vendredi 20 février 2015

Istanbul, où neige et internationalisme se disputent la vedette

image.jpegJ'ai abandonné à regret les rues enneigées d'Istanbul ce midi pour rejoindre à deux pas de la place Taksim une salle aveugle, pleine à craquer et bourrée de caméras.

Des camarades venus de Grèce, d'Espagne, du Maroc, du Portugal, de Tunisie, d'Italie, mais aussi d'Allemagne ou du Danemark... Ambiance polyglotte pour l'ouverture de cette deuxième conférence méditerranéenne organisée par le Parti de la Gauche Européenne. J'y ai été invitée, avec le responsable Maghreb-Machrek du PG Alain Billon, à présenter l'écosocialisme et introduire la session de demain après-midi.

Tous les orateurs commencent naturellement par saluer la victoire de Syriza et faire part de notre soutien total au peuple grec... Sans faux-semblants ni angélisme sur l'état très hétérogène de la gauche radicale dans les différents pays présents. On se fait cette réflexion dans un sourire avec Nabila Mounib que j'avais rencontrée au Maroc et invitée à nos assises pour l'écosocialisme en 2012. Je suis sincèrement heureuse de la retrouver ici.

image2.jpegBien sur on parle aussi de Kobane et de la Syrie, de l'AKP au pouvoir en Turquie, des législatives en juin et des droits des femmes, beaucoup. Du Kurdistan, de Chypre, de Palestine. Et de l'indispensable internationalisme : le capitalisme est transnational, notre gauche soit l'être aussi.

Et je dois dire que ça donne du cœur de nous voir tous réunis ici. De ces moments où les mots de tribune prennent un sens concret, s'incarnent dans des visages et se tissent à travers des accolades fraternelles. Loin des postures. Loin du nombrilisme... Et loin des paysages enneigés.

Comme quoi... C'est aussi parfois dans des salles de réunions stambouliotes que la révolution, des idées et des luttes, se construit.

Haut de page