Voici notre communiqué suite aux dernières
infos reçues de la centrale du Tricastin et
dans le droit fil de notre engagement concernant la sous-traitance et
la nécessité d'une maîtrise publique. Les luttes sociales, c'est aussi dans
le nucléaire...
(Photo : centrale de Cruas)
Également sur le site du Parti de Gauche
Nucléaire aussi: des salariés au bord
du gouffre
Didier Thévenieau, Mathieu Agostini,
Corinne Morel Darleux
Le groupe Areva continue sa
restructuration en laissant croire sa préoccupation principale est
de « mieux maîtriser les risques » et de réduire son « empreinte
environnementale » alors qu’il s’agit de toujours plus
rentabiliser ses activités.
Sur son site du Tricastin (Drôme),
alors que des fusions sont prévues prochainement, les syndicats
dénoncent une « désorganisation complète du travail » : un
employé sur quatre serait sous traitement médical pour pouvoir
travailler. Cet état de fait est inadmissible !
La sécurité nucléaire, des
installations comme des citoyen-ne-s, va forcément de pair avec la
sécurité des travailleurs ! Depuis plus de 20 ans, l’industrie
électro-nucléaire dans son ensemble, fidèle aux exigences
libérales et du capitalisme financier, cherche à baisser ses coûts
de production en sacrifiant les conditions de travail et la santé de
ses employé-e-s et des 43 000 ouvriers de la sous-traitance sur
lesquels reposent 80 % de la maintenance et du fonctionnement des
sites.
Le Parti de Gauche dénonce l’idéologie
capitaliste et libérale qui met en danger la vie des êtres humains.
L’industrie électro-nucléaire, née dans l’opacité, continue
de nier les risques qu’elle fait courir à ses employé-e-s et à
la population toute entière. Elle use de méthodes de management qui
diluent les responsabilités en les faisant supporter à des employés
qu’elle pressurise.
Le Parti de Gauche demande que toute la
lumière soit faite sur les multiples -et de plus en plus fréquents-
incidents qui se produisent partout en France. Il demande que la voix
des statutaires et des sous-traitants soit enfin entendue avant que
l’irréparable n’advienne. ll réclame avec le Front de Gauche un
pôle public de l’énergie seul à même de garantir que les
profits ne priment pas sur la sécurité.
Le Parti de Gauche réaffirme qu’il
est nécessaire, à l’heure où un grand débat sur la transition
énergétique est lancé, de préparer la France à sortir de cette
industrie opaque et aliénante qui, de par sa nature, met les êtres
humains et notre environnement en danger. Il est urgent de mettre en
place une planification écologique ancrée dans un socialisme vivant
: Vite l’écosocialisme !