jeudi 8 janvier 2015

Nous étions Camille, désormais nous sommes aussi Charlie.

je-suis-charlie.jpgHier le 7 janvier, 13h. Radio. Fusillade. Charlie Hebdo. Morts. Vigipirate. La consternation. Sans mots, juste un profond sentiment de détresse, de tristesse pour notre société.

Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Ahmed, Oncle Bernard, morts. Nicolino grièvement blessé... Les noms qui s'égrènent au fil des heures, les détails de la tuerie, les réactions sur les réseaux sociaux, les propos haineux... L'annonce de jours sombres. Tant de ruiné, en quelques minutes. Et ce sentiment étouffant que le cauchemar politique ne fait que commencer. À hurler.

Et puis les liens qui se nouent naturellement, la tenue sur un pad, en mode collaboratif, de cette longue liste de rassemblements. 

Et puis cette réaction commune « Horreur, amitié, détermination » publiée en commun par douze medias web.

Et puis cette veillée organisée par Mediapart, qu'Edwy Plenel ouvre entouré de nombreux invités, visages émus, propos solides, appelant au recueillement, au débat et au sursaut, sans hypocrisie ni naïveté, et rappelant que "On ne peut pas jouer avec les peurs et les identités comme on jouerait avec des allumettes".

Et puis ces 18.000 citoyens rassemblés pour dire ‪#‎JeSuisCharlie‬ place des Terreaux à Lyon.

Et... Oui, soudain, émue et fière. Comme l'espoir d'un sursaut.

Nous étions Camille, désormais nous sommes aussi Charlie.

On continue, plus que jamais.

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