour se frayer un chemin sans se faire écraser,
pleines de bruits, de fumées de pots d'échappement, de scooters et
de camionnettes. L'impression d'être un peu à
contre-temps, comme en avance sur le timing. De déambuler le nez au
vent parmi une foule pressée. De devoir encore me délester de mes habitudes d'européenne... C'est pourtant à ce titre que je suis là.
Pour venir témoigner de la réalité des politiques libérales et du
résultat des politiques d'austérité en Europe. Car ici, la droite
a compris que le libéralisme n'était pas porteur, dans une région
du monde qui a payé un lourd tribut aux politiques du FMI et de la
Banque Mondiale. Il y a plus de vingt ans, en 1989, le "Caracazo" était déjà une insurrection populaire contre les plans d'ajustement structurels imposés par le FMI. Elle s'était achevée dans le sang. </p>
<p><a title="IMG_20120923_181227.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/IMG_20120923_181227.jpg"><img title="IMG_20120923_181227.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="IMG_20120923_181227.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.IMG_20120923_181227_s.jpg" /></a><strong>La droite conservatrice vénézuélienne se trouve aujourd'hui également entravée par la réalité des progrès sociaux effectués depuis l'accession au pouvoir de Chavez</strong> : taux de pauvreté passé de 49% à 28% entre 1999 et 2010 selon l'ONU, mise en place de magasins d'alimentation d'État pour les plus pauvres, réforme agraire contre les grandes propriétés terriennes et système de semences public et solidaire, création de banques communales et monnaies locales, construction de 200.000 logements sociaux, passage de 44 à 40 heures de travail hebdomadaire, extension du congé maternité... Alors le candidat Capriles revêt une apparence
sociale-démocrate, reprenant à son compte la Constitution de 1999, que la droite avait pourtant combattu à l'époque, allant même parfois jusqu'à reprendre les thèmes du
président sortant, affirmant qu'il faut aller encore plus loin dans la lutte contre la pauvreté, et validant par la même en filigrane la politique de Chavez ! C'est une première victoire idéologique, lorsque vos adversaires en sont à reprendre vos propres termes. On le voit chez nous, où nous luttons pour parler de "cotisations" et non de "charges" sociales, où encore lorsque nos concurrents et adversaires politiques reprennent l'idée de revenu maximum ou de la planification écologique. </p>
<p><strong>Ce que ne dit pas le candidat Capriles se trouve en revanche en toutes lettres dans son
programme</strong>, <a href="http://www.medelu.org/Henrique-Capriles-candidat-de-la">épluché brillamment par Romain Mingus</a>. C'est un
programme de droite libérale tout ce qu'il y a de plus orthodoxe, singulièrement en matière économique : privatisation de l'énergie (notamment du pétrole, aujourd'hui géré par une entreprise publique),
épargne individuelle volontaire en lieu et place de la sécurité sociale, retraite par capitalisation, autonomie de la Banque centrale vénézuélienne, et globalement ouverture au privé de tous les secteurs de l'économie... Ça vous rappelle quelque chose ? Alors oui, il
n'est pas inutile de venir rappeler au peuple vénézuelien ce que
donne ce type de politique.
</p>
<p><a title="IMG_20120924_103616.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/IMG_20120924_103616.jpg"><img title="IMG_20120924_103616.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="IMG_20120924_103616.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.IMG_20120924_103616_s.jpg" /></a><strong>En Europe nous disposons hélas d'un espace
privilégié d'observation. La campagne contre le traité européen
TSCG qui bat son plein en France rappelle tout cela</strong> : la confiscation
de la souveraineté populaire, l'austérité qui condamne les
services publics et les mécanismes de redistribution, le pouvoir
laissé à la finance. Comme le rappelait <a href="http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/07/16/no-volveran/">Jean Luc Mélenchon dans un
billet de blog cet été</a> : "[au Vénézuela]<em> d'une façon générale j'observe que peu de gens sont informés du
degré de verrouillage « austéritaire » en Europe. Je pense qu'il en est
ainsi parce qu'ils croient que les horreurs qui leur sont arrivées dans
la phase précédente de leur histoire, celle où le FMI et la Banque
mondiale leur serraient la gorge, sont connues
en Europe. Ici ils pensent que tout le monde a tiré la leçon de cette
politique. Il leur est difficile d'admettre que ce n'est pas le cas.
