mardi 6 mai 2014

Réaction à la visite du Premier Ministre Japonais en France

nuke3.jpgCommuniqué de Corinne Morel Darleux

Tête de liste Front de Gauche aux Européennes (Massif Central - Centre)

Secrétaire nationale à l'écosocialisme du Parti de Gauche

Réaction à la visite du Premier Ministre Japonais en France

Le Premier Ministre Japonais Shinzo Abe était en visite en France du 4 au 6 mai dernier. Ce déplacement faisait suite aux visites du Président de la République Hollande pour vanter les mérites de la filière nucléaire française et d'Areva, tout comme du Ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius qui s'était rendu au Japon dès juillet 2012. Nous avons déjà dénoncé ce comportement de VRP du nucléaire de la France vis-à-vis d’un pays qui venait de subir violemment la catastrophe de la centrale opérée par Tepco à Fukushima Daiichi (1).

La visite du Premier Ministre Shinzo Abe a de nouveau été l’occasion de prolonger le partenariat nucléaire entre la France et le Japon. Outre les travaux communs de démantèlement de la centrale de Fukushima, la déclaration commune aux deux gouvernements appelle à accélérer la coopération en matière de nucléaire civil. Les deux pays vont donc approfondir leur rapprochement sur les réacteurs de 4ème génération et les travaux liés à ITER notamment. Cette coopération se fonde sur un partenariat avancé avec Areva.

Au-delà de l'indécence à relancer le nucléaire dans ce pays lourdement touché à plusieurs reprises, par le nucléaire militaire puis civil, je suis inquiète de voir que MM Hollande et Abe semblent tomber d’accord pour que la France demande la révision à la baisse des normes de radioactivité des produits importés depuis le Japon jusqu’en Europe. Voilà qui ne fait que renforcer l'évidente nécessité de mesures strictes de protection des normes sociales et environnementales aux frontières de l'Union européenne.

Je rencontrerai le 18 mai prochain le représentant international du Parti communiste japonais Kimitoshi Morihara, en présence de Nobuyuki Asada, correspondant du journal japonais Akahata à Paris. En Europe nous nous battons contre le Grand Marché Transatlantique, Morihara-san est de ceux qui se battent contre le Traité Transpacifique, copie du GMT, dont j'ai pu mesurer lors de mon déplacement au Japon, en février dernier, le caractère anti-social et destructeur.

De l'Union européenne au Japon, pour nous la solidarité internationale n'est pas un mot vain et nous l'exercerons jusqu'au Parlement européen.


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