lundi 2 août 2010

Deux bouquins rafraîchissants au coeur de l'été

Voici deux bouquins qui sortent en plein cœur de l'été. Deux livres qui me tiennent à cœur, pour différentes raisons. Du combat militant, de la critique acide, de la gauche radicale, un parfum de désobéissance et d'ailleurs possibles... A mettre entre toutes les mains pour montrer que l'écologie est de gauche, profondément politique, et qu'elle peut contribuer à changer le monde.

Le premier s'intitule "L'eau n'a pas de prix  vive la régie publique !" Préfacé par Danielle Mittterrand, il a été écrit par Gabriel Amard, camarade du PG et président de la communauté d'agglo des Lacs de l'Essonne. Depuis des mois, Gabriel fait un travail de fou sur la planification écologique dans sa collectivité, en grand partisan de la preuve par l'exemple. Et ça marche.

Entre autres succès, il a réussi le tour de force de faire sortir deux communes des griffes du SEDIF et de Veolia, et de les faire revenir en gestion publique de l'eau, en associant élus et citoyens à ce choix et en organisant une grande votation citoyenne. Ce livre est le récit de cette belle entaille à la marchandisation des biens communs.

... Et en plus, il est publié chez Bruno Leprince, dans la collection "politique à gauche" où était paru un certain "l'écologie, un combat pour l'émancipation" (dont au passage les 800 exemplaires sont presque épuisés, il va falloir songer sérieusement à remettre ça ;)

"L'eau n'a pas de prix, vive la régie publique !" à commander dès maintenant ici (5 euros)

... Et voici le mot que javais fait pour soutenir la démarche, sur le site dédié "eaux des Lacs de l'Essonne"


Le deuxième a été écrit à quatre mains, par Aurélien Bernier et Michel Marchand avec le M'Pep, mouvement politique d'éducation populaire.

"Ne soyons pas des écologistes benêts" revient sur les militants "qui voient le monde à travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand).

Pourtant, l’effondrement financier de 2008 aurait du les réveiller… Eh bien non. Au contraire, ils défendent le capitalisme vert, qui permet à l’ordre économique mondial de se fait une seconde jeunesse. Nous ne devons pas nous laisser berner. C’est bien à une réorganisation politique qu’il faut œuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des États, pour un nouvel internationalisme."

Outre le fait que le M'Pep fait un travail de production d'idées et d'analyses souvent décoiffant, qu'il porte la critique de manière radicalement incorrecte sur les questions européennes et le libéralisme, et que ses militants ont été d'une aide et d'un soutien essentiels dans la Drôme pour les régionales... je fais confiance à ces deux là pour porter la critique sur l'environnementalisme béat de manière à la fois sérieuse et argumentée, réjouissante, corrosive et piquante. Une bonne claque salutaire, à recommander à tous les verts de rouge ;)

Présentation sur le blog d'Aurélien Bernier

... A se procurer dans toutes les bonnes librairies de quartier dès le 25 août !

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