Quand j'explique que la Banque centrale européenne ne prête pas
directement aux États tout le monde est stupéfait, se fait répéter
l'information pour être certain d'avoir bien compris</em>". Il est inconcevable que si peu
d'enseignements aient été tirés des erreurs du passé. Et pourtant.
</p>
<p><strong>Voilà tout le travail
internationaliste que nous nous efforçons de
réaliser au Parti de Gauche : apprendre du
passé et d'ailleurs</strong>, décrypter les mécanismes de la révolution
Bolivarienne et se souvenir des contre-révolutions réactionnaires
qui s'ensuivent, toujours. Tourner nos yeux du côté de la Grèce et
de l'Espagne, pour refuser de subir le même sort. Prendre appui sur
la révolution citoyenne, le refus de rembourser la dette, la création de la CELAC (communauté des Etats latino-américains et des caraïbes) qui regroupe 550 millions d'habitants et permet une coopération autonome des États Unis, ou encore
la création de la monnaie commune du SUCRE. Autant de chemins
différents pour inventer des coopérations inter-régionales qui ne
soient pas celles des oligarques, mais des peuples.
</p>
<p><strong>Et aussi, se rendre sur place, pour
éviter de dépendre des discours formatés d'une certaine presse
française sur ce qui se passe ici. Aller au delà des clichés
caricaturaux sur "l'autoritaire Chavez". </strong>Constater de ses propres yeux que oui, la presse
qui se vend ici dans chaque kiosque, à chaque coin de rue, est libre. Tellement libre que la
Une de la plupart des grands journaux vante les mérites du candidat
Capriles. Regretter même que dans ce pays souvent décrit en France comme
placé sous la coupe d'un socialisme dur, le consumérisme de masse
se porte bien, merci. Il suffit pour s'en convaincre d'aller faire un
tour dans les galeries marchandes de Caracas. Ce que j'ai du faire
dès mon arrivée, ma valise ayant eu la malencontreuse idée de
rester quelque part sur le tarmac entre Paris et Caracas. Zara, Naf
Naf, téléphonie mobile, Mac Donald's et consorts n'ont pas été
chassés du pays, loin s'en faut. Il reste du taf.</p>
<p><a title="IMG_20120924_103532.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/IMG_20120924_103532.jpg"><img title="IMG_20120924_103532.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="IMG_20120924_103532.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.IMG_20120924_103532_s.jpg" /></a>C'est le même désir de témoigner du
réel qui m'avait motivée à me rendre en Cisjordanie. J'écrivais
alors : « <em>les représentations, les stigmates, les clichés
qui sont véhiculés sont un frein
à la résolution de ce conflit autant qu'au développement des
territoires. Se
confronter au réel là-bas permet d'aller au-delà des postures,
de toucher du doigt une réalité qui hélas dépasse d'ailleurs
parfois la fiction</em> ». C'est lui encore qui m'a poussée à
déambuler librement dans les rues de Caracas ce matin. A relire à
la terrasse d'un café, levant les yeux de temps à autre, le dossier
que je me suis concocté à base d'articles du Monde Diplo (<a href="http://www.monde-diplomatique.fr/2012/09/A/48113">le très bon papier de Steve Ellner, à lire ici</a>) et de
<a href="http://www.medelu.org/Election-presidentielle-au">Mémoire des Luttes</a>, à tout observer, humer l'air (keuf keuf),
écouter, ressentir...</p>
<p>Car
je suis en avance, comme je le disais au début de cette note. Le
reste de la délégation n'arrive que dans les jours qui viennent : François Delapierre cet après
midi, Alexis Corbière demain, plus tard encore Maurice Lemoine, Martine Billard, Christophe Ventura et Eric Coquerel... Avec les premiers, nous devons nous retrouver mercredi et jeudi en
« séminaire » sur l'Union européenne, je ne sais pas
