Ces législatives sont du grand n'importe quoi. Un grand n'importe quoi très dangereux. Tant du côté des électeurs que des partis.
Les tweets ravageurs qui font la Une des médias, les candidats qui s'expriment avant les résultats, les dissidences, les accords bafoués, un bordel qui n'a rien de joyeux. Et oh, tiens ! On bat un nouveau record d'abstention. Donc, près de la moitié des électeurs se moquent de savoir qui va voter les lois en leur nom et n'ont pas jugé utile de se déplacer. Le PS obtient la majorité absolue et le Front de Gauche seulement 13 députés [edit du 18 juin : apparemment finalement non, 10 députés], même pas de quoi faire un groupe selon les règles en vigueur, alors que la proportionnelle aurait du nous donner 43 représentants à l'Assemblée Nationale. La petite fille le pen est élue, une gamine de 22 ans, inconnue, élue sur la seule foi de son patronyme, putain pardon mais on touche le fond. J'ai mal à la politique. Et ici, Hervé Mariton, le type qui a fait alliance avec le FN, voté pour la guerre en Irak, qui refuse systématiquement toute avancée pour l'égalité des droits, Hervé Mariton qui à 53 ans cumule déjà 47 années de mandats, est ré-élu.
Que la vie est lente, et que l’espérance est violente... Faudra t il attendre, comme en Grèce, d'avoir touché le fond, avec 2 à 3 suicides par jour et 50% des jeunes au chômage pour voir enfin les gens se réveiller et arrêter de soit s'en battre, soit se tirer une balle dans le pied en votant contre leurs intérêts ? Ce soir en Grèce, Syriza (gauche radicale) est au coude à coude avec la droite, le Pasok (parti socialiste) s'effondre à 10%.
C'est quoi la morale de l'histoire ? Où est la morale de tout ça ?
Illustration Plonk & Replonk
