samedi 22 novembre 2014

Recapitalisation d'Areva : arrêtons les dégâts !

areva1.jpgAreva est "dans la tourmente", et nos grands dirigeants semblent découvrir à cette occasion qu'un client ne paye pas rubis sur l'ongle un chantier dont les couts explosent et qui prend neuf ans de retard comme c'est le cas de l'EPR en Finlande.

Voilà donc une entreprise détenue, directement et indirectement, à 87% par l’État français, dont la survie industrielle dépend aujourd'hui de la construction d'un site en Finlande et de la relance du nucléaire au Japon. Cherchez l'erreur.

Face à ces choix judicieux, quelle est la réponse de l'actionnaire public ? La création d'une "structure de défaisance" (sic) pour Areva, et le creusement d'un trou pour enfouir les déchets... Décidément ça commence à sentir moyennement bon dans l'industrie nucléaire.

Et pour être sûrs de poursuivre le changement dans la continuité, l’État veut donc recapitaliser. En plein vote d'un nouveau budget d'austérité, on attend avec impatience d'entendre le gouvernement nous expliquer qu'il dégage 2 milliards d'euros pour rattraper les brillants choix stratégiques d'Areva.

Recapitaliser et continuer la politique du tout-nucléaire en pensant que l'on va pouvoir exporter cette industrie mortifère après Fukushima est à la limite du déni de réalité. Partout dans le monde, le nucléaire recule. C'est une impasse. Et elle nous coûte cher.

Notre proposition : créer un pôle public de la transition énergétique réintégrant EDF, GDF et Areva. Le contre-budget du Parti de Gauche a estimé le coût d'une telle opération : 40 milliards, soit moins que les niches fiscales les plus nuisibles qui s'élèvent à 42 milliards.

C'est possible. C'est nécessaire. Ça crée des emplois. On attend quoi ?

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