mercredi 24 juin 2009

Aux nouveaux militants du PG

Article paru dans "Vie de Gauche", le journal du PG

Il y a 3 mois. En secrétariat national, nous discutons de la campagne des européennes, qui s'apprête à démarrer sur le terrain. Jean Luc Mélenchon lance alors un objectif surréaliste : réaliser une réunion publique par canton, partout en France. Surréaliste, et pourtant...


Depuis, nous avons effectivement fait chauffer les estrades. Pour la seule circonscription Sud Est, pas moins de 180 réunions publiques et meetings, soit plus de 25 par semaine ! Partout en France, nous avons distribué des tracts, comme s'il en pleuvait et collé des affiches sur chaque cm2 de panneau disponible (et ailleurs !).

Mais nous avons aussi crié dans le métro, rebaptisé des yachts, tenu des agoras sur les places des villages, organisé des pique-nique citoyens et des déballages sauvages en supermarché.

Nous avons défilé avec les syndicalistes, sommes allés à la rencontres des travailleurs à la sortie des usines. Nous nous sommes déclarés coupables de solidarité avec les sans papiers devant les Palais de Justice.

Nous avons manifesté sur les plateaux télé qui nous snobaient, rappelé le service public à sa mission d'information citoyenne et inondé les media locaux de communiqués.

Nous avons parlé clair, dénoncé les enfumages de nos adversaires politiques, porté haut et fort nos exigences de justice sociale, d'impératif écologique et de démocratie jusqu'au bout.

Nous avons commencé à faire revivre la notion de chose publique, d'une politique qui envahit et se réapproprie l'espace public, qui renoue avec l'éducation populaire et la participation citoyenne.

Nous avons fait exister le Front de Gauche, bien au-delà de ses composantes politiques, en rassemblant, petit à petit, des citoyens, syndicalistes, associatifs, qui étaient depuis longtemps fâchés avec la politique.

Nous avons surtout réussi à créer un formidable espoir, celui d'une nouvelle manière de faire de la politique, et de créer une véritable alternative à gauche, en rupture avec le capitalisme et le productivisme.

Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli. Le Parti de Gauche a lancé toutes ses forces dans cette campagne ébouriffante. Nos militants ont fait preuve d'une incroyable énergie, d'imagination, de ténacité dans les moments compliqués ... Une véritable formation accélérée.

Nous sortons de cette épopée riches d'histoires collectives, d'anecdotes, de moments de crise et de fous rires, d'échappées belles sur les routes de France, des souvenirs et des images plein la tête, et pleins d'envies de nouvelles actions coup de poing.

Une nouvelle famille de militants est née.

Toutes ces images, ces envies, ce collectif, c'est notre capital pour la suite. Nous allons en avoir besoin pour continuer à résister, à construire, à convaincre... Et nous atteler à transformer les gentils écolos en anticapitalistes prêts à changer radicalement la société avec nous...

L'avenir est à nous. Bien sûr qu'on continue.

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