encore quelle forme cela va prendre. Comme souvent ici, les infos
arrivent au fil de l'eau. Une interview sur la chaîne de télévision
TeleSur cet après midi peut être, une réunion politique demain,
une visite au QG de campagne de Chavez... Les choses se décident au
fur et à mesure. J'ai connu ça dans chaque sommet altermondialiste,
de Madrid à Quito. J'imagine que cet automatisme de l'imprévu se
trouve encore renforcé par la campagne présidentielle qui impose
son propre rythme. Le souvenir encore vif et récent de notre propre
présidentielle me laisse entrevoir à quel point plus personne n'est
maître du temps dans ces périodes denses et chaotiques. Ce n'est
pas pour me déplaire. Même si j'éprouve toujours un peu de
difficultés à accepter cet entre-deux flottant, je dois reconnaître
que mon départ dimanche, avec mon seul billet d'avion en poche et
aucune idée de la suite, a fait partie des moments grisants que j'aime
follement.</p>
<p> Mais trêve d'aventure, j'ai
finalement été accueillie dès mon arrivée à l'aéroport de Caracas
par le companero Lenin (sic!). L'occasion de lui passer des nouvelles de mon ami et camarade Christophe Ventura, qui m'avait initié aux charmes de<a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2009/12/02/Impressions-d-Am%C3%A9rique-du-Sud"> Caracas il y a trois ans</a>, <span style="font-weight: normal"><span style="font-weight: normal">d'échanger </span>en attendant
cette fichue valise qui n'arrivera pas, sur le contexte politique et le programme
des prochains jours. Un énorme regret : la tournée dans différentes
villes du pays est prévue plus tard, je serai sans doute repartie. </span></p>
<p><strong>Je ferai donc ma part à Caracas, cette ville où le décalage
horaire m'a apporté un premier constat, ce matin : ici le
peuple se lève tôt. </strong></p>En cure d'inspiration bolivarienne... Retour début octobre.urn:md5:d784ea4a109c335f1a0e3b159bcaaff02012-09-22T18:10:00+02:002012-09-22T18:10:00+02:00corinne morel darleuxDystopies, coups de gueule et vagabondagesAmérique du sud <p><a title="barios.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/barios.jpg"><img title="barios.jpg, sept. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="barios.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/caracas_2012/.barios_m.jpg" /></a></p>
<p><em>Photographie : CMadsen</em></p>Retour (tardif) de la Fête de L'Humaurn:md5:b02284ef3f66f565564fa61f8f34fe552012-09-21T08:17:00+02:002012-09-21T08:17:00+02:00corinne morel darleuxVu du Parti de GaucheAmérique du sudEnvironnement biodiversité et pesticidesEurope Ecologie les VertsFront de GaucheinterventionsJean-Luc MélenchonMilitantisme désobéissance et résistancesPGPlanification écologique et règle verteTransition énergétique <p>Voilà, j'ai un peu tardé pour ce retour de la Fête de l'Huma, mais il faut dire qu'avec la <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/14/Discours-de-Fran%C3%A7ois-Hollande-%C3%A0-la-conf%C3%A9rence-environnementale-%3A-La-grande-illusion">conférence environnementale</a>, la mobilisation du <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/18/22-septembre-2012%2C-premier-jour-d-une-%C3%A8re-post-extractiviste-%28communiqu%C3%A9-du-PG%29">22 septembre contre les gaz de schiste</a>, le travail de <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/15/D%C3%A9cryptage-%28en-vid%C3%A9o%29-%3A-Fran%C3%A7ois-Hollande-%C3%A0-la-conf%C3%A9rence-environnementale">désenfumage des annonces de Hollande</a> sur ce sujet et d'autres, la préparation d'un appel des écolos contre le TSCG et mille autres tâches, la rentrée est... Belle :) </p>
