mardi 7 septembre 2010

Soutien à Jeudi noir !

Jeudi Noir est un collectif qui s’attaque aux problèmes de logement par des actions festives et militantes : fêtes dans les appartements loués trop chers ou réquisitions de logements vacants.

Depuis le 29 octobre dernier, le 1bis Place des Vosges, vide depuis 45 ans, est ainsi occupé par une trentaine d’étudiants et de jeunes actifs. La propriétaire les attaque en justice, et le collectif Jeudi Noir passe en jugement à la Cour d'Appel de Paris ce mardi. Voici la lettre de soutien que nous sommes nombreux à avoir signée... Affaire à suivre.

A Mesdames et Messieurs les présidents et conseillers près la Cour d’appel de Paris,

Fait à Die, le 4 septembre 2010

Je soussigné(e) Corinne MOREL DARLEUX, Conseillère Régionale Rhône Alpes, m’adresse à vous afin d’apporter mon témoignage concernant l’affaire qui oppose les membres du Collectif Jeudi Noir à Béatrice Cottin, propriétaire du bâtiment sis 1 bis Place des Vosges, et sa tutrice.

Depuis le 29 octobre 2009, une trentaine d’étudiants et de jeunes actifs habitent ce bâtiment laissé vacant depuis 45 ans. Les habitants, essentiellement des jeunes actifs et étudiants, sont en situation de précarité. En effet, ceux-ci sont dans l’incapacité de se loger, tant dans le parc locatif privé, aux prix prohibitifs, que dans des logements sociaux ou au Crous, où ils se sont vus refuser une place.

Je tiens à apporter mon soutien aux habitants du 1 bis place des Vosges n’ayant pas d’autres solutions que de réquisitionner un bâtiment pour poursuivre leurs études et/ou leur travail. Lors de précédentes occupations, le collectif Jeudi Noir a montré son sérieux en entretenant les lieux, et la valeur de son engagement en encourageant la réalisation de travaux le plus rapidement possible afin de rendre une utilité sociale aux bâtiments.

Concernant le 1 bis place des Vosges, aucune preuve d’imminence d’un projet sérieux de réhabilitation n’a été fournie. Il est pourtant souhaitable que ce bâtiment classé ne retombe pas dans l’abandon, que ses actuels habitants ne se retrouvent pas à la rue. Il semble qu’une solution amiable puisse être trouvée dans les meilleurs délais. En effet, tant qu’aucun projet n’est réellement proposé pour ce lieu, rien ne s’oppose à ce que les habitants occupent l’immeuble.

Restant à votre entière disposition, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, les présidents et conseillers près la Cour d’appel de Paris, l’expression de mes respectueuses salutations.

Corinne MOREL DARLEUX, Conseillère Régionale Rhône Alpes

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