Dystopies, coups de gueule et vagabondages

lundi 31 décembre 2018

Nouvelles du Diois et du Rojava

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Entre balades en montagne sur des herbes gelées qui crissent sous les pieds, à humer les derniers brins vaillants de thym sur les versants de crête ensoleillés, et lectures stimulantes, du recueil "Aucun souvenir assez solide" d'Alain Damasio des Éditions La Volte à la traduction en français de l'opus Deep Green Resistance, cette fin d'année prend pour moi la forme d'une mini cure de déconnexion des écrans et de réinspiration après une session désespérante à la Région et ces dernières semaines chargées en déplacements, émotions et pas-de-côté. Après avoir effectué un grand tri (...)

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samedi 22 décembre 2018

Nous n'avons pas le droit de détourner les yeux de ce qui se passe en Syrie, de ce qui se construit au Rojava

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Voici les visages de femmes et d'hommes qui vivent en Syrie du Nord, au Rojava. Je les ai rencontrés à Kobane, Qamishle, Jinwar, au Printemps dernier. Trois millions de personnes aujourd'hui menacées par l'armée turque.  La situation au Moyen Orient vient de s’aggraver considérablement, avec l'annonce par Donald Trump du retrait des forces armées Etats-Uniennes de Syrie, contre l’avis de sa propre administration et de son équipe de sécurité nationale, suscitant même la démission du chef du Pentagone, Jim Mattis. Cette décision laisse la voie libre à une nouvelle attaque de la Turquie contres (...)

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mercredi 24 octobre 2018

Brésil : l'alerte

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Au Brésil, Lula n'ayant pas pu se présenter à la présidentielle malgré l'avis du comité des droits de l’homme de l’ONU, victime de ce qu'on appelle désormais le "lawfare" - soit la justice employée à des fins d'empêchement politique, c'est Fernando Haddad qui s'est présenté pour le Parti des Travailleurs. Il est arrivé derrière le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro qui a fait plus de 46% au premier tour. Le second tour a lieu ce dimanche. On alerte sur ce risque majeur depuis des mois : Jair Bolsonaro revendique les années de la dictature militaire au Brésil, fait l'apologie (...)

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mercredi 26 septembre 2018

Comment ?

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Je ne sais plus comment il faut le dire, ce qu'il faut faire pour alerter. Une nouvelle vire vient de céder dans le massif du Mont Blanc.  Les montagnes s'écroulent, le lac d'Annecy se vide de manière alarmante, le Pic du Midi n'a pas gelé depuis 100 jours. C'est du jamais vu. Et ça se passe ici, en ce moment. Le réchauffement climatique n'est pas pour 2050 ni même 2020. C'est maintenant. Faut-il le mettre en majuscules ? Le hurler ? C'EST MAINTENANT ! En deux ans j'ai utilisé tous les moyens dont je disposais, donné je ne sais combien de conférences publiques, enregistré deux chroniques chez (...)

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dimanche 23 septembre 2018

Magie des traités de libre échange : pollués payez !

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Il y a 7 ans, le géant pétrolier Chevron, qui a racheté Texaco en 2001, avait été condamné à verser plus de 8 milliards de dollars, après 17 ans de litiges engagés par des communautés indigènes de l'amazonie équatorienne. Depuis 1964, Texaco rejetait les eaux de formation à la surface, parsemant la forêt de centaines de mares toxiques, sans aucun filtre ni système d'imperméabilisation, polluant les rivières de plomb et autres métaux lourds. Si ce montant n'était pas à la hauteur du préjudice estimé par certains experts, il constituait toutefois une victoire historique puisqu'il était largement (...)

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jeudi 13 septembre 2018

"Devenir le premier et le plus puissant lobby du pays" (Tribune dans Le monde)

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Une tribune a été publiée il y a quelques jours dans Le Monde, rédigée par Sarah Kilani (Médecin hospitalier), Nicolas Gonzales (Professeur de sciences économiques et sociales) et Pablo Servigne (Ingénieur agronome et chercheur), tribune que les auteurs m'avaient invitée à lire et à appuyer. Je les en remercie et détaille ici les raisons de cet appui. Si j'ai accepté avec plaisir, même si je l'aurais parfois rédigé différemment, c'est justement parce qu'avec d'autres mots ce texte pointe lui aussi l'incurie des pouvoirs politiques en place et affirme sans ambages que “la voie de la négociation (...)

