samedi 15 mai 2010

Madrid (2) : Quand le Mexique nous donne une bonne piqure de rappel

Hier Soir, inauguration du Contre sommet. J'y rencontre Pedro Paez, ancien Ministre de l'Économie et des Finances d'Equateur, qui est actuellement directeur de la Banque Centrale là bas, et le coordinateur de la Banco del Sur. Bien sûr on parle de la Grèce. Et des prochains sur la liste... Pedro évoque un appel au moratoire sur la dette et un emprunt a taux zéro auprès de la BCE, mots d'ordre susceptibles de mobiliser les peuples d'Europe du Sud et de l'Est.


Nous sommes interrompus par des camarades du Salvador. Il semblerait que dans ce pays des médicaments génériques aient été secrètement enfouis pour faire monter les prix sur le marché de l'industrie pharmaceutique. Un Contre sommet est aussi une belle piqure de rappel, si on en avait besoin, de la marche folle de ce monde ;(

Et parfois la piqure fait franchement mal. Ça a été le cas hier soir, lorsque des compañeros mexicains sont montés a la tribune pour évoquer la mémoire de Bety Cariño Trujillo. Il y a trois semaines, au Mexique, cette militante féministe des droits sociaux était en route pour une mission de médiation dans un conflit entre deux communautés paysannes. Elle a été assassinée par les paramilitaires.

On a projeté une vidéo d'une de ses interventions. J'avais des frissons à la fin de son discours. Et des larmes aux yeux pendant la salve d'applaudissements qui l'a saluée. Plus de 300 personnes, de partout dans le monde, debout dans cette salle pour rendre hommage à celles et ceux qui mettent littéralement leur vie au service de la cause.

On est peu de choses. Et il est parfois utile de se souvenir qu'il est des coins de la planète où les luttes sont un engagement à la vie à la mort.

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