<p>Fête de l'Huma, donc. Je vous en ai fait un petit retour indirect <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/18/%28vid%C3%A9o%29-%C3%A7a-repr%C3%A9sente-quoi-la-f%C3%AAte-de-l%E2%80%99Huma">déjà ici en images</a>, et <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/18/Z%C3%A9ro-point%C3%A9-sur-la-conf%C3%A9rence-environnementale-%C3%A0-la-F%C3%AAte-de-l-Humanit%C3%A9">là en article de l'huma. </a>Voici maintenant un petit carnet d'instantanés, grâce aux dizaines de photographies que m'ont envoyées militants, inconnus et camarades. Merci à eux.</p>
<p>Place aux photos.... Et aux légendes.</p>
<p><a title="PG7807Corinne-MOREL-DARLEUX-secretaire-nationale-du-Parti-de-Gauche-a-lecologie-DieLinkenuke.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/PG7807Corinne-MOREL-DARLEUX-secretaire-nationale-du-Parti-de-Gauche-a-lecologie-DieLinkenuke.jpg"><img title="PG7807Corinne-MOREL-DARLEUX-secretaire-nationale-du-Parti-de-Gauche-a-lecologie-DieLinkenuke.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="PG7807Corinne-MOREL-DARLEUX-secretaire-nationale-du-Parti-de-Gauche-a-lecologie-DieLinkenuke.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/.PG7807Corinne-MOREL-DARLEUX-secretaire-nationale-du-Parti-de-Gauche-a-lecologie-DieLinkenuke_s.jpg" /></a>Devant le stand du PG. Il fait beau (c'est notable, pour la Fête de l'Huma, pour une fois on ne finit pas crottés et boueux). Cet objet curieux est en réalité un frisbee édité par Die Linke, nos camarades allemands. D'anciens socialo-communistes qui ont fait leur mue anti-nucléaire. Ça aussi c'est notable ;) </p>
<p>C'est aussi le cadeau d'une amie très chère pour son fils, souvenir de la Fête. Ça c'est pour l'humain. Parce que la Fête est avant tout un grand moment populaire et militant où on se cherche, se croise, se perd et se retrouve. Où on boit des mojitos et où on refait le monde sur le stand de l'ALBA... en disant des bêtises parfois.<br /><br /><br /><img title="20120915_FeteHumanite_0505Soudais.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="20120915_FeteHumanite_0505Soudais.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/.20120915_FeteHumanite_0505Soudais_s.jpg" />Débat à l'Agora, le plus gros espace de la Fête. On est samedi soir, ça commence à tirer sur la fatigue, déjà. Avec Elise Lowy, une des porte-parole d'Europe Écologie les Verts, et Hervé Bramy du PCF, sur la transformation écologique. Elise est gentiment interpelée par la salle : "Les Verts, avec nous !". Il faut dire que son discours résonne comme en écho de ce que nous disons, Elise fait partie de la "gauche" d'EELV. Un frisson intérieur lorsque la salle applaudit aux mots de "sobriété heureuse". Impensable il y a quatre ans. Et on finit devant une salle comble... Venue écouter Christophe Alévêque ;) <br /><br /><br /><a title="HumaJLMCMDFourchaultlgt.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/HumaJLMCMDFourchaultlgt.jpg"><img title="HumaJLMCMDFourchaultlgt.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="HumaJLMCMDFourchaultlgt.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/.HumaJLMCMDFourchaultlgt_s.jpg" />
</a></p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Dimanche main. Il a fallu se lever,
malgré la nuit courte. Gérer les derniers changements
d'intervenants pour notre table ronde sur la conférence