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mercredi 12 septembre 2018

Ode à la Ferrandaise et appel à soutien

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La Ferrandaise, pour moi, c'est l'histoire d'un attachement particulier qui a débuté en 2014 dans une ferme du Puy de Dôme. Est-ce parce qu'il faisait si froid dehors, parce que la grange elle était chaude, est-ce l'accueil fraternel du paysan, le regard gentiment bovin des animaux, parce qu'un chat ronronnait sur une botte de paille ou parce que les veaux dormaient debout ? J'ai eu le coup de foudre pour cette vache auvergnate, rustique et tout-terrain, si loin des standards de l'industrie agro-alimentaire et des vaches à viandes, vaches à lait, vaches à veaux, vaches à concours, monstrueuses (...)

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samedi 16 décembre 2017

Affirmer solennellement que le Mont Fuji n'existe pas

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Hommage au Sel de la vie, publié sur Reporterre le 15 décembre 2017. Françoise Héritier (1933-2017) était une ethnologue et féministe, successeure de Claude Lévi-Strauss au Collège de France. Inspirée par le livre « Le Sel de la vie », notre chroniqueuse lui rend hommage à sa façon, qui va du Mont Fuji à un merle chantant. Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d’exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie. Françoise (...)

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dimanche 26 novembre 2017

Dans ma vallée

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Dans ma vallée il y a des trains, des écoles, un hopital. C'est ce qui fait qu'on est reliés, que des gens viennent s'installer, qu'on nait, circule, apprend, grandit dans la vallée. Supprimer une école, des trains, la chirurgie et la maternité, c'est condamner à terme toute la vallée. Bien loin des grands discours sur la ruralité. C'est pourtant ce à quoi on risque d'assister. Trois exemples, trois combats.     Les trains de l'étoile de Veynes L'étoile de Veynes, au croisement des lignes de Grenoble vers Marseille et de Valence à Briançon, s'est de nouveau mobilisée ce samedi à l'occasion des (...)

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dimanche 5 novembre 2017

L’incroyable «Status of Forces Agreement» (SOFA) entre États-Unis et Corée du Sud

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(billet initialement paru sur médiapart) En tournée politique en Corée du Sud pour dix jours de rencontres et conférences, en tant qu'élue de la région Auvergne-Rhône-Alpes, je me suis rendue, dimanche 29 octobre, à la base militaire américaine de Pyongtaek où Donald Trump a annoncé sa venue dans une semaine. Près de 30.000 soldats américains sont présents en Corée du Sud. Les bases militaires sont considérées comme territoire américain et les États Unis peuvent y effectuer des tests ou y importer des armes de destruction massive sans possibilité de contrôle des autorités sud-coréennes. Ce (...)

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samedi 23 septembre 2017

Interdite d’accès au procès de Figen Yuksekdag : la Turquie de M Erdogan récidive

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Sincan1.jpgCette tribune a été publiée sur Mediapart le 20 septembre 2017, sous le titre "Mon témoignage sur la Turquie de M Erdogan"

18 septembre. Jour de visite des familles à la prison de Sincan, en Turquie. De nombreux cars font la navette vers cet immense complexe de 6.000 détenus. Devant la prison, nous sommes une dizaine d’observateurs internationaux à attendre en plein soleil par 36°C, entourés de policiers. Dans cette enceinte carcérale doit se dérouler le procès de Figen Yuksekdag, députée et co-fondatrice du HDP. Cette militante féministe et socialiste est détenue, comme dix autres députés du HDP, depuis dix mois sous divers chefs d’accusation de collusion avec le terrorisme.

En fait de terrorisme, il est reproché à Figen Yuksekdag d’avoir protesté contre les bombardements des populations civiles kurdes, d’avoir qualifié de « résistance » les manifestations qui ont eu lieu dans les villes kurdes placées sous couvre-feu, ou encore d’avoir qualifié de « massacre » la mort de centaines de civils durant les opérations menées par les forces de sécurité turques. Elle risque 83 ans de prison.

La première audience de ce procès a eu lieu au tribunal d’Ankara le 4 juillet, puis ajourné et remis au 18 septembre, devant la Haute Cour d'Ankara.

Sincan2.jpgLe 4 juillet, pour la première audience de son procès, une délégation d’observateurs internationaux avaient été interdite d’accès de la salle d’audience et expulsée manu militari du tribunal d’Ankara1. C’était une première en Turquie, où les procès sont publics, et ce droit garanti par la Constitution. La Turquie est également liée par les conventions internationales et l’OSCE en la matière. La présidence de la Cour, qui avait après des heures de discussion, finalement autorisé la présence dans la salle de quatre observateurs, a été quelques minutes plus tard rappelée à l’ordre par un appel du Ministère de la justice, sur consigne directe donc du gouvernement de M Erdogan.

