jeudi 3 mai 2012

Pointes rouges à faire fleurir en Drôme (discours de Crest, Prise de la Bastille du Sud, 1er mai)

Nous nous sommes donc retrouvés à plus de 600 (selon le Dauphiné 500, selon nos compteurs près de 1000 ;) foule joyeuse et motivée, pour parader dans les rues de Crest chez le député sortant Hervé Mariton (UMP) après les manifs syndicales du 1er mai, et de fil en aiguille nous avons été près de 1.500 tout au long de cette journée animée de débats (emploi, santé, agriculture), de pièces de théâtre, de concerts et d'animations enfants (manège à l'ancienne, jeux en bois). Les camarades ont été incroyables. Le tout sous un soleil radieux.

Ici mon offre de débat UMP / FDG faite debout sur un camion, entourée de fanfare, devant la permanence de M. Mariton.

Et ci dessous mon discours du soir en meeting de plein air, face au Vercors. Une bien belle journée de 1er mai en Drôme... La prochaine fois, c'est pas la Bastille qu'on lui prend, c'est son siège à l'Assemblée :)



Intervention de Corinne MOREL DARLEUX

Candidate du Front de Gauche aux législatives (3e circonscription de la Drôme)

Secrétaire nationale à l'écologie du Parti de Gauche, Conseillère régionale Rhône Alpes

« Prise de la Bastille du Sud » à Crest, 1er mai 2012

Discours à télécharger ici en PDF : Corinne Morel Darleux Prise de la Bastille du Sud à Crest 1er mai

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Amis, camarades, citoyennes et citoyens, merci. Merci de ce formidable moment politique, culturel, festif et militant. Pas seulement que ça fasse du bien de se retrouver, même si il faut avouer que ça fait plaisir ! Mais aussi parce qu'on est en train de faire la démonstration que la politique ce n'est pas qu'un truc de gestionnaires gris en costume cravate, que tout est politique et qu'elle appartient à chacun d'entre nous. Poètes, travailleurs, musiciens, paysans, militants et citoyens, c'est toute la vallée de la Drôme, du Vercors et des Baronnies qui s'est mobilisée, joyeuse et motivée, comme un pied de nez à cette austérité qu'on veut nous faire avaler de force. Face à leur rigueur, le Front de Gauche remet une autre notion au goût du jour : le bonheur. Les jours heureux du conseil national de la résistance, qu'on croyait ensevelis sous les coups de butoir de la droite et des libéraux, sous la casse des services publics, la marchandisation de la santé et de l'éducation, la privatisation du rail et de l'énergie, la disparition des mécanismes de solidarité des retraites et de la sécurité sociale, le laisser faire des délocalisations au nom de la sacro sainte mondialisation et du libre échange... Les jours heureux sont redevenus, grâce au front de Gauche, un horizon possible et une ardente obligation.

On nous dit qu'il n'y a pas d'alternative ? Ah oui, en effet, la belle trouvaille ! Merveilleux résultats des politiques d'austérité, comme en Espagne où le chômage vient d'atteindre plus de 24%, un record depuis 1996, et jusqu'à 52% chez les jeunes ! Ou comme en Grèce, où le peuple n'en finit plus de payer une crise dont il n'est pas responsable : baisse du Smic, allongement de la durée du travail, réduction du nombre de fonctionnaires... Et Monsieur Mariton qui voudrait qu'on aille encore plus loin ! Non remplacement de 2 fonctionnaires sur 3 , dit il. Mais ces fonctionnaires, ce sont des enseignants, des cheminots, des infirmières et des postiers ! Tous ces services publics de proximité dont on a si cruellement besoin en zone rurale. Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que Sarkozy nous refourgue un nouveau traité européen, qui aggravera encore la situation en obligeant les pays à réduire leurs dépenses publiques. Mais le problème, ce n'est pas ces dépenses qui sont des investissements pour le futur. Le problème, c'est que c'est sa politique de cadeaux aux plus riches qui a vidé les recettes de l’État. Les richesses existent, c'est aujourd'hui qu'il faut les partager !

