vendredi 9 décembre 2011

JL Mélenchon, Negawatt, jeunes et syndicalistes à l'ENS

Nous organisions hier soir une soirée débat du Parti de Gauche autour du scénario Negawatt. Je crois que nous avons réussi à créer les conditions du débat tel que nous le souhaitons : argumenté sans être opaque, vif sans être stigmatisant, convaincu sans être dogmatique. Histoire d'aller un peu au-delà du "pour ou contre" le nucléaire, et d'aller vers le "quelles alternatives et comment ?". De passer de la question de quelle énergie à quelle consommation, bref de parler de transition énergétique.

Car c'est bien de ça qu'il s'agit : on ne sortira pas du nucléaire, des gaz de schiste ou des sables bitumineux sans changer nos modes de production et de consommation en profondeur. C'est tout le système qui est à remettre à plat, et un vrai tournant qui doit être planifié dans le temps. Ce qui implique en premier lieu de reprendre la main sur les moyens avec la création d'un pôle public de l'énergie et le retour d'EDF-GDF, Areva et Total dans le giron public... Mais je ne vais pas vous réécrire le programme ;)

Revenons à notre soirée à l'ENS, dans ce bel endroit très élégant et très sérieux de la rue d'Ulm. Ce sont plus de 250 personnes qui sont venues, sur une communication passée uniquement via les réseaux. Malheureusement il nous a même fallu refuser du monde, et certains ont du écouter de l'extérieur de la salle... Au moins eux étaient au frais, car à l'intérieur c'était les tropiques. Parfait pour parler d'économies d'énergie ^^

Dans la salle, donc, des gens partout, assis par terre, dans les travées, et surtout beaucoup de jeunes. C'est un fait marquant de nos réunions, et singulièrement des meetings avec Jean Luc Mélenchon, désormais un peu partout. On m'a dit que c'était pareil à Talence. L'apparition, de plus en plus, d'un public de non militants et de jeunes. Quel plaisir. Oh si seulement... Faire revenir à la politique, aux luttes et aux urnes celles et ceux qui s'en sont détournés, de compromissions en déceptions de la classe politique, intéresser les moins de trente ans au devenir collectif et les rendre acteurs... Il n'y a pas de plus beau défi. Vraiment. Si on réussit ça, ne serait ce qu'un peu, on n'aura pas perdu notre temps et notre sueur n'aura pas été vaine...

Hier soir, nos syndicalistes présents, Anne Debregeas et Jean Michel Mespoulèdes ont épaté tout le monde. Revenant sur la libéralisation du secteur, sur les conditions de travail chez EDF et ses sous-traitants, sur la précarité énergétique, ils ont été l'incarnation même du combat militant et syndical qui nous anime toutes et tous au PG et au Front de gauche, avec une énergie à faire pâlir d'envie n'importe quel réacteur ;)

Yves Marignac pour Negawatt et Raphaël Claustre pour le CLER nous ont apporté leurs lumières d'experts tout en sachant faire preuve de pédagogie. Je retiens la jolie formule de Raphaël sur le cheminement d'un photon, expliquant à titre d'image que toute énergie renouvelable est d'origine solaire, selon que le photon tombe sur un panneau, vient créer un différentiel de température qui créera du vent, ou encore de l'eau de pluie... J'aimerai toujours cette manière de mettre de la poésie dans la révolution. La politique est tellement plus belle quand on y met du souffle...

Avec l'introduction de Martine Billard sur le climat et la sommet de Durban, et la conclusion de Jean Luc qui  a rappelé en quoi l'écologie politique venait redonner du souffle au socialisme et au marxisme, au final je crois que nous avons réussi notre parti : créer les conditions d'un débat argumenté sur la transition énergétique face à un public citoyen de non experts, sans anathèmes et sans perdre personne en route, et en sortant tous grandis de ce débat.

Tout cela doit beaucoup aux camarades qui se sont chargés de l'organisation de cette soirée, et notamment de Mathieu Agostini qui a assuré pendant que je battais la campagne... Un grand merci chaleureux à eux. 

Et maintenant... Poursuivons le débat, continuons le combat !

Haut de page