dimanche 17 avril 2011

Fin de retour sur la plénière à la Région... Agriculture et eau de boudin (hum)

Une session de plus qui finit en eau de boudin, la présidente du Groupe UDC (... de l'UMP qui n'ose pas dire son nom, encore une fois, mais par les temps qui courent on les comprend ^^)  PRG (désolée, réflexe...) a refait le coup du quorum juste avant le passage du vœu « Un bateau pour Gaza ». Très classe... Initiative que nous soutenons de près au sein du collectif avec mes camarades du PG, je me suis d'ailleurs portée volontaire pour embarquer, j'en reparlerai. Retour à la session : elle n’a donc pas manqué de se faire houspiller par EELV et le Front de gauche... J'en profite au passage pour rappeler que vous pouvez retrouver tout ce que je raconte sur la Région et ses coulisses là.

Après le service civique et Yasuni ITT, voici donc mon explication de vote (intervention facultative, sans limite de temps, généralement plus courte que les interventions des groupes, qui sont elles minutées en revanche) sur la délibération de politique régionale en faveur des industries agroalimentaire de la Rhône Alpes. Pas d'enjeux particuliers a priori, sur cette délibération qui décline ce que nous avions déjà voté en terme de grands axes de la politique agricole régionale en décembre.Mais l'occasion de remettre de la Politique dans cette enceinte imprégnée de culture de gestion et de politiques d'accompagnement... Je me suis donc fait plaisir en parlant socialisation des moyens de production et ouvriers agricoles ;)

Cette délibération est la première déclinaison des nouvelles orientations de la politique agricole de la région adoptées en délibération cadre il y a quelques mois, déjà saluées par notre groupe.

Je serai donc brève.

Le Front de Gauche, qui défend l’idée de critérisation sociale et écologique pour les aides de la région, ne peut qu’être satisfait de voir figurer ici l’éco conditionnalité, avec des critères d’exclusion d’OGM ou encore d’autonomie en eau et énergie, ou de valorisation des productions bios et locales.

Mais au-delà de ces engagements environnementaux, nous nous félicitons particulièrement de voir dans cette délibération également des critères sociaux et économiques très positifs : en matière de création d’emplois bien sûr, mais aussi sur l’engagement des bénéficiaires à ne pas reverser de dividendes pendant trois ans après le versement de l’aide de la Région. Sinon, pourquoi mobiliser des fonds publics quand les profits pourraient être réinvestis dans la structure plutôt que d’aller enrichir les actionnaires ?!

Ou encore la large place accordée aux structures collectives : sur la propriété du capital avec l’éligibilité des sociétés dont plus de 51% du capital est détenu par les producteurs, ou sur la mutualisation des moyens avec les ateliers collectifs, voilà de premiers pas vers la socialisation des moyens de production chère à nos cœurs militants !

Permettez-moi d’ailleurs de saisir l’occasion pour indiquer que nous veillerons à ce que les ouvriers agricoles - dont la législation du travail permet des conditions de travail parmi les plus précaires – ne soient pas, comme bien souvent, les oubliés de l’action publique. Nous souhaitons que notre implication auprès des structures collectives soit un levier pour agir en ce sens.

La structuration de la filière agro-alimentaire a tout à y gagner, ses acteurs, au premier titre desquels les paysans et agriculteurs aussi ; nous voterons pour ce rapport.

Haut de page