Voici quelques éléments récents, commentés, qui sont autant
d'exemples édifiants sur la dérive de la direction des Verts vers le "ni ni", à lancienne mode Waechter... Les militants verts
s'agitent. On les comprend...
Acte I : la direction des verts se désolidarise des partis de gauche sur le
soutien au mouvement intersyndical : refus de signer avec l'ensemble des partis de gauche, du PS à l'extrême-gauche, deux communiqués de soutien à la mobilisation sociale organisée par le front syndical
Acte II : la direction des verts applaudit Balladur : réception d'Edouard Balladur au siège des verts par Cécile Duflot, qui s'est même parait-il fait dédicacer le rapport par Balladur himself... La rencontre s'est conclue par un communiqué de soutien des Verts qui soutiennent à la plupart des propositions de la commission en rappelant qu'ils disposent des voix de 9 parlementaires (4 députés et 5 sénateurs)...
Ce communiqué a provoqué un "coup de gueule" de Martine Billard, qui déclare sur
son blog (repris notamment dans Libé) : « N'en déplaise à la direction
des Verts, je n'oublie ni qui est Nicolas Sarkozy, ni ce que fait
l'actuelle majorité UMP à laquelle répond le Rapport Balladur. Jamais je
ne servirai de caution écologiste à Nicolas Sarkozy. » Elle a en effet,
en tant que parlementaire, pu avoir la légitime impression que la
direction des Verts monnayait son soutien à Balladur et à la majorité,
puisque Cécile Duflot a déclaré : « On lui a rappelé qu’on avait neuf
parlementaires, il était content car il sait que, dans ces réformes,
chaque voix compte. » !!!
Encore mieux si c'est possible : « Cela ne veut pas dire évidemment
qu’on est dans le camp de l’UMP et de Nicolas Sarkozy, précise François
de Rugy, député Vert de Loire-Atlantique, cela veut juste dire qu’on est du
côté des réformateurs. »
Les Verts sont même prêts à rencontrer le président et le Premier
ministre sur la question. « On peut, comme pour Balladur, inviter
Nicolas Sarkozy à notre siège », s’amusent-ils, décidément fiers de leur
coup...
Tout ceci s'est passé le 1er avril. On aurait préféré que ce soit un
poisson...
Acte III : la direction des verts félicite le G20 : le communiqué de presse des verts sur le G20 disant sans aucune réserve critique " Le G20 a pris des engagements importants visant à renforcer la régulation financière, à la fois dans chacun des Etats et au plan mondial, allant jusqu’à la surveillance des fonds spéculatifs et l’appel à en finir avec le secret bancaire."
Ces trois positionnements seraient dictés par la volonté d'être "constructifs" et de sortir du clivage gauche-droite... A ce rythme là, JL Benhamias, passé des Verts au Modem (et tête de liste Modem dans le Sud Est) va pouvoir réintégrer son ancien parti... Il aurait finalement pu être tête de liste d'Europe Ecologie, qui prône également le dépassement du clivage gauche-droite...
