le blog de corinne morel darleux

Bon, en fait je suis rentrée depuis plusieurs jours déjà, mais l'agenda de la semaine ne m'a hélas guère laissé le loisir d'écrire... Autant la semaine dernière a été placée sous le signe du soleil, des chipirons en terrasse, de l'océan et de la lecture - avec quelques communiqués pour le PG à distance tout de même - autant cette semaine, c'était Région à tous les étages. De retour de Charbonnières les Bains, je peux enfin prendre le temps de vous donner quelques nouvelles... Avant de repartir à Paris ;)  Nous avons donc finalement pu constituer un groupe commun des 10 élu-e-s de la liste (...)

La semaine dernière, JL Mélenchon était l'invité du Grand Journal de Canal +. Je ne vais pas revenir une nouvelle fois sur la polémique « Jean Luc Mélenchon versus étudiant en journaliste », elle ne vaut pour moi que si elle permet de lancer un vaste débat public sur le rôle des médias. Auquel j'associe volontiers la publicité, tant ces deux industries ont en commun leurs liens avec les lobbies industriels et la collusion avec le pouvoir économique. Sans parler des médias qui dépendent de le pub pour informer. Génial. Est ce parce que je n'ai plus la télévision et que je ne subis plus les pubs (...)

Voici une initiative que je suis depuis plusieurs mois grâce à Céline Meneses, notre responsable de la commission international au PG. J'en avais entendu parler la première fois l'année dernière, et j'étais partie fin 2009 au Venezuela avec cet exemple en tête...

L'Équateur propose de renoncer à l'exploitation des quelques 850 millions de barils de pétrole du Parc Yasuni, équivalent à 5 à 6 milliards de dollars, soit 20% des réserves totales du pays. En contrepartie, le gouvernement Correa demande à la communauté internationale une compensation à hauteur de 50% de la manne financière que représenterait l'exploitation de ces réserves.

Cela permettrait, outre la préservation d'une zone très riche en termes de biodiversité, d'éviter l'émission d'environ 410 millions de tonnes de CO2, de freiner la déforestation, la pollution des sols et de préserver les conditions de vie des habitants. L'Allemagne s'était fin 2009 d'ores et déjà engagée à financer ce projet à hauteur de 50 millions d'euros par an, sur une durée de 13 ans.

Depuis, malgré le manque d'empressement des gouvernements européens, le fiasco de Copenhague et un peu de tangage sur le projet au sein du gouvernement Correa, ses émissaires ont retourné ciel et terre, et un appel a enfin vu le jour. Appel soutenu par le PG et dont je suis fière d'avoir été une des premières signataires - un grand merci à Céline, Eduardo et Mathieu !

Il est temps désormais que la mobilisation citoyenne fasse pression sur les gouvernements pour soutenir l'Équateur dans cette initiative d'intérêt général qui va bien au-delà des frontières Equatoriennes, et pourrait bien créer un précédent.

Et si l'Amérique du Sud nous donnait encore une fois l'exemple ?

Le parc Yasuni dépend de vous

Yasuni ITT una iniciativa para cambiar la historia (en français)

Documentaire sur le projet Yasuni - ITT - "Une idée simple et révolutionnaire" de Laetitia Moreau

L'Équateur, dont les principales ressources économiques dépendent du pétrole, est prêt à renoncer à l'exploitation de ses gisements les plus importants. En effet, eux-ci sont situés au milieu du Yasuni, un parc qui abrite une richesse et une biodiversité exceptionnelles, classé par l'Unesco réserve mondiale de la biosphère. En échange, le président équatorien Rafael Correa demande une compensation financière au titre de sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. De la tribune de l'ONU, en passant par Quito, Berlin, Madrid, Bruxelles ou Copenhague, le film retrace la folle course des émissaires de Correa pour convaincre la planète, mais aussi leur propre gouvernement, que cette idée est viable.

En ces temps difficiles, il y a parfois des étincelles qui font du bien...  C'est à lire ici ... Et je réalise que je n'ai toujours pas pris le temps de faire une pub décente à ce bouquin. Arg ;) (...)

... Je me suis peu exprimée sur ce blog sur l'après-régionales, pour plusieurs raisons.

D'abord, parce que je ne souhaite pas que ce lieu devienne un blog où l'on ne parle que de stratégie politique, d'élections et finalement de ce qu'on peut retrouver ailleurs, sur le site du PG (voir par exemple la déclaration sur les exécutifs régionaux) ou dans la presse.

Ensuite, parce que je ne voulais pas déprimer tout le monde ;)

Donc je ne m'étalerai pas sur la successions des événements depuis le soir du premier tour. Les brutales négociations d'entre-deux tours avec le PS et Europe Ecologie, notre décision de ne pas signer un contrat de mandature décidément par trop éloigné de nos convictions, la décision des élus communistes d'intégrer l'exécutif et notre refus au PG, au contraire, d'une Vice Présidence proposée par JJ Queyranne et la solidarité de vote que cela aurait impliqué, l'installation officielle au conseil régional le 26 mars et notre abstention sur le dit exécutif, pour en arriver finalement à la déclaration envoyée à la presse par 8 des 10 élu-e-s de la liste "Ensemble" - Front de Gauche, contre notre avis.

Parce que je crois encore fermement à une autre manière de faire de la politique et à la transparence due aux citoyen-ne-s, électeurs, aux soutiens, aux militant-e-s à qui appartient la dynamique unitaire à gauche que nous avons lancée, voici la réponse que nous avons faite, Elisa Martin et moi-même, pour expliquer pourquoi nous n'avons pas signé cette déclaration.

Pourquoi nous n'avons pas signé

(également le texte in extenso ci-dessous, en cliquant sur "Lire la suite...")

Je refuse de commencer mon premier mandat par des compromis tels que nous les avons dénoncés pendant toute la campagne, et qui est aussi la raison pour laquelle nombre d'entre nous ont créé et rejoint le PG. La raison pour laquelle nous avons créé et fait vivre les listes Ensemble avec le Front de Gauche, et pour laquelle nous avons été soutenus par les électeurs.

Je pense aux abstentionnistes, à toutes celles et ceux que j'ai croisé-e-s durant la campagne et qui m'ont dit leur défiance, je pense aux "tous pourris" que nous avons entendus.

Certain-e-s pensent ce combat pour une autre politique vain et perdu d'avance.  Je ne suis pas d'accord. Les seuls combats perdus sont ceux qu'on ne mène pas. Courage !