mardi 27 janvier 2009

Au lendemain du Forum Ecologie du PG

Le 24 janvier, nous avons organisé le tout premier Forum thématique du Parti de Gauche, consacré à l'écologie. Le texte "martyr" du Parti de Gauche sur la planification écologique a été largement débattu, et va continuer à être enrichi et amendé jusqu'au Congrès "programmatique" de cet Automne, où il sera soumis au vote des délégués du PG.

Voici donc un premier retour à chaud.

Première constatation, nous avons fait face à une affluence record, plus de 300 personnes ayant souhaité s’inscrire ! Nous avons même du refuser du monde pour respecter les consignes de sécurité du Sénat...

Martine Billard, Députée des Verts et Hervé Kempf, journaliste et auteur, ont accepté de jouer le jeu en réagissant au texte qui leur avait été proposé. Leurs interventions ont été très appréciées par les participants. Marc Dufumier, agronome, a malheureusement été retenu par la tempêt dans le Sud Ouest. Jean Luc Mélenchon, Franck Pupunat, Jacques Généreux, Jacques Rigaudiat, Eric Coquerel, François Delapierre, Laurent Levard et bien d’autres sont intervenus. Elodie Vaxelaire a assuré l’animation de cette journée, et une équipe de partisan-es motivé-es nous a aidé à en assurer l’organisation logistique et matérielle, merci à eux !

Nos débats ont largement tourné autour de l'impasse écologique, de la remise en cause du productivisme et de la société de consommation, du débat croissance / décroissance : pour quel projet de société, de quels secteurs, de la question du revenu maximal, de la nécessité de passer d'une société de consommateurs à une société de citoyens, mais aussi bien sûr du contenu de la planification écologique...

La question des termes à employer (crise / impasse / catastrophe ; croissance / décroissance / développement...) a été centrale. Il a été convenu que le PG se doterait d’un lexique, un glossaire permettant d’expliciter les termes du débat et de s’entendre pour faciliter les échanges sur le fond. Jacques Généreux a soumis au débat une proposition d’indicateur alternatif, l’Indice de Progrès Humain, qui a suscité des échanges très enrichissants et devra se prolonger.

La question critique et emblématique du secteur automobile a été abordée très concrètement, avec la nécessité d’imaginer des solutions permettant de combiner l’exigence environnementale de réduction du « tout voiture » et l’impératif social et économique de défense des salariés de cette industrie aujourd’hui en crise. L’idée d’une réflexion à engager avec les syndicats et partenaires sociaux a été proposée par Martine Billard, nous relevons le défi !

Dans la salle étaient également présents des représentant-es de l’écologie radicale, des objecteurs de croissance, des alternatifs, des amis d'Utopia, de nombreux et fervents partisans de la pensée d’André Gorz... Mais aussi des élu-es locaux, des experts, et de nombreux-ses militant-es issus des autres cultures de la gauche.* C’était bien là notre objectif : organiser la confrontation positive et contribuer à opérer la synthèse des différentes composantes de la gauche. Le PG n’est pas un « parti creuset » pour rien... Les échanges ont été ouverts, sans tabous, de haute volée, et nous ont permis à tou-te-s d'avancer individuellement et collectivement. En un mot de la politique comme on souhaite en voir et en vivre très souvent !

Je suis pour ma part ravie de voir ce type de débats s'instaurer au sein du Parti de Gauche. Des contributions continuent d’arriver, des propositions d’amendements, de compléments, de débats à engager... La preuve que l'écologie politique suscite un intérêt grandissant, au PG et dans la société toute entière. A nous de la faire vivre et de la combiner aux exigences sociales pour enfin proposer des réponses vraiment radicales, ambitieuses et alternatives à la crise...

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