mardi 22 mai 2012

"Sous les cerisiers blancs de ce printemps Drômois"... Soutien de Patrick Bouillanne (auteur, poète)


La campagne présidentielle, qui vient de s’achever a permis à l’avoine de nos espérances de se lever. Désormais, la vague rouge et verte qui s’est dressée, va emporter avec elle le mépris, la haine, le racisme, l’injustice et la peur, pour laisser germer dans les blés tendres de nos campagnes, pour laisser fleurir dans les banlieues et dans nos villes, la liberté, l’égalité, et la fraternité.

Enfants de Jaurès, de Mendès et d’Hugo, plus jamais les tenants du capital et de la finance, ne doivent nous soutirer des larmes de sang et de souffrance.
Nous ne devons plus marcher les yeux baissés. Mais nous lever et marcher la tête droite.

Debout, amis, ouvriers, paysans poètes. Debout menuisiers, enseignants, postiers. Debout espagnols ayant fui Franco, Italiens ayant fui Mussolini, et ici à Saillans nous savons de quoi nous parlons. Debout Africains, berbères, ayant traversé la Méditerranée pour rejoindre nos troupes et pour construire nos routes, nos ponts et nos écoles. Debout amis de la vallée de la Drôme.

Il est fini le temps des négriers. La place appartient désormais au temps des cerises.
Certains ont voulu vous faire croire que vous êtes de faux travailleurs. En tous cas eux sont de vrais exploiteurs. Certains ont voulu vous humilier en vous montrant leurs Rollex, ceux là même qui à l’heure qu’il est ont du sortir leurs kleenex.

L’élection présidentielle est terminée. Tout n’est pas fini pour autant.
D’abord, nous devons continuer la lutte pour éviter la dérive vers le libéralisme tiède de notre président en place.
Maintenant commence la bataille des élections législatives. Nous devons remporter le plus de sièges possibles à l’assemblée nationale, pour infléchir vers la gauche de la politique du gouvernement socialiste avant de prendre le pouvoir dans l’avenir et changer de république.

En ce qui nous concerne, ici, nous devons aider Corinne Morel Darleux à remporter la 3eme circonscription de la Drôme et renvoyer le député Mirliton, à ses chères études.
Maire de la régression culturelle, député suceur de médias, ministre de l’éphémère, Mariton rime davantage avec fonds de pension qu’avec révolution.

Nous connaissons par cœur leur musique à effrayer les moutons (tiens ça rime encore), à taxer nos rêves d’impossibles, à qualifier nos idées d’eaux troubles et d’algues humides. Ils nous disent « Vous défendez les assistés, vous serez  seuls en Europe » !N’écoutez pas leurs sirènes cupides.
Tous leurs propos sur l’économie sont pipés, visant seulement à vous leurrer pour continuer à se remplir les poches à nos dépends.
Ceux qui ont eu la chance d’écouter la conférence sur l’économie le 1e mai à Crest, ont eu la démonstration qu’une autre économie est possible.

Ce n’est qu’une question de choix. Nous, au front de Gauche nous ne cherchons pas à remplir les poches de quelques privilégiés, des grandes firmes pharmaceutiques qui ne pensent qu’au profit sans se soucier de la santé des malades, des multinationales de l’agro-alimentaire qui vendent des produits toxiques, mais à aider le plus grand nombre de nos concitoyens de sortir des difficultés dans lesquelles ils se débattent.
Le profit n’est pas notre but, notre but, c’est l’homme. Notre valeur c’est la liberté, notre valeur c’est la justice, notre valeur c’est la fraternité,  et notre sentiment c’est l’amour !

Nous ne nous salirons pas les mains pour enrichir les nantis, mais nous allons nous retrousser les manches pour les faire partir. J’entends déjà frémir les autres peuples d’Europe. Les allemands votent à l’automne, cueillant les feuilles mortes d’une Merkel fanée.
Les indignés se lèvent en Espagne, taureau blessé sous le joug des marchés financiers.

Debout, amis de la vallée de la Drôme, de Saillans. Le temps est venu de regarder ensemble, solidairement vers l’horizon du changement. La 6eme république est en route. Sous les cerisiers blancs de ce printemps Drômois, nous porterons une fleur à la chambre des députés, pour faire en sorte que les champs verts d’espoir, de l’assemblée nationale, soient parsemés des coquelicots du Front de Gauche.

Dans l’une des plus grandes circonscriptions de France, du pays de Giono aux plateaux du Vercors, sous les oliviers noircis par le capitalisme, sous les chênes rouvres tordus par la sueur des travailleurs, sous les pins noirs d’Autriche courbés sous les mensonges du patronat, avez-vous vous souvent aperçu le sire Mirliton ?  Non. Il préfère les néons des sirènes  parisiennes, à la fanfare de Rochefourchat.
J’ai entendu ces temps-ci, une rengaine, qui parle d’amours déçues par certains élus. Le refrain disait « casse toi pauvre con », ça rime encore !

Place à notre futur députée, Corinne Morel Darleux, retenez son nom.
N’oubliez pas que nous n’obtiendrons rien sans combattre, ils ne nous ferons pas de cadeaux.

C’est la lutte finale, groupons nous et demain, les drapeaux rouges et verts, seront à l’assemblée nationale.

Patrick BOUILLANNE

Ancien conseiller technique de l'inspecteur d'académie de la Réunion
Auteur, poète (Saillans, Drôme)

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