Ce 18 septembre, devant la prison de Sincan, nous attendons et assistons à un véritable chassé-croisé entre les pouvoirs politique et judiciaire : la Cour demande aux avocats du HDP de se tourner vers le Ministère de la Justice, qui les renvoie à la Cour. Celle-ci rétorque depuis plusieurs jours que les autorisations sont désormais délivrées par le Ministère de la Justice et non plus par le Président de la Cour. Discours démenti par l'ambassade Turque en Suisse qui déclarait la semaine dernière encore que le Ministère de la Justice, pas plus que la Cour, n'a à autoriser les observations de procès, ceux-ci étant de droit publics en Turquie (il s’agirait de l’article 182 du Code de procédure criminelle). Elle précise néanmoins que la Cour peut décider à n'importe quel moment de fermer un procès particulier au public, uniquement en cas de problème grave de sécurité, et ce en le motivant et par déclaration publique. Nous en déduisons en toute logique que le « tri sélectif » à l'entrée du procès consistant à en interdire l'accès aux observateurs internationaux tout en autorisant le public, sans que ce choix soit motivé comme cela s'est passé le 4 juillet, et de nouveau ce 18 septembre, ne rentre dans aucune de ces hypothèses.

Pour cette deuxième audience, la Cour a décidé de déplacer le procès au sein même du complexe de la prison de Sincan, à 70 kilomètres d’Ankara. Selon les informations communiquées aux avocats du HDP, cette décision répond au fait de bénéficier de salles plus grandes : l’affluence au tribunal lors de la première audience avait été source de tensions avec la foule, nombreuse, qui souhaitait assister au procès. Las, le matin même de cette seconde partie du procès, nous apprenons que la salle réservée pour l’audience ne comporte que 20 places. Face à ces conditions, Figen Yuksekdag rend publique sa décision de ne pas assister à ce qu’elle considère comme une parodie de justice. En délégation internationale avec des avocats, journalistes et ONG, nous nous y rendons malgré tout. Nous sommes en tout dix observateurs internationaux de France, Suisse, Italie, Angleterre et Norvège, accompagnés d’une représentante de l'ambassade du Canada.

Sincan3.jpgNous attendrons devant la prison de Sincan pendant deux heures, pour apprendre finalement que notre délégation d'observateurs internationaux est interdite d'accès à la prison de Sincan et ne pourra assister au procès. A l’issue de cette demie-journée d’audience que nous suivons donc depuis Ankara, nous apprenons qu’après 10 mois de détention Figen Yüksekdağ est maintenue en prison. Son procès est de nouveau ajourné et remis au 6 décembre. Cette troisième audience aura lieu à la même prison de Sincan, dans la même salle de 20 places.

Nous étions trois français présents ce 18 septembre à la prison de Sincan : une avocate du barreau de Paris, Jean-Christophe Sellin et moi-même, tous deux élus régionaux et responsables du Parti de Gauche. Partis la veille de Paris, au moment même où dans ce même aéroport de Roissy, le journaliste français Loup Bureau tout juste libéré atterrissait en provenance d’Ankara. La concordance des temps est fatalement frappante, et après le soulagement de cette libération, on ne peut esquiver la vive question des contreparties accordées par le Ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves le Drian au gouvernement Turc lors de son déplacement à Ankara. Se pose entre autres la question du soutien français aux forces kurdes qui combattent notamment en Syrie contre les forces de Daech et construisent une alternative démocratique, laïque et féministe au Rojava, au grand dam de Monsieur Erdogan. Combiné à l’approche du référendum au Kurdistan irakien, et à l’invasion des forces armées turques en Irak, la situation dans cette région du monde est sous haute tension. Les déclarations de Madame Merkel sur la suspension des discussions pour l’intégration de la Turquie dans l’Union européenne, en contre-point de l’accord qui lie cette même Union européenne à la Turquie sur la question des migrants, fait des conflits dans la zone et des déplacements de réfugiés qui en découlent, une question évidemment hautement géopolitique.