Alors oui, le 6 mai nous devons dégager Sarkozy. Sans états d'âme, pour ouvrir à nouveau le champ des possibles. En finir avec Sarkozy c’est la première étape indispensable pour briser le carcan que les banquiers et les oligarques de ce pays nous font subir. Alors franchement, quand le député Maire sortant de Crest Hervé Mariton déclare à l'issue du premier tour qu'il faut "répondre à l'exaspération des français"... De qui se moque t il en feignant d'ignorer que cette exaspération vient précisément des politiques menées par la droite depuis 5 ans ? Parce que la démocratie, c'est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », et non d'un monarque présidentiel qui usurpe le pouvoir pour satisfaire une oligarchie dorée et décorer ses bons amis. Alors qu'on fasse taire les grands discours, hypocrites et écœurants. Que ce gouvernement qui criminalise peu à peu toutes les solidarités et détruit tous les acquis sociaux se taise. Qu'il sorte ! La peur doit changer de camp. Nous sommes de celui des précaires et des têtes dures. Alors résistons !Prenons appui sur les enseignements des révolutions arabes, le mouvement des Indignés en Espagne, d'Occupy Wall Street aux États Unis... Et en France, ici dans la Drôme : c'est grâce à l'action du collectif des sans droits de Valence que des familles ont pu être relogées l'hiver dernier. Grâce à la mobilisation citoyenne, que la maternité de l'hôpital de Die a obtenu un sursis. Que la gare de Luc en Diois n'a pas été fermée. Que l'entreprise Ceralep, à Saint Vallier, a pu être reprise sous forme de coopérative par ses salariés. Et que nous avons repoussé les projets de Total de forer notre sous sol pour en extraire les gaz de schiste. La lutte paye. L'unité et l'action collective nous rendent plus forts. Ne sous estimons pas notre pouvoir.

Le FDG a fait se lever un formidable espoir, et nous ne serons pas de ceux qui le déçoivent. Notamment ici dans cette 3e circonscription où Jean Luc Mélenchon a atteint 14,5 %. Dans le Vercors, nous sommes en tête de la gauche et la pen loin derrière. Le taux de participation, à 85%, est au dessus de la moyenne nationale (78%). Et nos taux de progression impressionnants. Nous avons rassemblé 23% des citoyens à Die, 18% à Dieulefit, plus de 15% dans le Nyonsais et ici, à Crest ! Et le FDG est en tête à Bourdeaux, Les Pilles, Vachères en Quint, ex aequo avec le PS à Saou... Autant de pointes rouges à faire fleurir en Drôme dès le mois de Juin. Montrons leur ! Car tout ceci nous donne une immense responsabilité. En assemblée citoyenne à Buis les Baronnies, un jeune paysan la semaine dernière est venu me voir pour me dire que nous n'avions pas droit à l'erreur, que l'espoir qu'avait fait naître le Front de Gauche, s'il était déçu, ce serait la « dernière fois » qu'il y croirait. Voilà ma boussole. Et je le dis clairement : le Front de Gauche n'est le supplément d'âme de personne. Nous n'avons rien négocié, rien signé, nos voix ne sont pas à vendre, elles ne se marchandent pas. Je veux vous dire aujourd'hui solennellement que nous resterons fidèles à notre programme L'humain d'abord. Je n'oublierai pas que les électeurs nous ont fait confiance sur un autre choix, celui de notre autonomie, celui d'une alternative et non d'une simple alternance, celui d'un autre projet de société : la répartition des richesses, le SMIC à 1700 euros et le revenu maximum autorisé, la retraite à 60 ans, la planification écologique, la défense des services publics, surtout en zone rurale, notre position sur l’Europe libérale, la 6e république et la constituante, la transition énergétique, l’agriculture paysanne... Nous ne lâcherons rien.

