jeudi 14 février 2013

Nucléaire aussi: des salariés au bord du gouffre (Communiqué PG)

fresque eolienne de cruasVoici notre communiqué suite aux dernières infos reçues de la centrale du Tricastin et dans le droit fil de notre engagement concernant la sous-traitance et la nécessité d'une maîtrise publique. Les luttes sociales, c'est aussi dans le nucléaire...

(Photo : centrale de Cruas)

Également sur le site du Parti de Gauche

Nucléaire aussi: des salariés au bord du gouffre

Didier Thévenieau, Mathieu Agostini, Corinne Morel Darleux

Le groupe Areva continue sa restructuration en laissant croire sa préoccupation principale est de « mieux maîtriser les risques » et de réduire son « empreinte environnementale » alors qu’il s’agit de toujours plus rentabiliser ses activités.

Sur son site du Tricastin (Drôme), alors que des fusions sont prévues prochainement, les syndicats dénoncent une « désorganisation complète du travail » : un employé sur quatre serait sous traitement médical pour pouvoir travailler. Cet état de fait est inadmissible !

La sécurité nucléaire, des installations comme des citoyen-ne-s, va forcément de pair avec la sécurité des travailleurs ! Depuis plus de 20 ans, l’industrie électro-nucléaire dans son ensemble, fidèle aux exigences libérales et du capitalisme financier, cherche à baisser ses coûts de production en sacrifiant les conditions de travail et la santé de ses employé-e-s et des 43 000 ouvriers de la sous-traitance sur lesquels reposent 80 % de la maintenance et du fonctionnement des sites.

Le Parti de Gauche dénonce l’idéologie capitaliste et libérale qui met en danger la vie des êtres humains. L’industrie électro-nucléaire, née dans l’opacité, continue de nier les risques qu’elle fait courir à ses employé-e-s et à la population toute entière. Elle use de méthodes de management qui diluent les responsabilités en les faisant supporter à des employés qu’elle pressurise.

Le Parti de Gauche demande que toute la lumière soit faite sur les multiples -et de plus en plus fréquents- incidents qui se produisent partout en France. Il demande que la voix des statutaires et des sous-traitants soit enfin entendue avant que l’irréparable n’advienne. ll réclame avec le Front de Gauche un pôle public de l’énergie seul à même de garantir que les profits ne priment pas sur la sécurité.

Le Parti de Gauche réaffirme qu’il est nécessaire, à l’heure où un grand débat sur la transition énergétique est lancé, de préparer la France à sortir de cette industrie opaque et aliénante qui, de par sa nature, met les êtres humains et notre environnement en danger. Il est urgent de mettre en place une planification écologique ancrée dans un socialisme vivant : Vite l’écosocialisme !

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