L'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi dernier, pourtant intitulée "face à la crise", a surtout montré qu'il tournait une fois de plus le dos aux besoins sociaux de la population et à l'ampleur de l'enjeu. Le risque politique était immense d'oublier la catastrophe écologique face à l'urgence de la crise économique et sociale actuelle. Nicolas Sarkozy réussit la prouesse de rater et l'une, et l'autre.
Répondre à la crise de l’industrie automobile en supprimant la taxe professionnelle : il fallait y penser !
Nicolas Sarkozy vient apparemment de découvrir que la France, malgré ses "deux constructeurs importants", importe ses voitures de l'étranger. Il propose donc de "relocaliser" l'industrie automobile. Très bonne idée. Mais c'est oublier un peu vite que les traités qui régissent l'Union Européenne interdisent précisément les mesures nécessaires à la relocalisation de l'économie ! Ces traités dont il se fait pourtant l'ardent défenseur en tentant de faire passer en force la ratification du Traité de Lisbonne malgré le vote des Français interdisent en effet tout dispositif qui fausserait le "marché intégré", la libre circulation des marchandises et la "concurrence libre et non faussée". Or comment va-t-on favoriser les circuits courts si on ne peut pas d'une manière ou d'une autre "pénaliser" les productions plus lointaines et polluantes ?