Un ouvrage collectif militant qui vient de sortir, dans lequel j'ai publié une contribution sur le thème "Une planification, même écologique, peut-elle vraiment rompre avec le productivisme ?". Un plaisir de m'y retrouver en compagnie de Paul Ariès, Jean Luc Mélenchon, Geneviève Azam et tant d'autres... Belle lecture !
La gauche des luttes ne peut-elle se définir que négativement ?
Elle est antilibérale, anticapitaliste, souvent antinucléaire,
anti-ogm, anti-gaz de schiste… Au mieux quand elle se fatigue des
luttes « contre », quand elle essaie de proposer des « pour » et
des « avec », la gauche semble ne pouvoir se définir qu’en
référence au monde qu’elle critique, mais de façon « alter » :
altermondialisme, alter-développement ; ou « slow » : slow
food, slow city, slow money…
Pourquoi devrait-elle maintenant se prétendre antiproductiviste ?
Est-ce seulement possible ? Car le productivisme a appartenu au logiciel commun de la gauche
et du monde que la gauche prétendait critiquer. Une gauche antiproductiviste devra
doubler sa critique du capitalisme d’une critique des critiques
classiques du capitalisme. Autant dire, qu’il y a là un potentiel
de radicalité que la gauche n’a peut-être jamais osé approcher.
Comment atteindre une telle radicalité
? Suffit-il d’ajouter au rouge du socialisme le vert de l’écologie
pour obtenir une réelle transition vers une société libérée de
la religion du progrès et de la croissance ? Suffit-il d’ajouter
au refus du productivisme le rejet du consumérisme pour pouvoir
construire un monde de juste répartition de la richesse et de
respect de la nature ?
En librairie depuis hier 15 mai 2013, ou disponible par les sites Atheles.org et Parangon