Tiens tiens, Cap Gemini rachète une filiale d'Areva.
Cap Gemini ? Mais oui, vous savez, ce beau succès du CAC 40, fondé à Grenoble avec 7 personnes en 1967, et qui est aujourd'hui, entre autres
"leader mondial en matière de systèmes informatiques appliqués aux
réseaux et aux compteurs électriques intelligents". Ah, mais oui ! Les compteurs... On commence à comprendre.
Un autre élément pour comprendre, c'est qu'Areva voyait le cours de ses
actions chuter, de 40 à 10 euros. Et depuis l'annonce de cette revente,
devinez quoi ? Il remonte.
Eh oui, le nucléaire continue de s'inscrire dans la logique boursière. Et le moyen bête et méchant de faire remonter l'action, c'est de vendre
ses filiales... Le truc qui chiffonne c'est que l’État étant actionnaire principal d'Areva,
le gouvernement avait la possibilité de bloquer la vente. Il ne l'a pas
fait. Encore une fois. En langage économique ça s'appelle le
laisser-faire libéral, la main "invisible" du marché. Sauf que là la
ficelle est un peu grosse.
Cap Gemini est aujourd'hui un groupe
mondial qui compte 125.000 personnes dans 44 pays, avec un chiffre d'affaires de 10,3
milliards d'euros en 2012.
Pour la petite histoire, à la fin des années 90, le fondateur PDG de
Cap Gemini figurait dans la liste des quarante-quatre personnes que
l'ancien maire de Grenoble et ancien ministre Alain Carignon devait « s'abstenir de recevoir ou de rencontrer, et avec
qui il ne doit entrer en relation de quelque manière que ce soit» par
décision du Tribunal Correctionnel, en attendant l'ouverture de son
propre procès. Procès qui déboucha sur une peine de 5 ans de prison,
dont 1 an avec sursis, 5 ans d'inéligibilité et 400 000 francs
d'amende pour corruption, abus de biens sociaux, et subornation de
témoins.
Selon ses propres dépositions, dans les années 80 le fondateur de Cap Gemini, Serge Kampf,
avait sorti 1 million de francs de sa poche pour l'aide au
lancement d'un journal à la gloire de Carignon. Le tout dans une sombre affaire dans laquelle trempait déjà la Lyonnaise des Eaux... Mais bref, cela n'a rien à voir bien sûr.
Tout ceci est très mauvais signe. En pleine annonce de privatisation accrue d'EDF par le gouvernement, voilà qui démontre une fois encore que le grand capital n'est pas
près de lâcher la filière nucléaire. Et les salariés d'Euriware ont
des soucis à se faire. La sûreté nucléaire aussi... Raison pour laquelle on reste à leurs côtés.
Voici le communiqué que nous avons rédigé pour le PG avec les camarades de la commission Écologie et ceux du Front des Luttes.
Euriware / Cap Gemini : Salariés
et sureté nucléaire jugés quantité négligeable !
La
nouvelle est tombée mardi 14 octobre au soir, à la suite de la réunion
du CCE d’Euriware à Guyancourt : Cap Gemini, géant de l’informatique,
rachète Euriware, filiale d’Areva spécialisée dans les programmes
informatiques liés au nucléaire. Dans quelles conditions pour les 2650
salarié-e-s, avec quel projet industriel, quelles sont les différences
avec Areva et dans quelle cohérence de filière industrielle et de suivi
des activités liées au nucléaire ?
Cela semble être le cadet des soucis de ces messieurs qui ne pensent
qu’à leurs culbutes boursières. Ces "détails" seront le fruit de la
négociation dans les deux ans d’un Plan "de Sauvegarde" de l’Emploi.
Cap Gemini obtient un contrat de 10 ans auprès d’Areva, et le prix
fixé de la vente n’a pas été rendu public, ce qui ajoute
considérablement au manque de transparence de toute cette affaire. Le
fruit du travail des salarié-e-s d’Euriware et la cohérence de la
filière énergétique sont le jeu de la spéculation et de la privatisation
pour une nouvelle vente juteuse. Dans la continuité de la logique
boursière engagée par Nicolas Sarkozy, l’action d’Areva ayant chuté il
fallait trouver des moyens de l’augmenter. Et le moyen bête et méchant,
c’est de vendre ses filiales… CQFD.
Mais ils pourront compter sur la détermination des salarié-e-s, qui
depuis plusieurs semaines se mobilisent et savent maintenant qu’avec ces
belles personnes, seul le rapport de force compte.
Le Parti de Gauche soutient cette mobilisation. En pleine déconfiture
du Débat National sur la Transition Énergétique, de nouvelles
privatisations dans ce secteur montrent le chemin libéral mortifère
engagé par François Hollande. La spéculation et la privatisation sont
inacceptables. Le domaine énergétique est un domaine d’intérêt général
et le travail des salarié-e-s ne peut être soumis aux critères de
marché. C’est en ce sens que nous avions appelé à la création d’un pole
public de l’énergie lors de la dernière campagne présidentielle.
Euriware/Cap Gémini : Salariés et sureté nucléaire jugés quantité négligeable !
La nouvelle est tombée mardi 14 octobre au soir, à la suite de la réunion du CCE d’Euriware à Guyancourt : Cap Gemini, géant de l’informatique, rachète Euriware, filiale d’Areva spécialisée dans les programmes informatiques liés au nucléaire. Dans quelles conditions pour les 2650 salarié-e-s, avec quel projet industriel, quelles sont les différences avec Areva et dans quelle cohérence de filière industrielle et de suivi des activités liées au nucléaire ?
Cela semble être le cadet des soucis de ces messieurs qui ne pensent qu’à leurs culbutes boursières. Ces "détails" seront le fruit de la négociation dans les deux ans d’un Plan "de Sauvegarde" de l’Emploi.
Cap Gemini obtient un contrat de 10 ans auprès d’Areva, et le prix fixé de la vente n’a pas été rendu public, ce qui ajoute considérablement au manque de transparence de toute cette affaire. Le fruit du travail des salarié-e-s d’Euriware et la cohérence de la filière énergétique sont le jeu de la spéculation et de la privatisation pour une nouvelle vente juteuse. Dans la continuité de la logique boursière engagée par Nicolas Sarkozy, l’action d’Areva ayant chuté il fallait trouver des moyens de l’augmenter. Et le moyen bête et méchant, c’est de vendre ses filiales… CQFD.
Mais ils pourront compter sur la détermination des salarié-e-s, qui depuis plusieurs semaines se mobilisent et savent maintenant qu’avec ces belles personnes, seul le rapport de force compte.
Le Parti de Gauche soutient cette mobilisation. En pleine déconfiture du Débat National sur la Transition Énergétique, de nouvelles privatisations dans ce secteur montrent le chemin libéral mortifère engagé par François Hollande. La spéculation et la privatisation sont inacceptables. Le domaine énergétique est un domaine d’intérêt général et le travail des salarié-e-s ne peut être soumis aux critères de marché. C’est en ce sens que nous avions appelé à la création d’un pole public de l’énergie lors de la dernière campagne présidentielle.
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