environnementale, trouver d'urgence une boisson gazeuse et un café... </p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Après un passage sur le stand du PG où ma camarade Laurence Sauvage me présente aux organisateurs du Salon du livre d'expression populaire d'Arras, je file au stand FDG. Jean Luc Mélenchon arrive avec une petite foule pour saluer nos invités.<br /><br /><br /><a title="HumaConfEnviPG7807.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/HumaConfEnviPG7807.jpg"><img title="HumaConfEnviPG7807.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="HumaConfEnviPG7807.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/.HumaConfEnviPG7807_s.jpg" /></a>Et la table ronde démarre avec Jade Lindgaard, journaliste de Mediapart qui animera le débat, nous évitant la longue succession d'exposés intenable un dimanche matin... André Ciccollela du réseau Environnement Santé, Didier Aubé de Sud-Solidaires, Cyrille Cormier pour Greenpeace, Michel Dubromel de FNE et mon camarade de la Gauche Anticapitaliste Damien Joliton. Certains d'entre eux étaient à la conférence environnementale, comme André Ciccollela, très remonté contre la Ministre de la Santé et qui pointe un recul par rapport au Grenelle. D'autres n'ont pas pu y aller, c'est le cas de Sud-Solidaires, considéré comme non représentatif (!). Tous ont des choses à dire.<br /><br /><a title="HumaConfEnviFourchault3lgt.jpg" href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/HumaConfEnviFourchault3lgt.jpg"><img title="HumaConfEnviFourchault3lgt.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="HumaConfEnviFourchault3lgt.jpg" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/Huma_2012/.HumaConfEnviFourchault3lgt_s.jpg" /></a>Les remarques des uns et des autres nous confortent dans nos premières analyses. Critiques, pas gratuites. Argumentées. Le débat se concentre sur le rôle des travailleurs en lutte dans la planification écologique, sur la transition énergétique et le débat public annoncé par le gouvernement, sur les divergences entre le PCF et nous sur la sortie du nucléaire, mais aussi sur l'importance des questions d'empreinte sanitaire et le rôle de lanceurs d'alerte des salariés.</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">De quoi repartir les poches pleines d'idées et de taf. Ça ne manque pas.. <br /><br />Mais avant, je pars. A Caracas. Témoigner des dégâts des politiques libérales en Europe et resserrer les liens de l'internationalisme. De quoi foutre en l'air mon bilan carbone, pour la promesse d'une expérience inoubliable et de moments politiques intenses. Je vous dirai si ça valait le coup, promis.<br /><br /><em><br />Photographies, dans l'ordre : Alain Fourchault, Michel Soudais, <em>Alain Fourchault,</em> PG 7807 et de nouveau Alain Fourchault</em></p>De Yasuni ITT aux gaz de schiste, des luttes à la révolution citoyenne... Et à la prise du pouvoirurn:md5:7550ea5c632d34fdc5c26bf7d35a14372012-09-20T08:39:00+02:002012-09-20T08:39:00+02:00corinne morel darleuxAlternatives et transitionAlternativesAmérique du sudBonheur et buen vivirClimat et CopEnvironnement biodiversité et pesticidesGaz de schistePlanification écologique et règle verteRégion Rhône AlpesYasuni ITT <p><a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ecuador/YasuniITT17092012.jpg" title="YasuniITT17092012.jpg"><img src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ecuador/.YasuniITT17092012_s.jpg" alt="YasuniITT17092012.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="YasuniITT17092012.jpg, sept. 2012" /></a>Voici mon intervention de lundi soir, enregistrée en audio par un camarade à l'occasion de la <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2012/09/07/table-ronde-laissons-le-petrole-sous-terre-17-septembre-a-paris">soirée de lancement du livre « Laissons le pétrole sous terre </a>» de Matthieu Le Quang.</p>
<p>J'y reviens rapidement sur la genèse de la mobilisation en France autour de<a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?tag/Yasuni%20ITT"> l'initiative Yasuni ITT</a>, initiée à la région Rhône Alpes à la faveur d'un <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2010/12/30/Un-amendement-du-Front-de-Gauche-adopt%C3%A9-%C3%A0-la-R%C3%A9gion-pour-Yasuni-ITT-%21">amendement budgétaire déposé à l'arrache en 2009</a> ;)</p>
