"Manuel Valls, on doit pas avoir de délit de faciès avec lui"
Jusqu'à ce matin sur France Inter, le sénateur EELV de l'Essonne Jean-Vincent Placé répète à l'envi sur les ondes
depuis la nomination de Manuel Valls comme Premier ministre
qu'il refuse que soit pratiqué ce qu'il nomme un « délit de
faciès » avec Manuel Valls.
Outre l'usage déplacé de
cette expression dans le cas précis, cette appréciation de M.
Placé appelle précision et clarification.
Ce qui justifie la large opposition de gauche, du Front de
Gauche à EELV, à cette nomination n'est pas le "faciès" de M.
Valls mais bien la politique qu'il mène depuis 2012 au sein du
gouvernement.
Cette politique d'accélération des reconduites et
d'interpellations devrait faire honte à toutes celles et ceux
qui se revendiquent de gauche.
Il suffit pour s'en convaincre de relire la circulaire du 11
mars dernier, émise par le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls,
qui a suscité une vague d'indignation de la part de la LDH, du
syndicat de la magistrature et de nombreuses associations.
Monsieur Placé, vous avez fait preuve avec EELV de lucidité et du bon sursaut cette semaine, puisse cette lecture achever de vous dessiller.