jeudi 28 janvier 2010

Co-voiturage et soutien aux sans papiers

Hier, journée militante dans le froid glacial de la vallée de la Drôme.

Direction la préfecture de Valence, où j'ai un peu l'impression de passer ma vie en ce moment, pour soutenir Malik N'Diaye, 30 ans, Mauritanien arrêté dans un Centre Emmaüs (jusqu'où iront-ils dans l'indécence) et retenu à la prison pour étrangers de Lyon saint Ex.

Bref historique, Malik N'Diaye a perdu son père et ses deux sœurs dans le conflit sénégalo-mauritanien, il n'a plus sa mère, décédée elle aussi, et n'a de fait plus aucune attache familiale en Mauritanie. Il est menacé de mort dans ce pays pour avoir contesté les discriminations raciales et les coups d'état.

On est une fois de plus face à une situation révoltante, inhumaine et totalement absurde. Alors on s'organise avec les associations, pour qu'il puisse rester en France, pour que les arrestations soient interdites dans les communautés Emmaüs. On manifeste notre solidarité, on écrit au nom des candidats de la liste "Ensemble à gauche" au préfet pour qu'il fasse jouer son pouvoir discrétionnaire, on écrit à besson, fameux maire d'une commune de la Drôme et ministre comme on ne risque pas de l'oublier. On rédige un communiqué de soutien pour en faire parler dans la presse. On s'active, comme on peut. On enrage.

La bonne nouvelle, c'est qu'on était nombreux devant la préfecture hier, une grosse centaine de citoyen-ne-s, un mercredi après-midi à Valence, ce n'est pas rien. Et qu'on s'est réchauffés à l'aller et au retour en co-voiturant au départ de Crest. L'occasion de rencontrer des militant-e-s de la solidarité et d'échanger sur le monde tel qu'il va (mal). De se sentir un peu moins seuls et de partager notre indignation. De tisser des liens pour les combats futurs...

Nous prévoyons de nouvelles actions sur Montélimar et Donzère le 6 février, et nous serons présents également à la marche sur Donzère le 27 février avec l'ASTI, la LDH, Attac...On ne baisse pas les bras, malgré le sentiment d'impuissance qui gagne parfois face à tant de violence institutionnalisée. On n'a juste pas le droit.

Voir ici l'article du Dauphiné Libéré


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