Il est parfois difficile, en période d'investissement intense, de décrocher. Mais je dois avouer que je n'ai eu aucun mal à couper totalement cette fois. Voilà dix jours que je me ressource de purs moments de contemplation, que je me nourris de chocolat, de tisanes et de bas armagnac au coin du feu en bouquinant tout ce qui me tombe sous la main. J'ai découvert Fajardie, chaudement recommandé par un ami, relu l'admirable Kessel, fini la biographie amoureuse d'Emma Goldman, et me suis réconciliée avec Hemingway... Me suis sevrée de la lecture de mes mails et même de la publication de notes sur ce blog. La reprise n'étant pas encore tout à fait là, un billet de transition, pas tout à fait sérieux, pas tout à fait politique, avec les bribes de ces dix derniers jours... Un peu de mauvais esprit, de rock'n roll et d'inspiration libertaire... En guise de cadeau de fin d'année :)
Une image, de Titom, toujours...
Brillant. Il ne manque qu'un peu de vert autour du rouge, les couleurs de Noël, et tout est dit.
L'image était accompagnée du message suivant :
"Si vous croisez ce dangereux individu, faites-lui sa fête, bloquez son traîneau, libérez les rennes, occupez ses usines & soutenez les lutins en grève! Les nombreux-ses oubliés-es sur la liste du grand businessman en manteau rouge, les sans-papiers, les sans-abris, les sans-fourrures ni champagne, luttent toujours contre le froid et les expulsions, n'hésitez pas à leur prêter main-forte. Un joyeux bordel à tous-tes & à bientôt. Titom"
Un instantané de vidéo maison
Qui fait étrangement écho à celle de l'année dernière, m'en suis souvenue après. Curieux. Il y a un an, j'avais vraiment l'impression d'être dans un tunnel, là non. Pas du tout, même.
Mettons ça sur le compte de la constance ;)
Une chanson des Wombats
Un fourmillant appel à célébrer la délicieuse ironie d'un monde qui va si mal et qui nous rend pourtant parfois si follement heureux...
Tirée de l'album au titre romantico-punk A Guide to Love, Loss & Desperation, en hommage au "Love will tear us apart" de Joy Division, et à la petite amie du chanteur, dansant sur une table un soir d'ivresse...
A écouter en boucle, très fort.
Et une phrase...
Trouvée dans une papillote de Noël, comme un rappel de la brièveté de la vie et de l'urgence à en jouir.
"Hâtons nous de succomber à la tentation avant qu'elle ne s'éloigne", Épicure
(mais je récuse toujours la notion d'ataraxie selon laquelle le bonheur viendrait de l'absence de troubles... troublons nous encore et encore, et belle fin d'année... ;)
