dimanche 4 mai 2014

Carnets de campagne #3 – Journées auvergnates : la marche, le marché et la montagne

(via place au peuple)

_3-1Photo-Manif-1.jpgAprès un passage à Aurillac dans le Cantal jeudi 30 avril pour des rencontres et une conférence de presse, nous retournons avec Corinne Morel Darleux dans le Puy-de-Dôme pour nous joindre au cortège du 1er mai à Clermont-Ferrand, à l’appel de FO, CGT, FSU, Sud Solidaires et l’Unef. Un beau cortège unitaire, où défilent ensemble les composantes du Front de Gauche, Europe Ecologie les Verts, et la gauche du PS. Le muguet est arboré fièrement, souvent à côté des oeillets (l’anniversaire de la Révolution des Oeillets de 1974 au Portugal n’est pas bien loin), et les drapeaux syndicaux et politiques flottent haut. Dans le cortège, la tête de liste aux européennes Corinne Morel Darleux est souvent reconnue, toujours accueillie avec chaleur et assurée de nombreux votes… y compris de la part des socialistes de gauche que la politique du gouvernement indigne. Les tracts annonçant le meeting du mardi 6 mai avec Jean-Luc Mélenchon que distribuent les camarades sont reçus avec enthousiasme. L’ambiance est à l’unité, presque 2000 personnes sont présentes d’après je journal La Montagne, et le soleil, s’il n’est pas au rendez-vous de manière continue, ne lâche rien non plus.

Et les Clermontois n’ont pas fini d’entendre parler du Front de Gauche, car le lendemain c’est le marché de Montferrand que la candidate arpente, aux côtés des camarades d’Ensemble et du Parti de Gauche, avec Marianne Maximi, troisième sur la liste aux Européennes et Alain Laffont, candidat Front de Gauche aux municipales à Clermont qui, inépuisables, distribuent des piles de tracts pour le meeting du 6 en présentant « Corinne, notre candidate », aux Clermontois venus faire leur marché ou attablés aux terrasses des cafés. Partout encore, des sourires bienveillants et des poignées de mains chaleureuses se succèdent, malgré les averses qui tentent parfois de venir gâcher ce joli moment… sans succès. C’est qu’elle est « waterproof, la candidate », comme le font remarquer des gens rencontrés sur place. La détermination politique, ça immunise contre tout, et il est clair que la pluie n’attaque pas son sourire, rayonnant au contact de ceux qui fréquentent le marché de Clermont, des fromagers bio aux vendeurs d’épices. Entre effluves d’Orient et cafés populaires, à parler des conséquences concrètes des directives européennes sur la vie des gens qu’elle entend bien défendre, elle est dans son élément.

Pas le temps de s’arrêter, pourtant : après le marché, la tête de liste nous emmène à la rencontre de Bernard Favodon, syndicaliste paysan, et nous remontons en circuit court depuis le marché jusqu’aux producteurs. En remontant les flancs de la montagne aussi. Changement de décor, nous suivons les routes sinueuses du Puy-de-Dôme, entre brume et vallons ensoleillés, jusqu’à « La Grange à Ludo », où Ludovic et Sophie Landais, secrétaire générale de la Confédération Paysanne 63, paysans chevriers, nous accueillent à leur table d’hôte en plein cœur de l’Auvergne. Ce gîte écobio est en quasi autosuffisance, et pour cause : leur ferme, « les Bonheurs de Sophie », est un lieu d’élevage et de production à taille humaine. Les chèvres et brebis côtoient la vache, qui fournit beurre et lait. Après un repas fermier, bio et local, dans leur coin de paradis avec Yvan Bernard, vigneron et porte-parole de la Confédération Paysanne et Philippe Fayard, patron du journal Paysan d’Auvergne, il n’est pas difficile de croire que l’on peut vivre autrement, de circuits courts et de grand air : ils en font la démonstration concrète au quotidien.

16 heures, la journée n’est pas finie. Nous avons encore un bout de montagne à gravir pour rendre visite à Jean-François Ondet et à ses ferrandaises. A 1300 mètres d’altitude, des congères et de la neige nous attendent. Il fait 5 degrés, mais beaucoup plus chaud dans l’étable où les ferrandaises, race bovine typique du Puy-de-Dôme, sont choyées par Jean-François Ondet, président de l’association de sauvegarde de la race, en voie de disparition il y a 30 ans, mais qui, grâce à son association, commence à repeupler le département. Corinne Morel Darleux, qui connaît bien les thématiques agricoles de par son statut de conseillère dans une région rurale, est à la maison. Si elle est élue, les ferrandaises pourront compter sur un soutien de poids au Parlement Européen. Après tout, notre Secrétaire Nationale à l’Ecosocialisme donne une importance primordiale à la biodiversité et aux aides à l’agriculture paysanne, humaine et de qualité pour tous.

Vue depuis les 300 mètres d’altitude de Clermont ou depuis le sommet, c’est vrai… « Que la montagne est belle » !

Haut de page