dimanche 16 mai 2010

Madrid (3) : Le Contre sommet se remplit... Et s'anime.

Plus de monde ce samedi, et les rencontres se succèdent. Après un café - communiqué, retour sur le campus du contre sommet pour une longue discussion sur le Front de Gauche avec une camarade de Convergences et Alternatives, le courant unitaire du NPA, et un militant des Alternatifs de l'Ardèche, un voisin ! Amusant que ce soit en Espagne qu'on se croise...

Sortie fumer une clope dehors, j'ai le plaisir de retrouver Bernard Cassen et son cigare :) On fait le point de nos impressions sur ce Contre sommet, nos agendas respectifs, qui est là...

Ce genre de sommet altermondialiste ne lasse pas de m'interroger. C'est un curieux mélange de réseautage et de prises de contact, d'échange d'informations et de mises en commun, de belles rencontres, voire d'émotion parfois, et en même temps je ne peux me départir d'un sentiment de brassage confus. Et d'interminables attentes. Cette impression est probablement pour partie due à un décalage culturel... avec une part de vérité ;)

Émission de radio (www.foroderadios.org) cet après midi avec Nuray Dogru, une élue du parti Ecolo belge. Visiblement la "gauche des verts" rencontre autant de difficultés là bas que chez nous à maintenir le cap à gauche ^^

Je parle de la récupération de l'écologie par les libéraux, du capitalisme vert, de la logique d'accompagnement de la gauche traditionnelle, et pour finir de la nécessité de revenir aux causes de la crise, le capitalisme et la logique productiviste.

Ce qui est intéressant ici, au Contre sommet, c'est précisément que cette convergence anticapitaliste entre les luttes sociales et écologiques, est évidente. Tout simplement parce qu'elle est à l'origine même de nombreux mouvements sociaux sud américains : ceux des paysans, des indigènes, qui ont été spoliés de leurs terres, ruinés par l'introduction d'OGM par les multinationales, pourchassés enfin par les paramilitaires à la solde des pouvoirs politiques corrompus et des lobbies économiques. Les mêmes qui vont encore avoir à pâtir des futurs traités de libre échange, comme ceux que l'UE s'apprête à signer ici avec la Colombie et le Pérou.

Pas besoin, ici, d'expliquer le lien entre droits sociaux, biens communs, souveraineté populaire et respect des écosystèmes. Ni entre syndicats, associations et gauche alternative. Ce n'est pas le but du combat, ce n'en est que le début.

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