lundi 8 avril 2013

L'austérité c'est quand ça les arrange ! (Petit papier d'humeur combative publié dans "A Gauche")

affiche_extinction_capitalTITOM.jpgL'austérité c'est quand ça les arrange : les grands projets inutiles imposés et le nucléaire nous coûtent bien cher !

On nous répète à longueur de médias qu'il n'y a pas le choix, que la crise est là et l'austérité la seule voie... « TINA », c'est hélas le même refrain de Chypre à Madrid, de Londres à Athènes, et chez tous les libéraux de droite comme de gauche. En France, le gouvernement Ayrault jour la politique de l'offre, entérine le traité Merkozy et les accords de compétitivité « made in Medef ». Pourtant à y regarder de plus près, l'austérité c'est quand ça les arrange.

Car le gouvernement n'hésite pas à investir des millions dans une politique catastrophique pour l'environnement : le projet insensé d'aéroport à Notre Dame des Landes, c'est 131 millions pour l’État ; la douteuse ligne à grande vitesse Lyon-Turin, tout comme l'EPR de Flamanville : 8,5 milliards ; le site d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure : 35 milliards ; et l'on vient d'apprendre par l'IRSN qu'un accident nucléaire coûterait à la France de 760 à 5800 milliards d’euros, soit trois années de PIB ! Leur logique productiviste, dépassée et à contre-sens des enjeux, nous coûte bien cher aujourd'hui.

Et pourtant, ils ne trouvent pas 1 milliard pour nationaliser Florange, préserver les emplois et une ressource sidérurgique essentielle pour produire ici l'acier dont nous avons besoin. Rien n'est fait pour anticiper la raréfaction du pétrole, planifier la reconversion de l'outil industriel, faciliter les reprises en coopérative. Les sites ferment les uns après les autres, sans aucune réflexion de long terme. Cette absence de stratégie industrielle et de volonté politique risque aussi de nous coûter bien cher demain.

L'alternative existe. Et nous le prouvons. Dès la première année, notre contre budget permet de dégager 130 milliards d’euros supplémentaires. De quoi réaliser les investissements écosocialistes qui s’imposent, relancer l'activité et créer des emplois : 55 milliards pour partager les richesses et abolir l’insécurité sociale, 16 milliards pour la planification écologique et l'agriculture paysanne, autant pour la création d’un pôle public de l’énergie, les renouvelables, la sortie du nucléaire et le transport ferroviaire...

Ni productivisme, ni austérité : l'écosocialisme, vite !

Illustration : Titom Licence: Creative Commons by-nc-nd

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