lundi 27 septembre 2010

De la justice au Conseil de Paris, votes contre et majorités politiques

Un petit message de soutien à mes deux camarades du PG élus au Conseil de Paris, Danielle Simonnet et Alexis Corbière, qui ont voté aujourd'hui contre le "protocole" entre la Ville de Paris, l'UMP et Jacques Chirac, pour que la Ville reste partie civile. Cette position nous fait honneur. Il suffit de lire les commentaires sur le site du Monde pour voir à quel point nous, citoyen-ne-s, avons besoin de voir nos élu-e-s faire preuve de cohérence et de courage, pour reprendre espoir dans la Politique et la Gauche...

Cela rejoint évidemment mes propres préoccupations et réflexions sur le rôle de l'élu et la fidélité à ses engagements militants. Ainsi qu'aux difficultés auxquelles nous nous heurtons parfois sur certains votes à la Région, pourquoi le cacher ? Je crois sincèrement que nos convictions, sans jouer les vierges effarouchées ni sous-estimer la nécessaire souplesse inhérente à l'exercice politique, doivent primer sur les stratégies d'alliances. Je dis ça parce que la majorité PS va voter pour au Conseil de Paris. Et qu'au Conseil Régional aussi, nous nous retrouvons régulièrement en porte à faux vis à vis de la majorité : sur les JO d'Annecy, les aides facultatives aux lycées privés, ou encore la multiplication des déplacements à Shangai, par exemple. Eh bien soit. Assumons nos différences ! Le PG avec le Front de Gauche a présenté des listes autonomes du PS au premier tour, ce n'est pas pour rien ! C'est qu'il y a bien des différences entre eux et nous. Et non, nous ne sommes ni des puristes irresponsables, ni des extrémistes inconscients. Juste des militants qui essayent de rester honnêtes dans l'exercice de leur mandat. Ce pour quoi ils ont été élus, tout simplement.

Nul n'est infaillible. On cherche, on tâtonne, on se trompe parfois... Mais sur certains dossiers, il n'y a pas à hésiter. C'est le cas je crois de celui-ci : la justice doit être rendue publiquement, devant les citoyens. Et les élus de gauche ne doivent pas alimenter le sentiment d'une justice à deux vitesses. C'est une question de principes. Et la Politique, rappelons le encore et toujours, ne peut se suffire de bonne gestion responsable.

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