Voici l'intervention que j'ai faite au meeting de rassemblement de la gauche pour le deuxième tour des régionales à
Valence, mercredi dernier. Encore épuisée par les deux jours de discussions particulièrement dures à Lyon lundi et mardi... La lutte continue. Plus que jamais.
Il y a tout juste une semaine, j'étais en meeting ici même, au Parc des Expos, avec mes camarades des listes « Ensemble » avec le Front de Gauche. Depuis, les électeurs ont voté. Et ils ont validé notre stratégie de rassemblement : 6,72% dans la Drôme, soit 2.000 suffrages de plus qu'aux européennes, et une progression de 25% ! Un grand merci à eux.
Si ils ont voté pour nous, c'est parce que nous sommes porteurs d'un projet de résistance et d'alternative. Un projet de l’émancipation, pour un socialisme du 21e siècle qui prenne le meilleur des traditions de la gauche ouvrière, des mouvements sociaux et de l’écologie politique ! Je tiens à leur dire ce soir que nous ne décevrons pas leur espoir et leur confiance.
Aujourd'hui nous sommes rassemblés et solidaires à gauche pour battre la droite. Je le dis sans équivoque, comme nous l'avons dit pendant toute la durée de la campagne de premier tour : face aux politiques libérales et liberticides de la droite, face au retour nauséabond du Front National, nous avons la responsabilité de rassembler toute la gauche et de battre la droite. Nous avons le devoir, dimanche prochain, de leur dire que cette société du mérite, de la compétition et de la marchandisation, on n’en veut pas !
Le 21 mars, dimanche prochain, chaque bulletin de vote vaut pour un. Qu’on soit ouvrier, patron, chômeur, retraité ou étudiant. C’est ça la démocratie, alors servons nous en, et menons la lutte aussi dans les urnes ! Je le dis, car nous devons également entendre tous ceux qui ne sont pas allés voter au premier tour.
Nous devons redonner confiance et espoir en la politique, la rapprocher des citoyens et faire la démonstration qu'une autre société est possible en portant un projet de gauche ambitieux et crédible. C'est ce que nous ferons à la Région, dans les régions, toutes les régions de gauche, pour qu'elles servent de bouclier social et de contre-pouvoir face à la droite.
La région peut et doit être le premier maillon de cette transformation sociale et écologique de la société. En conditionnant ses aides à des critères sociaux et environnementaux, en refusant de subventionner les entreprises qui préfèrent rémunérer leurs actionnaires que leurs salariés et en engageant la reconversion écologique de l'économie. En refusant l’égoïsme libéral et capitaliste, cette logique insensée de recherche permanente du profit et d’accumulation matérielle qui exploite à la fois les travailleurs et la planète, provoquant d’un même mouvement crise sociale et écologique. En redonnant la parole au peuple et aux citoyens, et en soutenant les poches de résistance où s’inventent déjà des alternatives concrètes : AMAP, SCOP, circuits courts…
Voilà qui commence déjà à dessiner les contours d’un autre monde. Un monde où on vit bien, ensemble, dans un rapport à la nature transformé. Un monde où on n’a pas à choisir à la fin du mois entre se nourrir, se chauffer ou se soigner. Un monde où tous ont accès à l’éducation, aux soins, à l’énergie, où qu’ils vivent…
A la logique libérale de la compétition de tous contre tous, nous répondrons coopération, partage des richesses, intérêt général, biens communs et services publics. Les candidat-e-s du Front de Gauche s'y engagent résolument, aux côtés de leurs partenaires, mais aussi aux côtés du mouvement social, des travailleurs, des exploités, des invisibles et des sans droits, contre toutes les formes de domination…
Nous
ne les laisserons pas faire. Pour cela, nous devons être unis à
gauche.
Restons déterminés, ambitieux, courageux et motivés.
Gardons notre capacité d’indignation et de résistance intacte.
… Et mobilisons nous massivement dimanche.
