vendredi 20 avril 2012

Nucléaire : Les sous traitants ne sont pas des sous travailleurs ! (Tribune)

Payés 1500 euros bruts pour prendre 80% des doses de radiations, sans même avoir accès au CHSCT d’EDF, les sous traitants sont en colère !

Et ils le disent : 90% de grévistes pour SPIE (Société Parisienne pour l’Industrie Electrique) à Cattenom, plus de 70% à Fessenheim, des salariés du Bugey, de Cruas et de Centraco... Bien loin d’une grève sauvage, ces salariés ont déposé un cahier de revendications à leur employeur qui refuse de répondre !

Turn over, conditions de travail et manque de formation ne sont pas sans conséquences. L’explosion d’un four sur le site de Centraco dans le Gard en septembre dernier a fait un mort. Dans la centrale de Cattenom (Lorraine), le début de l’année 2012 a vu le réacteur s’arrêter automatiquement plusieurs fois déjà à cause de la fermeture impromptue d’une vanne. Le samedi 10 mars, c’était déjà la quatrième fois que le réacteur s’arrêtait automatiquement depuis le début de l’année. Avant hier encore, une intérimaire a été victime d'un accident grave dans la centrale de Cattenom, dans un secteur où elle n'aurait pas dû se trouver.

Voilà ce que les salariés de la sous traitance dénoncent, en jouant leur rôle d'alerte comme le prônait encore Jean Luc Mélenchon samedi dernier dans son discours à Marseille.

Halte à la logique de privatisation et de rentabilité qui nous met tous en danger ! Nous demandons avec le Front de Gauche la réintégration dans EDF des salariés sous-traitants, le retour à 100% public d'EDF, GDF Total et Areva et la tenue d'un grand débat suivi d'un référendum pour trancher la question du nucléaire.

Mathieu AGOSTINI, Corinne MOREL DARLEUX, Didier THEVENIEAU

Voir aussi notre tribune dans Mediapart

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