jeudi 30 janvier 2014

Départ au Japon • 佗 • Ecosocialisme au Japon, épisode 0 #エコソシアリズム

TokyoFukushimaCMD.jpgJe pars au Japon la semaine prochaine. J'y effectuerai notamment une série de rencontres politiques autour de l'écosocialisme.

Comme vous le savez, le Manifeste pour l'écosocialisme a été traduit en Japonais et remis au Parti communiste japonais (PCJ) l'an dernier par notre responsable Asie du PG, François Delbrayelle. Ce voyage est une occasion précieuse de contribuer à le faire connaitre en Asie, d'explorer nos combats communs à l'ère des "Abenomics", ces mesures libérales du gouvernement japonais, de suivre les prochaines élections à Tokyo et de me rendre sur place pour pouvoir témoigner de la situation à Fukushima.

De nombreux contacts sont encore en cours, mais voici déjà ce qui est calé concernant mon agenda politique là bas.

Le 7 février, je me joindrai à la manifestation anti-nucléaire devant l'Assemblée Nationale à Tokyo. Cette marche citoyenne a lieu chaque semaine. Elle a été instituée après la catastrophe de Fukushima. Elle part de la résidence du premier ministre - le Kanteimae et se rend devant la Diete.

Le 8 février, je donnerai une conférence sur l'écosocialisme à la Meiji-Gakuin University, organisée à l'initiative du PRIME (International Peace Research Institute) et des Amis du Monde Diplomatique Japon, avec Makoto KATSUMATA. Des exemplaires du Manifeste traduit en Japonais seront disponibles sur place, une invitation va être lancée dans les réseaux à Tokyo.

Le 8 février après-midi je suis invitée à participer à un colloque sur les victimes de Fukushima avec des résidents de la zone sinistrée et des ONG actives sur place, au Campus de Shirokane à Tokyo.

Le 9 février, je participerai à la soirée électorale à Tokyo. Le PCJ soutient un candidat au gouvernorat, Kenji Utsunomiya, qui s'est clairement positionné contre le redémarrage des réacteurs japonais. Avec la perspective des JO, cette élection prend une tournure éminemment stratégique et tourne beaucoup autour du nouveau clivage politique apparu sur la question nucléaire.

Je rencontrerai également à Tokyo des élus et personnalités politiques sur des combats communs : la hausse de la taxe sur les consommations, équivalent de notre TVA, qui doit intervenir au mois d'avril au Japon, le traité trans-pacifique en lien avec les négociations ouvertes ici par l'Union Européenne avec les États Unis pour le "Grand Marché Transatlanique" (GMT).

Enfin, je me rendrai le 12 février dans la zone contaminée de la préfecture de Fukushima avec un couple d'anciens habitants qui ont fui la zone. Pour mémoire, la commémoration des trois ans de la catastrophe aura lieu le 11 mars, peu après mon retour.
Nous nous rendrons à Watari, un quartier à fort taux de radioactivité de la ville de Fukushima, puis à la Mairie du village de Iitate et au centre de décontamination. Nous passerons également par Ukedo, un quartier de la ville de Namie qui est située à 6 kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, via la ville de Minamisôma. Le maire de cette ville avait lancé un appel désespéré en vidéo 15 jours après la catastrophe. Depuis ce point on peut voir la tour de la centrale. Pour celles et ceux qui souhaiteraient un aperçu d'ambiance dans cette zone, grand angle et témoignages. Nous devrions également passer par un lieu d'élevage de boeufs et un lieu de production d'énergie renouvelable, le onsen de Tsuchiyu avec son système de "production électrique binaire" et la centrale à énergie solaire de Reizan.

Enfin, pour le sourire, voici l'annonce en japonais de la conférence que je donnerai à Tokyo le 8 février sur notre Manifeste écosocialiste. La traduction Google (ici) est un monument de poésie, puisqu'on y apprend que la thèse 2, pourtant admirablement traduite initialement par notre camarade François Delbrayelle devient, je cite : "Escape from confiture direct idéologique». Alors... Sortons de la marmelade idéologique avec l'écosocialisme !

A très vite pour des nouvelles de là-bas.

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