lundi 10 janvier 2011

Le casse cadenas

Un ami et compagnon de luttes du Venezuela  m'a envoyé ce texte. Y figure un extrait du journal de bord de Chavez. Sa lecture m'a beaucoup touchée. Il y parle des inondations dans le pays, des latifundios et des inégalités liées à la terre. 

Les enjeux liés à la terre et à l'accès au foncier sont au cœur de notre révolution. Parce qu'ils sont au cœur du rapport de l'homme à la nature, et source du plus grand service écosystémique qui soit, nous nourrir. J'ai souvent pensé que les métiers les plus nobles étaient paysan et médecin. Nourrir et soigner. Or le deuxième plus grand service que nous rend la nature, après l'alimentation, est probablement de nous fournir gratuitement les remèdes dont nous avons besoin. On l'oublie trop souvent, aveuglés que nous sommes par l'écran des industries pharmaceutiques. Les communautés pillées par les labos le savent, elles, et mieux que nous.

Je ne peux m'empêcher de retrouver aussi dans ce témoignage "le bruit et la fureur" que nous revendiquons et qui a tant fait causer, cette volonté intacte de ne pas baisser les yeux et d'affronter les riches et les puissants sans crainte des sifflets. Voilà ce qui donne la force de continuer. Et peu importe qu'on soit "chaviste" ou "mélenchoniste". Il ne s'agit pas ici de suivre un homme, ni sauveur suprême, ni dieu, ni césar, ni tribun... Nous ne cherchons ni un père, ni un frère, ni un ami, mais un leader politique capable de tenir tête au système et de nous donner une tribune pour le faire s'écrouler.

Un qui soit notre déclencheur, la partie émergée de l'iceberg que nous constituons, nous. Qui soit notre "casse cadenas".

J'aimerais retourner en Amérique du Sud cette année. Me dessiller les yeux et reprendre une goulée d'air bolivarien :)

... Belle lecture.

En 2010 le Venezuela a franchi une nouvelle étape dans la transformation structurelle, par T Deronne

Haut de page