jeudi 24 juin 2010

Des nouvelles du front régional... La CCI, le frêt et l'éco-construction

Les réunions, rencontres et autres commissions se succèdent sans relâche. Et non contente de les accumuler, je me rajoute des rendez-vous. N'importe quoi ;)

C'est ainsi que la semaine dernière j'ai été reçue, à ma demande, par le président et le directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Drôme, qui m'ont confié au bout d'une heure et demie d'échanges que c'était la première fois qu'un élu régional prenait l'initiative de venir discuter avec eux ainsi en début de mandat. C'est pourtant intéressant.

Cette rencontre m'a permis de leur toucher un mot du problème du frêt à Portes les Valence et de l'avenir de la plateforme multimodale, avec le port de commerce de Valence, spécialement aménagé à grands coups d'investissements pour attirer Leroy Merlin. Mais si maintenant la SNCF persiste à refuser les wagons isolés, ce bel effort ne pourra pas aller jusqu'au bout de la logique : utiliser l'embranchement fleuve-rail pour remplacer les camions. C'est à se cogner la tête contre les murs, on a pourtant tout ce qu'il faut ici. Quel gâchis.

L'occasion aussi d'apprendre qu'il existe un service aux entreprises en difficultés au sein de la CCI, composé de deux personnes et muni d'un numéro de téléphone spécifique, pour assurer l'accueil en toute discrétion... En revanche, nul dispositif d'aide à la reprise des salariés sous forme coopérative, "statut public oblige". Hum, ce serait considéré comme du "para commercial" ? Bon, j'ai quand même fait remarquer que la mission de la CCI me semblait bien être de maintenir et développer l'emploi. ^^

Mais le fait est que globalement j'ai été agréablement surprise des activités de la CCI, notamment en matière de développement sur l'ensemble du département pour désenclaver les zones rurales, de filières écologiques (dont un vibrant plaidoyer pour les plans d'eau par filtrage naturel au lieu des espaces bétonnés !), de relocalisation et globalement du souci du "vivre et travailler au pays". J'ai encore quelques interrogations sur les activités de recherche menées en lien avec le CEA sur les fluides supercritiques (encore que ce terme me ravit ;) mais des réunions d'info devraient m'éclairer prochainement...

Je leur ai bien sûr parlé du code Rome, pas de raison qu'ils y échappent, j'en parle à tout le monde. J'ai été alertée sur ce sujet par une discussion sur une liste d'échanges d'educ pop. En gros, le code Rome est le code qu'utilise Pôle Emploi pour distinguer, mettons, un artiste peintre d'un peintre en bâtiment. Ces codes ont visiblement été revus il y a 6 mois, mais en oubliant l'éco-construction.

Résultat, la CCI et la Région investissent dans des formations à l'éco-construction, mais au Pôle Emploi on ne connait pas. En plus, ce fameux code Rome fait partie des critères de l' "offre raisonnable" qui permet de radier les chômeurs récalcitrants. Donc si vous êtes éco-constructeur : un, vous vous inscrivez, par exemple, comme maçon faut de code adapté, et deux si par éthique vous refusez trois postes de maçon type Bouygues et autres saletés, vous êtes viré. Chouette, non ? J'ai soufflé l'idée d'une question au gouvernement sur ce sujet à notre députée du PG, et j'ai alerté la Vice Présidente, élue du Front de gauche, à la Région. Des camarades du PG bossent aussi sur la question plus globale d'un service socialisé de l'éco-construction. A suivre donc...

La semaine prochaine, le Préfet.

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