Nous avons rassemblé le peuple de gauche, nous lui avons redonné sa fierté. D'abord les militants, au sein d'un rassemblement comme on l’espérait depuis 2005, avec 7 organisations différentes unies dans le Front de Gauche. Ensuite, au delà des cercles militants nous avons vu venir, d'abord curieux puis motivés et enthousiastes, des jeunes, des abstentionnistes, des chômeurs et des précaires. En Drôme et aux quatre coins de France. Pour m'être beaucoup déplacée durant cette campagne présidentielle, sur l'écologie, j'ai vu comme partout sont arrivés de nouvelles têtes et d'anciens visages qui avaient déserté l'action militante depuis des années. Et pour cause. La colère monte. Le consumérisme élevant l'accumulation matérielle au rang de loi à grands coups de publicité, générant des besoins jamais rassasiés. Le creusement des inégalités sociales produisant souffrance et frustrations. Le productivisme exploitant les ressources naturelles jusqu'à plus soif. La mondialisation à l'œuvre, libérale et liberticide. La baisse des coûts de main d’œuvre pour répondre à la pression actionnariale, le dumping social et la délocalisation des émissions de gaz à effet de serre. La planète est essorée. Les peuples grondent. Contre l'oligarchie, les puissants, la finance, l'Europe libérale. Parfois le climat, la pollution, le nucléaire, les gaz de schiste. Partout contre les conditions de travail, le chômage, et les fins de mois qui arrivent de plus en plus tôt. La difficulté à se loger. Une certaine « classe politique » qui les méprise. Ceux là même qui nous expliquent à longueur de colonnes et d'ondes radios qu'il n'y a pas le choix. Qu'il va falloir se serrer la ceinture, que chacun fasse des efforts. Acheter français, prendre le tram, se chauffer moins, fermer les frontières, manger des fruits et légumes, mettre de côté pour la retraite, travailler plus, prendre moins de médicaments, couper le robinet en se lavant les dents. Eh bien non.

Parce que des alternatives il y en a. Et nous ne nous laissons pas impressionner par ceux qui nous disent que c’est impossible. On nous a déjà fait le coup. Mais si c’est possible ! L’argent existe. Il suffit d’avoir le courage d’aller le prendre là où il est : dans les poches des plus riches et des multinationales. Ces boites qui versent des dividendes aux actionnaires et n’ont que mépris pour les travailleurs. Qui, guidés par cette logique égoïste et insensée de recherche permanente de profit et d’accumulation matérielle, provoquent du même mouvement crise sociale et écologique. Non. Des solutions, il y en a. S'ils ne le savent pas, qu'ils nous laissent gouverner, car nous on sait faire ! Pour relancer l'activité en sortant du mythe de la croissance économique à tout prix, redistribuer les richesses sans attendre, et préserver l'écosystème. Ça s'appelle L'humain d'abord, la révolution citoyenne et la planification écologique.

Nous avons tout pour vivre bien. Et le bonheur est contagieux. Il nous manquait un déclic, un brise cadenas, une étincelle qui redonne espoir et fasse germer l'idée que oui, après tout, c'est peut être possible. Pas facile, pas immédiat, certes. Mais possible, déjà. L'utopie ne peut devenir réelle que lorsqu'elle est tentée. Ce déclic, désormais nous l'avons, il est à tous ceux qui s'en emparent, il s'appelle le Front de Gauche. D'ores et déjà, nous avons accompli tous ensemble un fait politique majeur, une mobilisation populaire sans précédent. Nous avons replacé le progrès humain et l'intérêt général en tête devant les appétits financiers. Nous avons expliqué comment la planification écologique permet de relancer l'activité, de créer plus d'un million d'emplois en combinant écologie et relocalisation de l'économie. Nous avons défendu l'importance des services publics contre la privatisation et le libéralisme qui tue nos campagnes et nos mécanismes de solidarité. Nous nous sommes montrés fidèles aux revendications sur les retraites de 2010. Nous avons fait renaître le Non au traité constitutionnel européen de 2005 et redonné force à la notion de souveraineté populaire. Nous avons réinventé une gauche rouge et verte qui cite Jaurès, Victor Hugo, Marx et Gorz, rassemblant syndicalistes et écologistes, socialistes et marxistes, communistes et républicains autour d'un projet en rupture avec le capitalisme et la logique productiviste.

