Le forum Écologie du Front de Gauche a réuni pas loin de 600
participant-e-s à Bordeaux, jeudi dernier. Ça valait le coup de galérer un peu à sa préparation ;)
Nous y avions invité Maxime Vivas (Le grand soir, lire ici son intervention), Maxime Combes
(Aitec - UCJS), Partice Perret (Solidaires) et Jacques Testart
(Fondation Sciences citoyennes). Jean Luc Mélenchon (voir son intervention en vidéo ici)
et André Chassaigne ont conclu la soirée que j'ai eu le plaisir et l'honneur d'introduire... Malgré le manque de temps
pour les questions de la salle, éternel problème de ce genre
d'exercice, surtout avec 600 personnes, le débat a été intéressant. Ne
serait ce que parce qu'il n'a pas éludé les questions qui fâchent, le
nucléaire ou le rapport à la croissance... au hasard ;) Et que du coup on a eu des
discussions honnêtes, et qui ont permis de montrer qu'on avançait
ensemble sur ces questions vers l'écologie radicale.
De quoi redonner envie de se retrousser les manches. Sincèrement ? C'est pas
toujours facile de faire ces
passerelles et de porter l'antiproductivisme. Mais les
premiers retours suite à ce forum sont très positifs, ils montrent que notre discours clairement anticapitaliste au FDG porte, qu'EELV ne peut continuer à revendiquer le monopole de l'écologie, et que le PG peut
devenir le lieu de convergence de l'écologie politique, du
socialisme et de la république sociale... Tout ça vaut pour encouragement, malgré les embûches sur certains thèmes, à
continuer d'entrainer tout le monde avec nous dans cette voie ;)
En attendant les vidéos, voici le texte qui a été soumis au débat et
qui va continuer d'animer nos discussions, bien au delà du PG, du PCF
et de la GU, j'en suis sûre ! (et vivement que les copains de la Fase, du
M'Pep et du NPA nous rejoignent... :)
« Face à
la crise écologique, unir l’écologie et la justice sociale ! »
Forum national du FDG pour un programme
partagé de gouvernement
Bordeaux, le 27 janvier 2011
PROJET DE TEXTE DU GROUPE DE TRAVAIL
NATIONAL INTRODUCTIF AU DEBAT
La crise écologique est la conséquence
d'une exploitation sans limites des ressources naturelles qui
provoque une détérioration profonde, parfois irréversible, de
l’environnement.
Comme le disait André Gorz, il y a
leur écologie et la nôtre... L'écologie politique va bien au-delà
de la défense de l'environnement. Nous sommes pour l'agriculture
paysanne, contre la culture des OGM en plein champ, pour les énergies
renouvelables et la relocalisation. Bien sûr. Mais cela ne suffit
pas. Car notre écologie s'oppose aux logiques de récupération
libérale de l'écologie hypocritement labellisées "croissance
durable" ou "capitalisme vert". Elle se veut radicale,
au sens où elle ne se contente pas de réparer les dégâts, mais
s'attaque à la racine des causes de la catastrophe écologique :
culte du profit, règne de la concurrence et du libre échange,
montée des inégalités et fuite en avant productiviste... Parce que
nous faisons le lien entre l'oligarchie, les très riches, et la
destruction de la planète, notre écologie ne peut qu'être
profondément anticapitaliste et éprise de justice sociale. C'est
l'exemple de la taxe carbone, injuste socialement, à laquelle nous
opposons notre proposition de loi sur la fiscalité écologique et
notre programme de rénovation thermique, mesure à la fois
écologique et sociale.