<p>Puis tout le florilège de nos thèmes de prédilection y passe : l'urgence écologique et l'échec des sommets internationaux sur le climat, la révolution citoyenne et l'assemblée constituante en Équateur, l'écosocialisme et le buen vivir, la planification écologique hecho a Senplades (*), mais aussi la lutte contre l'extractivisme et les gaz de schiste ici en France, et l'importance des luttes environnementales...</p>
<p>Bonne écoute !</p>
<p>(*) <em>secrétariat national à la planification et au développement, qui a compilé les centaines d'ateliers citoyens pour parvenir au Plan national du buen vivir équatorien, sous l'égide de René Ramirez</em><br />
<br /></p>
<div style="text-align: center;">
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Fichier audio intégré</object>
</div>
<p><br /></p>
<p><em>Photo : Philippe F. Nai</em></p>Table ronde "Laissons le pétrole sous terre !" (17 septembre à Paris)urn:md5:b9756103522b68a113c7b4dad2247a962012-09-07T18:49:00+02:002012-09-07T18:49:00+02:00corinne morel darleuxAlternatives et transitionAlternativesAmérique du sudBonheur et buen vivirEnvironnement biodiversité et pesticidesPGPétrole et peak oilYasuni ITT <a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ovg0029_Laissons_le_petrole_sous_terre__full.jpg"><img title="ovg0029_Laissons_le_petrole_sous_terre__full.jpg, sept. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.ovg0029_Laissons_le_petrole_sous_terre__full_s.jpg" /></a>J'ai été invitée à intervenir à l'occasion de la parution le 20 septembre prochain de :<br />
<br />
<div align="center"><a moz-do-not-send="true" href="http://www.omniscience.fr/collections/La-manufacture-des-idees-7/Laissons-le-petrole-sous-terre-29.html"><em>Laissons
le pétrole sous terre ! - L'initiative Yasuní-ITT en
Équateur</em></a></div>
<div align="center">de Matthieu Le Quang,</div>
<br />
<br />
<div align="center"><strong>lundi 17 septembre 2012<br />
</strong>de 18h30 à 20h30<strong><br />
INSTITUT DES AMÉRIQUES</strong><br />
<br />
175, rue du Chevaleret<br />
8e étage<br />
espace Alexis de Tocqueville<br />
75013 Paris</div>
<br />
<em><br />
</em>Liste des intervenants :<br />
<br />
- <strong>Carlos Játiva</strong>, Son Excellence l'ambassadeur de
l'Équateur en France ; <br />
- <strong>Matthieu Le Quang</strong>, enseignant chercheur à l’Institut des
hautes études nationales de Quito, en Équateur, et auteur du livre
<a moz-do-not-send="true" href="http://www.omniscience.fr/collections/La-manufacture-des-idees-7/Laissons-le-petrole-sous-terre-29.html"><em>Laissons
le pétrole sous terre !</em></a> ;<br />
- <strong>Yves Paccalet</strong>, écrivain, philosophe, journaliste et
naturaliste, préfacier du livre <a moz-do-not-send="true" href="http://www.omniscience.fr/collections/La-manufacture-des-idees-7/Laissons-le-petrole-sous-terre-29.html"><em>Laissons
le pétrole sous terre !</em></a> (sous réserve) ;<br />
- <strong>Jean-François Claverie</strong>, chargé de coopération à
l'Observatoire des changements en Amérique latine ;<br />
- <strong>Corinne Morel Darleux</strong>, secrétaire nationale à l'écologie
du Parti de gauche, conseillère régionale en Rhône-Alpes et membre
du mouvement Utopia ;<br />
- <strong>Benjamin Joyeux</strong>, responsable de la Commission
transnationale d'Europe Écologie Les Verts.<br />
<br />
Nous débattrons notamment autour de la proposition concrète pour
une société postpétrolière faite à la communauté internationale
par l'Équateur, le seul pays au monde avec la Bolivie à
reconnaître un droit de la nature dans sa Constitution.<br />
<br />
La soirée se terminera par une dédicace du livre<a moz-do-not-send="true" href="http://www.omniscience.fr/collections/La-manufacture-des-idees-7/Laissons-le-petrole-sous-terre-29.html"><em>
