jeudi 9 janvier 2014

Procès des 29 du Tricastin : le cache-misère d'une centrale nucléaire à hauts risques (Communiqué de soutien du PG)

TricastinGreenpeace.jpgProcès des 29 du Tricastin : le cache-misère d'une centrale nucléaire à hauts risques.

Communiqué du Parti de Gauche, par Didier Thévenieau et Corinne Morel Darleux

Le procès des 29 militants de Greenpeace qui ont pénétré sur le site de la centrale du Tricastin le 15 juillet 2013 aura lieu le 14 janvier 2014 à Valence (Drôme).

Les pro-nucléaires, en allant plus vite que la justice et en jugeant que ces lanceurs d'alertes ne sont que des délinquants qui mettent en danger les populations et les travailleurs du site, font la preuve des contradictions et des abus d'une industrie dont la dangerosité ne pourrait être tue pour satisfaire des lobbies.

En pénétrant aussi facilement sur ce site, les militants de Greenpeace prouvent, une fois de plus, l'impossibilité d'assurer la sûreté des Centres Nucléaires de Production d'Electricité (CNPE). C'est bien EDF qui met alors en danger les populations et les travailleurs, non ceux qui tentent d'en faire la preuve. Accuser du danger ceux-là même qui le dénoncent fait partie de la stratégie entretenue depuis des dizaines d'années par les nucléocrates qui nient systématiquement l'obsolescence du parc français.

En effet, sur le seul site du Tricastin (le plus grand de France et l'un des plus vieux, mis en service en 1980) on compte pas moins de 1000 incidents dont, en 2013 (outre l'intrusion des militants de Greenpeace), des arrêts d’urgence à répétition, des explosions, des contaminations d'ouvriers, le "non respect des mesures élémentaires de sécurité et de confinage", le remplacement dans l'urgence d'un directeur discrédité et surtout des fuites de tritium incontrôlées qui continuent de polluer et de mettre en danger tout un territoire (voir le dossier de Reporterre).

Le Parti de Gauche réaffirme son soutien à tous les militants qui, par leur engagement, permettent aux populations de prendre conscience du danger que leur fait courir cette industrie.

Le Parti de Gauche demande la relaxe de ces lanceurs d'alertes et demande au Parlement d'ouvrir une commission d'enquête sur les nombreux manquements sur le site du Tricastin et ailleurs.

Le Parti de Gauche dénonce tous les propos qui laisseraient croire que 29 militants représenteraient un plus grand danger que l'état déplorable dans laquelle se trouve la centrale du Tricastin.

Le Parti de Gauche s'inquiète fortement de l'éventuelle prolongation du CNPE du Tricastin et demande, au contraire, la mise en place immédiate d'un processus responsable pour permettre sa fermeture.

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