Le MES, mécanisme européen de stabilité... Encore un borborygme de technocrates européens incompréhensible. Et pourtant... Il nous engage dans la ratification du prochain traité européen qui graverait dans le marbre les politiques de rigueur et d'abandon de souveraineté populaire.
Alors... Vous avez aimé le NON de 2005 contre la bien pensance médiatico-politique ? Vous avez rugi en février 2008 lorsque les parlementaires français ont adopté le Traité de Lisbonne pourtant rejeté à 55 % ? Faites renaitre votre colère d'alors, on rejoue la partie.
C'est le 21 février à l'Assemblée Nationale, passage au Sénat et retour le 6 mars à l'Assemblée pour adoption définitive.
Pour être sûre de toucher tous les hémisphères, voici trois supports : vidéo, audio et écrit. Plus d'excuse ;)
(Et pour celles et ceux qui voudraient approfondir c'est là)
Vidéo de Jean Luc Mélenchon, un vrai petit bijou d'éducation populaire, d'appel à la résistance et de solidarité internationaliste :
Émission spéciale MES du Gyrophare, chronique politique radiophonique du camarade Jean Charles Girault :
Et enfin un joli courrier à envoyer aux députés du Parti Socialiste, par Michael Le Sauce via Mediapart (également en pétition à signer ici) :
Mesdames et Messieurs les députés français,
Comme des millions de personnes dans toute l'Europe,je m'inquiète des dérives autoritaires, des politiques d'austérité et de la casse systématique des services publics qui sont mis en œuvre, sous prétexte d'une dette dont la légitimité n'est d'ailleurs toujours pas questionnée.
Nous voyons bien la réalité des conséquences de ces politiques en Grèce, où un véritable pillage du pays a lieu. Je ne développerai pas cette situation tragique que vous connaissez.
Je vous écris concernant le traité européen instituant le mécanisme européen de stabilité sur lequel vous devrez vous prononcer le 21 Février. Vous savez que ce mécanisme donnera des pouvoirs complètement anti-démocratiques à la Commission Européenne. Vous savez que les États européens seront soumis à une discipline budgétaire qui obligera à tout vendre, service public après service public. A travers ce véritable pillage organisé, c'est toute la cohésion sociale et la qualité de vie dans notre pays, déjà bien entamée, qui seront mis à mal. Je m'étonne du silence qui entoure ce traité crucial et m'indigne de l’absence de consultation populaire à ce sujet.