Laissons le pétrole sous terre !</em></a>Pôle Public de l'Energie : En Argentine, on joint l'acte à la parole !urn:md5:4c0731d7b78be4c8c34854efa446580c2012-04-19T13:40:00+02:002012-04-19T13:40:00+02:00corinne morel darleuxDe la politique en général2012AlternativesAmérique du sudFront de GauchePlanification écologique et règle vertePétrole et peak oil <p><strong>Communiqué du Front de Gauche</strong></p>
<blockquote><p><strong>Pôle Public de l'Energie : En Argentine, on joint l'acte à la parole !</strong><br /><br />Ce lundi 16 avril, Cristina Kirchner, la présidente argentine, a décidé que l'Argentine devait se réapproprier la production et la distribution de pétrole.<br /><br />En expropriant 51 % des actions du groupe pétrolier espagnol Repsol, le gouvernement argentin procède donc à la récupération publique de YPF (Yacimientos Petrolíferos Fiscales) et s'assure les moyens d'une maîtrise publique du secteur de l'énergie. Ce faisant, il revient sur le programme du tout privatisé mis en place dans les années 1990 par la présidence néolibérale de Carlos Menem, <a href="http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/michel-colomes/melenchon-en-reve-l-argentine-l-a-fait-18-04-2012-1452785_55.php">s'attirant les foudres des bien pensants libéraux de l'Union européenne</a>. Pour le Front de Gauche, cette action va au contraire dans le sens de l'intérêt général.<br /><br />Malgré les demandes répétées du gouvernement, Repsol avait refusé en effet d'investir une partie de ses énormes bénéfices et profitait de la hausse des cours<br />sans faire bénéficier l'Argentine de retombées; Encore une fois, l'actionnaire et le court terme étaient privilégiés au détriment du citoyen. Le souhait de Mme Kirchner est d'abord de soulager les citoyens qui souffrent devant le cout important de la facture énergétique. </p>
<p>Espèrons que, dégagé de la tyrannie de l'actionnaire, le gouvernement argentin saura également tirer avantage de la constitution d'un tel outil public pour engager l'Argentine dans une transition énergétique majeure permettant de concilier la satisfaction des besoins des plus vulnérables et l'impératif écologique.<br /><br />Le Front de Gauche défend depuis sa création la planification écologique, seul moyen de permettre à notre société de prendre le virage de la transition énergétique<br />tout en respectant les plus vulnérables. Un des piliers de la transition écologique est la constitution d'un Pole Public de l'Energie, avec le retour au public de Total, EDF, GDF-Suez et Areva ainsi qu'une modification de leurs objectifs et de leur gouvernance par une plus grande implication des usagers et des citoyens.</p>
</blockquote>Evo. 6 ans de pouvoir, 6 enseignements.urn:md5:fd0b7959fe59af979f02702836bdd61f2012-01-30T22:13:00+01:002012-01-30T22:13:00+01:00corinne morel darleuxDe la politique en généralAmérique du sudProjet politique <p><a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/altiplano_morales.jpg"><img title="Bolivie, Bolivia, South America, Amérique du Sud, Cordillère des Andes, Altiplano, janv. 2012" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" alt="" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/.altiplano_morales_s.jpg" /></a>Grâce à Twitter j'ai découvert dans les bagages d'Orwellista un retour éclairé sur les six années au pouvoir d'Evo Morales en Bolivie. </p>
<p>Brillant. Et inspirant. </p>
<blockquote><p><strong>Evo, 6 ans de pouvoir, 6 enseignements possibles… pour d’autres.</strong></p>
<p><strong>1-</strong> la révolution par les urnes est possible, en dépit des « contradictions au sein du peuple ».</p>
