Voici
l'intervention que j'ai faite jeudi, à l'invitation de la Fédération à
son université d'été sur le thème :
« Peut-on résister à
la déferlante libérale sans passer par la transformation sociale ?
Des luttes de résistance à la critique et à la volonté de changer
le mode de développement »
J'y ai mis l'accent sur l'écologie politique... Quelle surprise ;)
Cette
intervention a ensuite été enrichie et complétée, remaniée jusqu'au
tout dernier moment pour mon intervention sur "l'écologie et la gauche"
lors du remue-méninges du Parti de Gauche, bientôt en ligne...
Bonne lecture !
Bonjour
à tous et merci de votre invitation.
Et
merci à Julien Lusson de son intervention en ouverture du débat,
qui me fournit une excellente transition ! Je pense en effet que nous
avons bien 3 axes de combat à mener :
- le
1er, c'est de se désaccoutumer du système dans lequel on est
empêtré, et ça passe notamment par la bataille culturelle ;
- le
2e, c'est de trouver la voie de dépassement du capitalisme, et ça
passe par la construction d'un projet de transformation sociale et
écologique ;
- le
3e, enfin, c'est de se doter des moyens de sa mise en œuvre et ça
passe notamment – pas seulement, mais notamment – par le
débouché institutionnel et par la constitution d'une nouvelle
force politique à gauche.
Julien
a évoqué l'écologie comme une des dimension de la crise actuelle
du système. Je voudrais aller plus loin et montrer en quoi, pour
mener ces 3 combats, l'écologie politique peut être un formidable
levier de transformation.
D'abord
parce que nous sommes dans une situation de crise globale du système.
Or l'écologie
politique touche à la fois à l'environnement, mais aussi au social,
et même au sociétal, puisqu'elle passe forcément par un changement
en profondeur de notre mode de développement actuel, et qu'elle
implique de sortir du capitalisme et de la logique productiviste.