Le gouvernement de Sarkozy vient d'offrir en pâture 1% du territoire français aux appétits des gaziers et pétroliers.
En accordant des permis de recherche exclusifs, à des fins
d’exploitation de gaz non conventionnel, dits "gaz de schiste", l'État a
livré aux multinationales Total, EGL (European Gas Limited),
Hess/Toreador, Schuepbach Energy et GDF Suez, des hectares entiers de
terres dans le Bassin Parisien, en Rhône Alpes, PACA, Nord Pas de
Calais, Lorraine et Franche Comté.
Sans aucun débat public. Les conséquences peuvent pourtant s'avérer
lourdes, et la France pourrait bientôt ressembler à du gruyère.
A
du gruyère sec... Car la technique utilisée, la fracturation
hydraulique, qui utilise près de 600 produits chimiques envoyés jusqu'à -
3000 mètres, est non seulement polluante et dangereuse pour
l’écosystème, mais en plus très grosse consommatrice d'eau. Chaque puits
peut être fracturé entre 15 et 20 fois, chaque fracturation consommant
entre 7 et 28 millions de litres d’eau, dont seule la moitié est
récupérée.
Où sera pompée toute cette eau ? Une fois de plus, on est bien loin
du Grenelle qui devait par son article 27 préserver les ressources en
eau !
Et comment seront acheminés les volumes de gaz ainsi extraits
vers les usines de retraitement ? Où est la réduction des émissions de
gaz à effet de serre promise par le même Grenelle ?
Alors qu'en Équateur, le projet Yasuni ITT permet de laisser le
pétrole sous terre, en France on fore et on perfore, encore et encore.
Le Parti de Gauche demande un moratoire sur le gaz de schiste et exige qu'un débat public ait lieu avant toute exploration du sous-sol français.
D'autres solutions existent pour planifier la transition énergétique. Un gouvernement du Front de gauche engagera des mesures volontaristes en la matière, par la création d'un service public de l'énergie, le transfert du tout routier vers le rail et le fluvial, un vaste programme de rénovation thermique et un scénario ambitieux de sortie du nucléaire et des énergies fossiles basé sur la sobriété, l'efficacité énergétique et les renouvelables.