<p><strong>2 –</strong> la dignité collective est un moteur de changement, au-delà des identités particulières.</p>
<p><strong>3 –</strong> les phénomènes de cour et d’autisme du pouvoir n’épargnent aucun mouvement révolutionnaire.</p>
<p><strong>4 -</strong> toute révolution commence à dévorer ses enfants après 3 ans. Le processus doit être scellé avant.</p>
<p><strong>5 –</strong> la médiocrité de gestion de gauche est pire que celle de droite, elle trahit plus d’espoirs et de souffrances.</p>
<p><strong>6 –</strong> l’obsession du développement est la fenêtre par laquelle entre le capitalisme sorti par la porte.</p>
<p>« Mais l'individu court de grands risques à vouloir deviner les desseins d'une communauté qui n'est pas la sienne » Le Clézio, Haï *</p>
</blockquote>Rien à ajouter.<br /><br /><em>* où l'on trouve également cette phrase : « La rencontre avec le monde indien n'est pas un luxe aujourd'hui. C'est devenu une nécessité pour qui veut comprendre ce qui se passe dans le monde moderne». Je crains que... Que ce ne soit mal parti pour le monde moderne.</em><br /><br /><br />Voilà.urn:md5:955d7643fb9fdcd2d2d557d420d1038d2011-08-20T18:46:00+02:002011-09-03T08:39:33+02:00corinne morel darleuxDystopies, coups de gueule et vagabondagesAmérique du sudBonheur et buen vivirVagabondagesYasuni ITT <p style="margin-bottom: 0cm"><a href="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ecuador/ecuador_2.JPG"><img title="ecuador_2.JPG, août 2011" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0; width: 356px; height: 356px;" alt="" src="http://www.lespetitspoissontrouges.org/public/ecuador/.ecuador_2_m.jpg" /></a>Je
suis rentrée d’Équateur et j'ai pris quelques jours pour réatterrir
doucement. Hors de question de me précipiter tête baissée. Aucune envie de me brutaliser, et encore moins de perdre tout le
bénéfice de ce voyage sensoriel et intellectuel à peine revenue.
Au contraire bien résolue à ancrer ce sentiment d'apaisement et de
recul qu'apportent la parenthèse contemplative, les lectures au long
cours, les ambiances tropicales et les paysages qui en mettent plein
les yeux. De prolonger un peu cet état d'apesanteur, et de prendre le
temps de voir comment ça fait de se sentir reposée et sans
contraintes. De faire le plein de cette douce ironie qui ne
fonctionne que lorsqu'on arrive à maintenir ce tout petit rien de
distance si précieux... Alors ces dernières semaines je me suis
lestée de liberté, de poésie, d'ivresse et de recul. Pour toute
l'année qui vient. <br /><br />Mais là ça commence à sérieusement sentir la
fin des vacances ;)
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Rattrapage
de l'actualité sur la « crise financière » et les derniers délires libéraux, dépeçage
des messages reçus pendant mon escapade latine, retour prudent aux
trucs pas cools que j'avais presque réussi à oublier un moment,
grand retour des agendas improbables et des trajets loufoques en
train d'un bout à l'autre de la France, et préparation des
prochains rendez vous de cette fin d'été. La semaine prochaine,
rentrée publique chez les socialos aux rencontres du Pôle Écologiste près d'Angoulême, pour leur parler transition énergétique et projet de gauche alternatif pour 2012. J'avoue que
je m'en régale d'avance. Puis direction Grenoble pour notre <a href="http://www.remue-meninges-a-gauche.fr/programme.html">« Remue
méninges à gauche »</a>, la joie de retrouver certains camarades
et le retour au combat politique pour une année qui sera dense,
riche et rude.
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm">Je
n'arrive pas encore à mettre des mots sur mon séjour en Équateur. Il faut le temps que les émotions décantent et que je fasse un peu
le tri dans tout ça. Je vous en reparlerai.</p>