Une chouette tranche de militantisme samedi matin. Récit.
8h. Café brûlant en écoutant France Inter, j'écoute vaguement les commentaires des éditorialistes sur le conseil fédéral d'EELV. A vrai dire, leurs impressions m'intéressent moyennement. C'est surtout histoire de vérifier si Eva Joly a réapparu, si il n'y a pas eu de nouveau rebondissement côté PS. J'apprends juste que le conseil se déroulera entièrement à huis clos. Même le discours de Cécile Duflot qui devait se faire en présence des journalistes sera finalement réservé aux militants.
9h. Au volant sur les petites routes de la Drôme, direction Crest où j'ai rendez vous avec les camarades. Je me repasse mentalement en tête ce que je retiens de cette semaine, pour un futur billet de blog. Pas question de cogner sur les copains d'EELV, mais plutôt d'en tirer des enseignements politiques. Ce qui se passe nous interpelle tous... Bon, réflexion faite, ça va être dur de ne pas cogner ^^
9h30. Je retrouve Lucie, Guillaume, Stéphane, Jacques, Nadine et Christophe sur le marché de Crest. A l'angle devant la Mairie, fief d'Hervé Mariton, député maire sortant, pour diffuser nos tracts. La semaine dernière, les jeunes UMP, dont le fils d'Hervé Mariton, étaient présents. Cette semaine nous sommes les seuls à tracter. L'annonce de notre première assemblée citoyenne de mardi 22 sur démocratie et citoyenneté et bien sûr le programme partagé du Front de Gauche, "L'humain d'abord". Guillaume enfile son plateau portatif décoré aux couleurs du Front de Gauche, parfait ;) Les passants s'arrêtent, discutent. Certains sont déjà au courant de notre assemblée citoyenne et nous disent qu'ils viendront. Des militants du NPA, des copains des Amis de la Terre, des militants des sans papiers. On discute pour se réchauffer sous une fine bruine.
10h. Avec Yvon et Lucie, on laisse les copains continuer et on se dirige vers la chaine humaine contre le nucléaire. Sur le marché, une silhouette de dos, familière. Je l'interpelle : "Monsieur Mariton !" Il s'arrête. Je lui tends la main et me présente. "Corinne Morel Darleux, je suis la candidate du Front de Gauche pour les législatives dans la 3ème circonscription". Mariton me serre la main, et répond "Oui, je sais" en fuyant mon regard. Il tourne les pieds et repart. Pas très bavard. Mais il n'échappera pas au débat. On a le temps.
10h15. Une grosse trentaine de citoyens transformés en chorale bon enfant défile dans la ville, de la montée du Pont à travers le marché et en revenant par les quais en dénonçant les dangers du nucléaire. Pause sur les marches de la place pour un petit récital sur les airs de Pépita ou encore de "Tout va très bien, Monsieur le Président". Les commerçants et les passants nous regardent avec le sourire. L'accueil est chaleureux. On a plaisir à donner de la voix. Sur les quais nous sommes rejoints par un défilé d'attelages anciens. Comme un écho aux caricatures de ceux qui croient que la transition énergétique renvoie à la bougie. On s'en amuse.
11h. Retour au stand itinérant du Front de Gauche sur le marché pour caler deux trois trucs pour la réunion de mardi. Puis on file rejoindre Stéphane qui nous attend au Bar du Pont pour réfléchir à la Lettre de campagne. On est tous d'accord sur une Lettre qui s'adresse au delà des militants, sur la nécessité de toucher les électeurs avec nos arguments, sur un format lisible et qui donne envie. Une Lettre du Front de Gauche qui aille au delà de ses rangs, avec un logo discret et des infos sur la campagne, certes, mais pas que. Du rouge et du vert. Des infos locales. On se répartit les tâches. Premier numéro prévu pour début décembre.
12h30. Je repars vers Die. Arrivée au parking des Aires, plus une place. C'est jour de marché. Ah si, ouf. Une voiture stationnée recule. C'est Philippe Leuweenberg, conseiller général FDG-PCF de Die. On se sourit à travers les pare brise de cette heureuse coïncidence. La boucle est bouclée. Une matinée militante comme on va en connaitre beaucoup dans les mois à venir. Ça n'est que le début...
