mercredi 30 mars 2011

Nucléaire : appel à la transparence des données !

Catastrophe de Fukushima : le Parti de Gauche soutient l'appel de la CRIIRAD et les actions pour l'indépendance de l'OMS

Après des jours de dénégation et d’incertitudes sur les chiffres réels de la pollution, Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima, vient de reconnaître que des fuites d'eau fortement radioactive ont lieu. Une menace de pollution grave, autour de la centrale mais aussi en mer, se précise.

Jeudi, la sous-estimation des niveaux de radiation par Tepco avait déjà conduit à l’hospitalisation de deux techniciens pour de grave brulures, car les dangers de leur intervention avaient été sous évalués.

Depuis le début de cette catastrophe, Tepco a longuement communiqué sur la faiblesse des impacts sur la santé des populations – mais quelle crédibilité accorder à une entreprise qui avait falsifié ses documents d'inspection des années passées ? Quelle crédibilité apporter aux responsables des administrations alors que ces falsifications étaient couvertes par l'organisme d'état chargé de la surveillance ?

L'absence de contrôle démocratique des organismes, de transparence des données, et plus généralement la confusion des genres entre intérêts économiques et décisions politiques amplifient nos craintes et diminuent le crédit que nous apportons aux discours des responsables techniques et administratifs du nucléaire.

La CRIIRAD  (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) dénonce la confiscation par les Etats des données chiffrées relatives à la contamination de l'air. Ces données ne sont pas communiquées, malgré les demandes répétées de ses laboratoires.

Face à cette opacité la CRIIRAD a décidé de lancer « un appel international à la mobilisation, afin d’exiger que les résultats relatifs à la contamination radioactive de l’air, obtenus grâce à l’argent public, soient mis à disposition du public ET SERVENT A SA PROTECTION ».

Le Parti de Gauche soutient sans réserve cette initiative de la Criirad. 

Toujours dans un souci de transparence, le Parti de Gauche  exige également que le lien de dépendance entre l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) soit rompu. En effet, un accord signé entre eux en 1959 stipule que les questions concernant les 2 parties doivent être réglées d'un commun accord... ce qui ne peut qu’hypothéquer la mission de l'OMS en matière de protection des populations soumises aux contaminations radioactives.

Le Parti de Gauche soutient donc également l'initiative du collectif Independent WHO, qui  manifeste silencieusement tous les jours devant le  siège de l'OMS à Genève pour demander la révision  de cet accord afin que l'OMS agisse en toute indépendance dans le domaine de la radioprotection.

Le Parti de Gauche réaffirme à cette occasion que la protection et le respect des populations passe avant tout par la souveraineté populaire, la transparence et la démocratie.

par Corinne Morel Darleux et Francoise Rubion

> plus d'infos sur les sites de la criirad et d'indépendentWHO

Haut de page