Nos débats ont largement tourné autour de l'impasse écologique, de la remise en cause du productivisme et de la société de consommation, du débat croissance / décroissance : pour quel projet de société, de quels secteurs, de la question du revenu maximal, de la nécessité de passer d'une société de consommateurs à une société de citoyens, mais aussi bien sûr du contenu de la planification écologique...
La question des termes à employer (crise / impasse / catastrophe ; croissance / décroissance / développement...) a été centrale. Il a été convenu que le PG se doterait d’un lexique, un glossaire permettant d’expliciter les termes du débat et de s’entendre pour faciliter les échanges sur le fond. Jacques Généreux a soumis au débat une proposition d’indicateur alternatif, l’Indice de Progrès Humain, qui a suscité des échanges très enrichissants et devra se prolonger.
La question critique et emblématique du secteur automobile a été abordée très concrètement, avec la nécessité d’imaginer des solutions permettant de combiner l’exigence environnementale de réduction du « tout voiture » et l’impératif social et économique de défense des salariés de cette industrie aujourd’hui en crise. L’idée d’une réflexion à engager avec les syndicats et partenaires sociaux a été proposée par Martine Billard, nous relevons le défi !
Dans la salle étaient également présents des représentant-es de l’écologie radicale, des objecteurs de croissance, des alternatifs, des amis d'Utopia, de nombreux et fervents partisans de la pensée d’André Gorz... Mais aussi des élu-es locaux, des experts, et de nombreux-ses militant-es issus des autres cultures de la gauche.* C’était bien là notre objectif : organiser la confrontation positive et contribuer à opérer la synthèse des différentes composantes de la gauche. Le PG n’est pas un « parti creuset » pour rien... Les échanges ont été ouverts, sans tabous, de haute volée, et nous ont permis à tou-te-s d'avancer individuellement et collectivement. En un mot de la politique comme on souhaite en voir et en vivre très souvent !
Je suis pour ma part ravie de voir ce type de débats s'instaurer au sein du Parti de Gauche. Des contributions continuent d’arriver, des propositions d’amendements, de compléments, de débats à engager... La preuve que l'écologie politique suscite un intérêt grandissant, au PG et dans la société toute entière. A nous de la faire vivre et de la combiner aux exigences sociales pour enfin proposer des réponses vraiment radicales, ambitieuses et alternatives à la crise...