Il se passe des choses en Espagne. Un collectif politique de jeunes et de précaires, Democracia Real Ya (démocratie réelle maintenant), a mobilisé des dizaines de milliers de personnes dans 52 villes dimanche dernier. Depuis son lancement début Avril sur les campus espagnols, il mobilise autour du mot d'ordre (mon préféré) : "on n'a pas de logement, on n'a pas de travail, on n'a pas de revenu et on n'a pas peur!"
ou encore : "Nous, les chômeurs, les mal payés, les intérimaires, les précaires, les jeunes... Nous voulons que ça change, nous voulons un futur digne" et "Nous ne sommes pas une marchandise aux mains des politiques et des banquiers”.
... La révolution citoyenne en marche ? Une belle mobilisation populaire en tout cas, qui secoue le pays et réveille tout le monde.
Car Dimanche auront lieu des élections régionales et municipales en Espagne... Et la situation est de plus en plus tendue sur place. De jeunes précaires (40% des jeunes sont au chômage, les autres sont la plupart du temps stagiaires, saisonniers ou en contrats temporaires mal rémunérés...la plupart ont du retourner vivre chez leurs parents) se réunissent tous les soirs à la Puerta del Sol à Madrid et sur d'autres places dans les grandes villes du pays pour crier leur ras-le-bol (à Valencia, un collectif appelé "los hartos", ceux qui en ont ras-le-bol, s'est d'ailleurs créé)
A Madrid, lundi, le rassemblement à été dissout de force. Hier, il a été interdit au prétexte qu'il pouvait " affecter la campagne électorale et nuire à la liberté de vote des citoyens espagnols". On rêve. Mieux vaut voter sans savoir, bien sûr...
Des dizaines de manifestants refusant les interdictions ont été arrêtés.
L'Espagne va mal. Mais le peuple se met en mouvement...
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- Communiqué de Izquierda Unida (trad. PG)