Nous sommes en train d’inventer tous ensemble un « Buen-Vivir », comme disent nos amis d'Amérique latine, à la française. Nous sommes en train d’imaginer cette gauche porteuse d’un nouveau projet de socialisme. Non seulement parce qu’il y a le feu à la planète, mais aussi parce que cette société du « toujours plus » productiviste et capitaliste est, pour nous, foncièrement aliénante et inhumaine. A l'inverse, nous voulons « bien vivre et travailler au pays ». Mais pas n'importe comment ! Déjà en décembre, M Mariton regrettait de ne pas avoir de centrale nucléaire à Crest pour développer l'emploi. Aujourd'hui, comme voie d'insertion professionnelle, il propose aux jeunes du lycée professionnel Armorin d'être embauchés... au Mac Donald's ! Le projet de développement économique de l'UMP et de M Mariton est celui d'une autre époque. « Vivre avec son temps », comme il l'a dit lors de ses vœux à Crest, c'est au contraire se rendre compte que la Drôme est le premier département de France pour son agriculture biologique, qu'elle est un département apprécié des touristes pour la préservation de son terroir, de sa biodiversité et de ses paysages. Nous refusons de les voir ternir d'un Mac Do si caractéristique de la dérive libérale. Ici, nous sommes au cœur de la Biovallée. Face aux emplois précaires et à la malbouffe, comme nous l'avons fait contre les gaz de schiste, nous défendrons au contraire une alimentation et des emplois de qualité. Nous défendrons une agriculture paysanne et relocalisée face à l'agriculture intensive avec l’application de surfaces maximales, la réforme de la distribution des aides de la PAC et la création de 300 000 emplois directs. Nous encadrerons les marges des grandes surfaces et garantirons des prix minimum pour les agriculteurs. Mais la défense de la ruralité, c'est aussi la réimplantation et le développement des services publics avec la garantie de l’égalité d’accès à l’école, à l’hôpital public, aux services de l’administration et aux transports. Nous voulons une ruralité solidaire et c'est pourquoi nous reviendrons sur la réforme territoriale engagée par la droite, dans le seul but de mettre nos territoires ruraux en concurrence.

Nous voulons choisir ce que nous produisons et comment. Faire converger luttes sociales et environnementales. Nous voulons réveiller cette autre gauche. Dessinons ici les contours d’un autre monde. Un monde où on vit bien, ensemble, dans un rapport à la nature transformé. Un monde où on n’a pas à choisir à la fin du mois entre se nourrir, se chauffer ou se soigner. Un monde où les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas. C’est ça notre projet. Et nous le défendrons point par point. Depuis 2010, je me bats avec mes camarades du Front de gauche à la Région pour porter ce projet, et aujourd'hui c'est un honneur pour moi de représenter le Front de Gauche ici, dans la 3ème circonscription, face à Hervé Mariton, dans cette bataille politique pour nous représenter à l'Assemblée Nationale.

On entend dire parfois que nous serions l’extrême gauche. Non. Nous sommes le cœur de la Gauche, ce que la gauche n'aurait jamais du cesser d'être. Une gauche de combat, porteuse de mesures de rupture fortes et ambitieuses, prête à gouverner, certes ! mais qui, quand elle gouvernera, saura tenir tête aux puissances financières et aux lobbies. Et nous gouvernerons ! Et nous tiendrons tête ! Alors nous devons préciser aussi les conditions de mise en œuvre de notre programme, « L'humain d'abord » qui implique, il faut le dire clairement, de sortir du carcan du Traité de Lisbonne et de la « concurrence libre et non faussée ». Désobéir à l'Union européenne, Nicolas Sarkozy l'a fait pour sauver les banques, et nous, nous ne pourrions pas le faire pour mettre l'humain d'abord ? On ne peut pas arriver à Assemblée nationale après avoir fait campagne sur la relocalisation de l'économie, le refus de la dette, la lutte contre les paradis fiscaux ou encore pour un pôle public de l'énergie, et se contenter de dire aux électeurs qui nous ont fait confiance qu'on ne peut pas mettre en œuvre notre programme à cause de l'Union Européenne ! Ceux qui prétendent défendre ces mesures tout en applaudissant l'Europe actuelle sont soit des naïfs, soit des menteurs. Nous, nous le disons clairement : nos députés refuseront les directives qui sont contraires à l'intérêt général et détruisent le bien commun. Il y a des situations où la désobéissance devient un devoir.

