vendredi 16 mars 2012

Petite revue des jours qui vont

Waaah. Quelle semaine encore...

Mardi, après un passage à l'Usine affairée en pleine préparation de la (re)prise de la Bastille du 18 mars, je suis allée à Sciences Pos Paris débattre de politique énergétique au nom du Front de Gauche avec Marie Hélène Aubert (PS), Michèle Rivasi (EELV) et Jean Luc Benhamias (Modem). Après François Hollande qui reprend (en l'édulcorant et en se contredisant la minute qui suit) notre proposition de taxer les plus riches, et Nicolas Sarkozy qui annonce - sans pouffer - la chasse aux évadés fiscaux (coucou Johnny), c'est au tour du Modem de se déclarer donc en faveur du référendum sur le nucléaire. Très bien. A qui le tour ? ;)

Mercredi, retour dans la Drôme pour une assemblée citoyenne à Poet Laval, près de Dieulefit. Une fois encore, plein de visages nouveaux, quelques militants d'Europe Écologie, mais surtout des citoyens peu politisés qui viennent écouter, apprendre, poser des questions, pour en savoir plus sur le programme du Front de Gauche. Celles et ceux que nous cherchons précisément à toucher : les déçus, les invisibles, les dégoutés de la politique, les abstentionnistes... Nous préparons l'avenir. Étape Un de l'insurrection citoyenne.

Jeudi, direction le Forum alternatif mondial de l'Eau à Marseille où je retrouve Jean Luc Mélenchon et mon camarade Gabriel Amard des Lacs de l'Essonne où la régie publique a été mise en place avec gratuité de l'abonnement... La Gauche par l'exemple. Avec Emmanuel Poilane et Jean Luc Touly on se croise dans les travées, d'atelier en échanges informels. Christophe Ventura est comme un poisson dans l'eau altermondialiste. Je retrouve un paquet de visages amis, Franck Pupunat sur le stand Utopia, des camarades de lutte d'Espagne, d'Italie et de Grèce. Tous nous pressent de question sur la campagne présidentielle en France et sur les chances comme ils disent de "notre" candidat. L'internationalisme du Front de gauche est bien concret ici.

Et les réponses de Jean Luc aux associations présentes sur le FAME, de l'agriculture aux gaz de schiste en passant bien sûr par l'eau, sont à la hauteur de son nouveau surnom de candidat rouge et vert (voir mon entretien sur ce sujet dans l'article de Libération ici). A Clermont la veille (revoir le meeting ici), Jean Luc a encore produit un de ces moments d'éducation populaire dont il a le secret devant plus de 8000 personnes sur la planification écologique, revendiquant la "règle verte" dans la Constitution à la place de la "règle d'or" pour éteindre la dette écologique. Plus quelques morceaux de frugalité, d'amour et de poésie dignes de Maiakovski... Et un joli signe envoyé à Paul Ariès et à Jacques Testart suite à leur appel des gauches antiproductivistes.

Avec Jean Luc et Pierre Laurent, on est aussi allés rencontrer les Dockers de Marseille et la CGT des portuaires, réunis pour rencontrer le candidat du Front de Gauche et discuter avec nous de planification écologique, de réindustrialisation sur de nouvelles bases et de plateformes multimodales : ports et rail, même combat. La planification écologique contre le tourisme de luxe et les yachts dans le port de Marseille.

Et cette réflexion pas anodine qui me trotte depuis en tête : qui aujourd'hui peut aller parler d'écologie sur les Docks de Marseille à part le Front de Gauche ?

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