Rebond du 13 février 2010 au billet d'avant hier : "E Badinter, entre féminisme, écologie et... Publicis"
Mon billet initial sur le passage d'Elisabeth Badinter
sur France Inter a suscité pas mal de réactions, et je crois qu'il
mérite quelques développements. Je me lance ici dans quelques
réflexions à titre expérimental... Poursuivons le débat !
D'abord,
si le combat féministe ne doit surtout pas être abandonné, singulièrement dans cette phase de
régression sociale où l'on sait qu'elles sont les premières touchées et
incitées à sortir du monde du travail, je ne crois pas non plus que
l'émancipation des femmes passe par la distribution de publicités dans
les maternités, ni par la
condamnation de l'allaitement ou des petits pots faits maison comme
quelque chose de régressif. On remplace une culpabilisation par une
autre... Et qui donne le biberon et qui va au supermarché acheter les
couches jetables et les petits pots industriels aujourd'hui ?! Si on y
va
par ce biais là, on tourne en rond.
Par ailleurs, Elisabeth Badinter va semble-t-il un peu vite en besogne en
associant le féministe naturaliste à l'écologie. Cet amalgame procède au
mieux d'une ignorance de l'écologie politique, au pire d'une divergence
d'intérêts...
L'émancipation ne peut passer que par le changement des rapports sociaux
et culturels, et en ce sens l'écologie politique, en tant que lutte
contre toutes les formes de domination, est aussi un combat féministe... Féministes, écologistes, même combat ! ;)