Un autre monde est possible. Et pour réaliser ce tournant majeur, nous avons besoin de nous unir et de peser. De passer en tête de la gauche et de battre la droite. Ici, dans cette 3e circonscription de la Drôme, c'est devenu possible. Aux législatives, il n'y a plus de vote utile qui tienne. Nous pouvons passer en tête de la gauche. Et dès lors battre Hervé Mariton. Ne nous dispersons pas ! Amis, citoyens, camarades, 'appelle fraternellement tous les électeurs de gauche, socialistes, écologistes, anticapitalistes, antiproductivistes à rejoindre la dynamique qui s'est levée autour du FDG. Nous sommes face à une opportunité historique. Les 10 et 17 juin, je peux devenir votre représentante à l'Assemblée Nationale. Entre nous, ça changerait pas mal de choses, non ?

Il nous reste six semaines de campagne de conviction et de mobilisation. Six semaines pour virer Hervé Mariton, député UMP sortant réputé inébranlable qui s'inquiète pourtant aujourd'hui dans les colonnes du Figaro de notre formidable poussée. Il ne nous est plus rien d'impossible. La rivière est sortie de son lit, comme notre rivière Drôme, sauvage, belle et rebelle, et elle ne retournera pas s'y coucher.

Vous êtes là pour en témoigner. Les centaines de milliers de citoyen-ne-s qui nous ont rejoint à la Bastille, sur la place du Capitole, aux plages du Prado, qui se sont retrouvés dans chaque canton du pays en assemblée citoyenne, qui ont collé, tracté, débattu, retrouvé le goût de la camaraderie et du combat, tous ceux là ont appris, se sont politisés, ils ont vu les enjeux et la possibilité de faire autrement. Ils sont tout à la fois une force politique bien partie pour devenir majoritaire dans ce pays et le mouvement social des mois à venir. Une force avec laquelle il faudra désormais compter, dans les rues et dans les institutions. Déterminée à se donner des représentants dans les lieux de pouvoir politique, pour que plus jamais on ne laisse faire en notre nom la politique du pire, de la peur et de la rigueur.

En Vallée de la Drôme, du Vercors aux Baronnies nous sommes là, chaque jour plus nombreux. Comme une traînée de poudre... Loin des petits jeux mesquins des aparatchiks, éditorialistes et autres fâcheux. La tête haute, fiers, libres et heureux, on avance ! Et nous avons besoin de toutes les bonnes volontés, chacun selon ses moyens. Un tract dans une boite aux lettres, une signature de soutien, tout compte. Ce projet politique de l’émancipation, ce socialisme du 21e siècle qui prenne le meilleur des traditions de la gauche ouvrière, des mouvements sociaux et de l’écologie politique, c’est nous qui le portons, c’est nous qui le ferons. A nous de leur dire que cette société du mérite, de la compétition et de la marchandisation, on n’en veut pas. En juin prochains, on a la possibilité de leur dire : ce jour là, chaque bulletin de vote vaut pour un. Qu’on soit ouvrier, patron, chômeur, retraité ou étudiant, nos voix valent toutes la même chose. C’est ça la démocratie, servons en nous ! Nous, peuple de gauche, orphelins depuis si longtemps d’une gauche combative, offensive, attachée à ses valeurs, enfin réunis.

La colère monte. Nicolas Sarkozy et Hervé Mariton doivent faire les frais de cette colère. Nous, nous devons la faire fleurir et en récolter les fruits. Camarades, c'est à nous. Haut les cœurs ! Virons Mariton, et reprenons notre place à l'Assemblée nationale !

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