Par ailleurs, comme le rappellent régulièrement Amnesty International, Reporters sans Frontières et d’autres, 160 journalistes sont toujours détenus en prison, des députés, des maires, des magistrats, des enseignants, des écrivains sont encore incarcérés et en attente de procès. Ces deux audiences de Figen Yuksekdag témoignent du fait que tout est mis en place pour dissuader des observateurs internationaux de se rendre en Turquie et d’assister aux procès qui y ont lieu.

DelegationSincan.jpgNous avons pu rencontrer à Ankara la députée en charge des affaires juridiques pour le HDP, Ayse Acar Basaran et le député en charge des affaires internationales, Hisyar Özsoy. Nous avons longuement discuté ensemble de la situation, et de la manière dont l’opinion internationale pouvait être mobilisée. Lorsque nous étions sur place, un député du HDP qui venait d’être libéré dix jours avant a de nouveau été arrêté. Chaque jour, un véritable harcèlement s’exerce de la part des autorités turques sur les militants et élu-e-s du HDP, troisième force politique du pays avec 6 millions d’électeurs, et principale opposition démocratique à Monsieur Erdogan. Face à cette situation de plus en plus inquiétante sur les droits humains et les libertés en Turquie, une campagne internationale pour la libération de Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, les deux co-fondateurs du HDP, est en train de s’organiser. Tous deux ont été démocratiquement élus députés en juin 2015. Ils risquent aujourd’hui 142 et 83 ans de prison.

Un appel va être lancé avec le soutien de personnalités du monde entier, universitaires, artistes, et responsables politiques. Le comité pour les droits humains de l'Union interparlementaire, basée à Genève en lien avec l'ONU s'intéresse également de près au sort des 55 député-e-s du HDP dont l’immunité parlementaire a été levée – avec le vote favorable de toutes les autres organisations politiques turques, y compris d’opposition. Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag ont été nominés la semaine dernière, à l’initiative du groupe de la GUE-NGL2, au prix Sakharov pour la liberté d’opinion décerné par l’Union européenne.

Ce sont autant de points d’appui pour que l’émotion, l’indignation, provoquée par les arrestations en Turquie des journalistes français Mathias Depardon et Loup Bureau ne retombe pas. Pour que la vague de « trouble, inquiétude et indignation » des États-Unis, de l’Union européenne, de l’Allemagne et de la France3 qui s’était exprimée au moment de l’arrestation de Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag ne s’assoupisse pas. Ils sont encore nombreux, femmes et hommes, détenus arbitrairement en Turquie. Ne les oublions pas.

« Ferment les yeux, les vagues,
Déchiquetés sont les nuages,
dispersés comme du coton cardé
dans le ciel gris de l’Euphrate.
(...) Les nuages sont les plumes d’une colombe blanche,
privée d’ailes,
lorsqu’elle tente de s’envoler... »
La nuit des contes, Sherko Bekes, poète Kurde.

Liens :

1Récit de la première partie de ce procès : http://bit.ly/2sXxS2U et sur le blog Mediapart d’Ilias Panchard : https://blogs.mediapart.fr/ilias-panchard/blog/070717/recit-dun-proces-politique-en-turquie

2http://www.guengl.eu/news/article/category//unjustly-imprisoned-opposition-leaders-in-turkey-nominated-for-sakharov-pri

3https://www.google.fr/amp/s/amp.france24.com/fr/20161105-turquie-hdp-arrestation-dirigeants-parti-pro-kurde-turc-demirtas-reactions-internationales-

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samedi 9 septembre 2017

Je voudrais dire avant tout que la vie vaut la peine d’être vécue. Hommage à Walter

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Walter Bassan est décédé. Je l'ai appris ce matin par Gilles Perret et son très beau texte que je reproduis ici avec son accord. Sur le site de Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui, les compagnons du Plateau des Glières avec lesquels j'ai eu tant de plaisir depuis 2013 et cette année encore (moment de frissons capté en fin de billet) à partager ces moments de fraternité, de résistance, d'émotion, on peut lire des mots de Walter. La première phrase : Je voudrais dire avant tout que la vie vaut la peine d’être vécue... Comme un legs du résistant de toujours pour chacun de nos instants (...)

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samedi 1 juillet 2017

Des députés, de l'emprisonnement et des mots. En mission d'observation internationale en Turquie

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Il y a huit mois, c'était l'émoi. Toute la diplomatie occidentale réagissait fortement à l’arrestation de Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, les deux co-présidents du HDP, troisième force politique en Turquie avec 6 millions d'électeurs. On pouvait lire trouble, inquiétude et indignation des États Unis, de l'Union européenne, de l'Allemagne et de la France. Aujourd'hui, même à creuser les tréfonds d'Internet on ne trouve aucune suite à ces réactions. Et pourtant. Détenue depuis huit mois, Figen Yüksekdag risque 83 ans de prison. Son procès va avoir lieu le 4 juillet à Ankara.  Alors après (...)

