vendredi 21 novembre 2008

Lettre informant de ma décision de quitter le PS pour le PG

Cher-es ami-es, cher-es camarades,

Le Congrès de Reims s’achève et j’en tire, à titre personnel, les analyses suivantes :

En premier lieu, le vote du 6 novembre sur les motions a montré que le Parti Socialiste faisait dans sa grande majorité le choix d’une ligne sociale démocrate d’accompagnement du système capitaliste, sans avoir l’ambition de le dépasser ni de construire une véritable alternative.

Ensuite le déroulement du Congrès de Reims a démontré que les luttes de pouvoir au sein du Parti relègueraient au second plan, pour trop longtemps encore, l’urgence de la construction d’une véritable alternative autour d’un projet de société plus juste, plus fraternelle, plus solidaire.

Enfin, l’urgence écologique, pourtant largement évoquée durant le débat sur les motions, a rapidement disparu des discours des uns et des autres dès le lendemain du 6 novembre, laissant penser que le nécessaire travail d’intégration de la crise écologique est loin d’avoir abouti au sein du Parti Socialiste.

Pour la grande majorité de nos concitoyen-nes aujourd’hui, le Parti Socialiste n’incarne plus l’espoir de gauche. Les absences répétées de prise de positions du Parti Socialiste, les déclarations tonitruantes des uns et des autres et l’absence de travail sur le fond déciment le PS et l’éloignent chaque jour un peu plus de l’idéal socialiste et des attentes du peuple de gauche.

La question posée était claire : au nom de quel idéal le PS veut-il reconquérir le pouvoir ? Quel est le projet politique porté aujourd’hui par le PS ? Le Congrès de Reims devait permettre de répondre à cette question, il n’a permis que l’affrontement de personnalités pour conquérir le leadership du Parti.


Si ces analyses confirment la nécessité de continuer, plus que jamais, à résister au sein du Parti Socialiste, comme continueront à le faire courageusement de nombreux camarades et amis socialistes, il confirme également la nécessité de faire émerger une force politique nouvelle, capable de porter un projet porteur d’espoir, fermement ancrée à gauche, unitaire et ouverte à la convergence des luttes sociales et écologiques.

J’en tire pour ma part la décision de quitter le Parti Socialiste, de répondre à l’appel du Sénateur Jean-Luc Mélenchon et du Député Marc Dolez et de rejoindre dès aujourd’hui le Parti de Gauche (PG). Je le fais avec la volonté de contribuer utilement au développement d’un projet politique de dépassement du système capitaliste, intégrant l’urgence écologique et sociale.


Fait à Die (Drôme)

Le 21 novembre 2008

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