jeudi 10 mai 2012

Tranche d'audition nucléaire en direct de la Région

Aujourd'hui en commission énergie – climat à la Région Rhône Alpes, c'était la suite de nos auditions des acteurs du nucléaire : l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire) suivi du réseau Sortir du Nucléaire. Pour le réseau c'est Charlotte Mijeon qui est là. Marrant de se retrouver ici, on a plutôt l'habitude de se croiser à Notre Dame des Landes que dans une salle climatisée ;)

Bon, je résiste à mon envie de leur proposer d'embaucher Eric Besson, dont j'ai réalisé il y a peu qu'on allait le récupérer dans la Dôme maintenant qu'il n'est plus au gouvernement. Et je me concentre sur trois points. Un, le « facteur humain et organisationnel » lié à la sous traitance, en termes de formation, de conditions de travail, de procédures, de durées de maintenance... Le tout touchant directement à la sûreté et sécurité des installations. Je rappelle qu'on a retrouvé des pompes sorties de site nucléaire en loucedé, en vente sur des sites de petites annonces sur Internet (sic). Autre question : les futurs départs en retraites et manque de transfert de savoir faire sont ils pris en compte comme risque dans les avis rendus par l'IRSN à l'Autorité (ASN) ? Enfin, l'aspect « coûts », notamment sur la prolongation des réacteurs et le démantèlement des centrales, sont il pris en compte ? L'IRSN reçoit-il des consignes économiques ?

Bon, il faut que je vous dise un truc un peu dur à entendre. Après deux heures d'audition, je suis incapable de vous fournir le début d'un élément de réponse clair, malgré l'aide de Pierre Mériaux, élu Vert, qui a tenté lui aussi de relancer là dessus. Les seuls trucs que j'ai appris, c'est que quand on fait des études sur les fuites dans le Rhône, en fait on fait de la « radio-écologie », et que les ouvriers de la sous-traitance sont des « prestataires ». Joies de la novlangue.

Ah si, quand même : l'IRSN va faire une étude sur la sous traitance dans les deux ans qui viennent. Mais on ne sait pas ce qu'il y aura dedans, ni son périmètre. En tout cas elle ne sera pas contraignante, juste remise à l'ASN qui ensuite jugera si elle en tire des conclusions qui s'imposent à l'exploitant.

Bref. A 18h, c'est au tour de SDN mais le truc c'est qu'on a plus que des élus convaincus, « écologistes et de gauche » comme on dit en ce moment. Voire pire, eux-mêmes membres du réseau ^^

La vraie question, là, devient : comment se fait il qu'on se retrouve à 10 élus en commission un jeudi à 18h sur une trentaine d'inscrits ? Arf.

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