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samedi 15 octobre 2016

Restless

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Je reprends le chemin, cette fois vers la Kabylie. Explorer les montagnes, m'imprégner de souvenirs d'enfance, rendre hommage. Je poursuivrai peut-être ma route vers une île, ou vers l'Orient. Si les étoiles me tirent par les cheveux. Gentiment. (...)

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dimanche 27 décembre 2015

Plongée dans l'intime, sens à réaiguiser, grand blanc et alabama monroe (Voeux)

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En 2010, mon florilège de fin d'année était fait des Wombats, de tunnels, du mauvais esprit de Titom et de la tentation d’Épicure. En 2011, c'était une guirlande faite d'une barque, livrée aux abîmes, de l'immense Océan des désirs, de monos d'Ecuador et de correspondances amoureuses de Maiakovski. En 2012, des Rêves de fuschia, amour, poésie et révolution, toujours, des lectures un soir d'été, un verre de cognac à portée de main, et le cœur en bandoulière, encore.... Puis curieusement rien ne vint en 2013. Et en 2014, un coup de gueule Comment osent-ils suivi de voeux de Rêves à n'en plus (...)

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mardi 28 juillet 2015

Racines du ciel et Radieuse Aurore (lectures d'été)

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Je viens de réaliser ma dernière intervention de l'année au Festival Emmaus Lescar-Pau, un débat sur climat et écosocialisme avec 150 personnes, joli exploit pour un matin de semaine, en plein milieu de l'été, dans un festival qui n'a pas encore vraiment commencé (les concerts démarrent ce soir). Les rencontres sont belles ici, avec celles et ceux qui font et agissent, depuis plus de trente ans, qui créent pièce par pièce un village autonome, avec sa ferme, son épicerie, sa recyclerie bien sûr et surtout ses choix de vie, des choix politiques assumés. Un endroit du "pas de côté" qui (...)

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mercredi 18 février 2015

Se remplir le regard de baroque, se perdre à Constantinople

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Je pars demain en Turquie, pour une conférence sur l'écosocialisme. Comme à chaque départ, une curieuse forme anticipée de nostalgie légèrement inquiète me saisit. Un ressort romantique qu'un rêve d'Orient ne demande qu'à exacerber. De fortes averses de neige sont annoncées à Istanbul pour les jours qui viennent. Il y a un an, j'étais dans les rues de Tokyo, prise dans une tempête hivernale d'une ampleur inédite. Un déluge de flocons me suit à chacune de mes pérégrinations et je m'en réjouis. Car "une fois par vie, il neige dans nos rêves" (Orhan Pamuk). Et j'ai plusieurs vies. (...)

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jeudi 8 janvier 2015

Nous étions Camille, désormais nous sommes aussi Charlie.

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Hier le 7 janvier, 13h. Radio. Fusillade. Charlie Hebdo. Morts. Vigipirate. La consternation. Sans mots, juste un profond sentiment de détresse, de tristesse pour notre société. Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, Ahmed, Oncle Bernard, morts. Nicolino grièvement blessé... Les noms qui s'égrènent au fil des heures, les détails de la tuerie, les réactions sur les réseaux sociaux, les propos haineux... L'annonce de jours sombres. Tant de ruiné, en quelques minutes. Et ce sentiment étouffant que le cauchemar politique ne fait que commencer. À hurler. Et puis les liens qui se nouent naturellement, la (...)

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mardi 6 janvier 2015

Des rêves à n'en plus finir. Vous, fiers et heureux. (Voeux)

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Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns. Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences. Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants. Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. Texte : Jacques Brel, 1968 Photo : Anna Karina, Le petit soldat, 1963 (...)

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jeudi 30 octobre 2014

Rémi Fraisse, Vital Michalon. Deux Une de Libération, toute une génération. Et la dystopie, toujours.

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Pour mémoire depuis le mois d'aout sur ce blog au sujet de ce barrage, notre tribune de soutien collective sur Reporterre, le récit de ma visite au Testet, ma Lettre ouverte au Ministre le Foll parue sur Mediapart, et enfin le courrier commun envoyé à la Ministre Ségolène Royal le 17 octobre. (...)

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